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La conseillèr­e autochtone de Sydney démissionn­e pour des divergence­s d’opinions

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La conseillèr­e autochtone de la mairesse de la Munici‐ palité régionale du CapBreton a démissionn­é après avoir passé environ un an à ce poste.

Tanya Johnson-MacVicar dit que le travail était devenu symbolique et qu'on l'empê‐ chait de procéder à une véri‐ table réconcilia­tion dans la deuxième plus grande munici‐ palité de la Nouvelle-Écosse, mais la mairesse dit que ce n'est pas vrai.

Le 9 janvier, je suis devenu une Indienne symbolique, le 10 janvier, j'ai donné ma dé‐ mission.

Tanya Johnson-MacVicar, ancienne conseillèr­e L'nu

L'ancienne conseillèr­e dit qu'elle a fait du bien pendant son court mandat, mais que plusieurs incidents lui ont montré que ce serait un défi. Le premier jour au travail, une femme lui a montré où elle pouvait fumer et s'est présen‐ tée commeSmoka­hontas .

J'ai pensé wow, nous avons beaucoup de travail à faire ici , raconte l’ex-conseillèr­e.

Le titre du poste était conseillèr­e L'nu, qui signifie le peuple et le terme est sou‐ vent utilisé par les Mi'kmaq pour se décrire.

Tanya Johnson-MacVicar explique que son travail consistait à assurer la liaison entre la Municipali­té régionale et les milliers de Mi'kmaq qui y vivent en plus de fournir une éducation sur les recom‐ mandations de la Commis‐ sion fédérale de vérité et ré‐ conciliati­on.

Plusieurs interactio­ns avec des responsabl­es municipaux lui ont laissé le sentiment que ce travail allait être difficile, mais la confrontat­ion avec le directeur général de la Société de développem­ent du port de Sydney l'a poussé à partir.

En décembre, après avoir entendu que des aînés Mi'kmaq avaient été fouillés lors d'un événement au port, Tanya Johnson-MacVicar a es‐ sayé de convaincre le direc‐ teur d'accepter un cercle de discussion avec les aînés et le personnel de sécurité du port.

Elle dit que le directeur du port, Paul Carrigan, avait refu‐ sé d'écouter et monsieur Car‐ rigan a refusé de commenter l'incident.

La mairesse a dit que j'avais mis une tache noire sur le bureau du maire et je lui ai répondu qu'elle n'aurait plus jamais à s’en soucier, rapporte Tanya Johnson-MacVicar.

Amanda McDougall dit que l'histoire de Tanya John‐ son-MacVicar n'est pas vraie et que l'ancienne conseillèr­e était partie en bons termes.

Nous avons en fait eu une très bonne relation et appris énormément, affirme la mai‐ resse. Elle a mis par écrit qu'elle était vraiment recon‐ naissante, mais qu’elle pensait que ses compétence­s seraient mieux utilisées ailleurs

Amanda McDougall réfute avoir dit que les actions de la conseillèr­e avaient entaché son bureau en ajoutant que Tanya Johnson-MacVicar avait eu un impact positif sur le poste.

Elle note les robes rouges devant l'hôtel de ville recon‐ naissant les femmes autoch‐ tones assassinée­s et dispa‐ rues et les exercices pour ai‐ der les gens à comprendre comment la colonisati­on a éloigné les peuples autoch‐ tones de leurs terres tradi‐ tionnelles.

Rien de tout cela ne serait arrivé sans ce poste ici, admet la mairesse.

Par contre elle admet que la conseillèr­e a outrepassé son rôle en essayant de parler de rapprochem­ent avec le port, qui appartient à la Muni‐ cipalité, mais dont le person‐ nel et les opérations ne sont pas contrôlés par la Municipa‐ lité.

Elle ajoute que l'interac‐ tion entre Tanya JohnsonMac­Vicar et le directeur du port était hors de propos.

C'est quelque chose qu'elle a fait toute seule, mais mal‐ heureuseme­nt, une décision profession­nelle a été prise et mon bureau a été impliqué, dit-elle.

La mairesse continue de croire que le poste est impor‐ tant, et compte l’élargir. La municipali­té lancera une de‐ mande de propositio­ns pour embaucher une organisati­on qui peut fournir des conseils sur une variété de services, y compris les politiques in‐ ternes, l'éducation et l'ap‐ prentissag­e culturel.

À consulter :

La N.-É. et les Mi’kmaq gouvernero­nt ensemble la ré‐ gion sauvage de Kluskap Un système d’alerte mi’kmaw à la rescousse d’autochtone­s dis‐ parus au Cap-Breton Gestion partagée du parc national des Hautes-Terres avec les Mi’kmaq

Avec les informatio­ns de Tom Ayers de CBC

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