Le directeur général de Paraloeil perd son permis de travail
Le conseil d’administration du cinéma et centre de production Paraloeil a mis à pied son directeur général, Simon Croz, à contrecoeur.
L’homme qui occupait le poste depuis deux ans a reçu une réponse négative, le 4 mai dernier, du ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada (IRCC) quant au renouvelle‐ ment de son permis de tra‐ vail.
L'IRCC demande ainsi à M. Croz de quitter le Canada.
Mais l'ex-directeur général croit qu’il s’agit d’une erreur administrative puisqu’il in‐ dique avoir envoyé tous les documents nécessaires au moment demandé.
Il faut prolonger le permis de travail avant une certaine date, ce que j'ai fait, dit-il en entrevue à l'émission Même fréquence.
Lorsqu'il a déposé sa de‐ mande de renouvellement de permis de travail, il a appris un mois plus tard qu'il devait corriger un document. Il a renvoyé la correction par courrier. Or, d'un coup, il ne fallait plus envoyer la docu‐ mentation par papier, seule‐ ment par voie électronique, explique-t-il.
Pour le permis de travail et la résidence permanente, j'ai dû faire deux demandes élec‐ troniques sur deux portails différents, souligne M. Croz. Il déplore par ailleurs le proces‐ sus administratif complexe.
Une fois la documentation complète acheminée, il ob‐ tient un refus de la part du fé‐ déral pour son renouvelle‐ ment de permis de travail.
Il est d'avis que le minis‐ tère a seulement tenu compte de la dernière date à laquelle il a fait parvenir les documents corrigés plutôt que de la première date à la‐ quelle il a envoyé sa demande initiale de renouvellement.
Et deuxièmement, ils n'ont pas pris en considération la demande de résidence per‐ manente par parrainage de conjoint de fait, croit-il. Depuis les deux dernières années, sa conjointe québécoise le par‐ raine.
Normalement, je n'aurais pas dû perdre mon permis de travail.
Simon Croz, ex-directeur général du Paraloeil
La présidente du conseil d’administration de Paraloeil, Priscilla Winling, est du même avis. Elle évoque dans une lettre adressée au ministre de l'IRCC, Sean Fraser, qu'elle dé‐ tient l’appui du député de Ri‐ mouski-Neigette—Témiscoua‐ ta—Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas et de la députée de Rivière-duLoup–Témiscouata, Amé‐ lie Dionne.
Elle estime que cette nou‐ velle est une catastrophe pour l’organisme, pour le mi‐ lieu culturel du Bas-SaintLaurent et plus largement, pour le milieu du cinéma ré‐ gional.
Mme Winling mentionne que M. Croz a donné un nou‐ veau souffle à Paraloeil. [L'en‐ treprise] se positionne plus que jamais comme une res‐ source incontournable pour le milieu, soutient-elle.
L’ancien directeur général de Paraloeil espère être en mesure de joindre un em‐ ployé du ministère sous peu, sans quoi il devra quitter le Canada dans les plus brefs dé‐ lais.