Le boulevard Henri-Bourassa deviendra un « corridor de mobilité durable »
L’administration Plante poursuit sa feuille de route vers la carboneutralité en annonçant l'aménage‐ ment d'un Service rapide par bus (SRB) et d'un Ré‐ seau express vélo (REV) sur le boulevard Henri-Bouras‐ sa.
Dans le cadre de la deuxième édition du Sommet Climat Montréal, qui se dé‐ roule aujourd’hui et demain dans la métropole, la mai‐ resse Valérie Plante a annon‐ cé trois nouvelles mesures pour contribuer à faire de Montréal une ville dont les transports seront carbo‐ neutres à compter de 2040.
Cette promesse faite aux Montréalais en 2020 par l’ad‐ ministration Plante dans son Plan climat 2020-2030 vise à atteindre la carboneutralité des transports d’ici 2040 – pour les opérations munici‐ pales – et en 2050 pour la col‐ lectivité.
Un SRB et un REV sur le boulevard Henri-Bourassa
Poursuivant sur sa lancée des dernières années en ma‐ tière de voies cyclables et de transport en commun, l’admi‐ nistration municipale an‐ nonce l'aménagement d'un corridor de mobilité durable sur le boulevard Henri-Bou‐ rassa au cours des prochaines années.
C’est 50 000 voyageurs par jour qui utilisent le boulevard Henri-Bourassa en autobus. C’est la voie de circulation de la STM la plus occupée de la ville.
Valérie Plante, mairesse de Montréal
Dès 2023, un premier tron‐ çon de Service rapide par bus (SRB) doit être aménagé sur le boulevard Henri-Bourassa dans l’arrondissement SaintLaurent, entre les rues FélixLeclerc et Miniac.
Un autre tronçon similaire doit être implanté en 2024, dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville. Ce tronçon sera le premier à Montréal sur lequel cohabite‐ ront un axe du Réseau ex‐ press vélo (REV) et un axe de Service rapide par bus (SRB), souligne l’administration Plante.
Beaucoup de monde partent de Rivière-des-Prairies et s’en vont travailler à SaintLaurent, explique Valérie Plante. Ça va aller vite, ça va être efficace pour les gens en autobus.
On va également y ajouter un REV qui va rencontrer celui qui est déjà existant sur SaintDenis et Berri. On va égale‐ ment agrandir l’espace pour les piétons, a aussi promis la mairesse.
Pour Valérie Plante, il ne s'agit pas que d'optimiser le transport collectif, mais aussi de sécuriser le boulevard Henri-Bourassa. Entre 2014 et 2021, il y a eu six collisions mortelles et 42 collisions avec des blessés graves sur un même tronçon, a-t-elle rappe‐
lé.
Bien sûr il va y avoir de l’es‐ pace pour les automobiles et pour tout le trafic autoroutier , assure la mairesse qui évoque le recalibrage d'un boulevard qui est absolument névralgique que son adminis‐ tration veut rendre plus agréable.
Piétonniser le VieuxMontréal
La feuille de route de l'ad‐ ministration Plante prévoit également de faire du VieuxMontréal un quartier histo‐ rique où le piéton est roi.
Comme de nombreuses villes dans le monde l’ont fait dans leur centre historique, Montréal compte piétonniser un premier quadrilatère du
Vieux-Montréal dès 2024, ex‐ plique l’administration muni‐ cipale dans un communiqué.
Les rues qui deviendront piétonnières n’ont pas été an‐ noncées. La Ville promet ce‐ pendant de travailler en étroite collaboration avec les parties prenantes du quartier pour la planification et le dé‐ ploiement de cette initiative, en plus d’accompagner les commerçants, restaurateurs, résidents et autres acteurs lo‐ caux.
Transport de marchan‐ dises
Enfin, la Ville prévoit mettre de l’avant d’ici 2024 une Stratégie de livraison dé‐ carbonée [...] pour améliorer l’efficacité du transport des marchandises dans le but de réduire les émissions de GES du camionnage et d’améliorer la sécurité des cyclistes et des piétons qui sont appelés à partager la chaussée avec les véhicules de transports de marchandises, notamment les camions.
Citant en exemple le projet Colibri mis en place dans l'ar‐ rondissement Ville-Marie qui consiste à repenser les opéra‐ tions de livraison en utilisant notamment des vélos cargos électriques, lorsque c'est pos‐ sible, pour désengorger les rues et réduire la pollution et le bruit générés par les ca‐ mions.
Aujourd'hui, la Ville veut étendre ces façons de faire au-delà du centre-ville. Là, ça va devenir à grande échelle. On va lui donner [au projet Colibri] une grosse dose de vi‐ tamine.
Jusqu'ici, le projet Colibri a permis de faire plus de 260 000 livraisons au centre-ville en mode 100 % décarboné sur le dernier kilomètre.