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Effectifs médicaux : une décentrali­sation bien accueillie en région

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La refonte de la planifica‐ tion des effectifs médicaux mise de l’avant par Québec est bien accueillie dans la région.

Le ministre de la Santé Christian Dubé a annoncé, lundi matin à Rimouski, qu’il allait décentrali­ser davantage cette gestion vers les régions.

Ce sera au départemen­t ré‐ gional de médecine générale de chaque région de répartir les nouveaux effectifs sur le territoire.

Souvent, les données que le Ministère avait pour en‐ voyer des médecins à certains endroits étaient basées sur la facturatio­n qui était décalée de 18 mois, ce qui fait que les choix qui étaient parfois pro‐ posés étaient en contradic‐ tion avec les besoins sur le terrain, puisqu’il y avait des départs, des maladies, etc., explique le Dr Jean-Yves Bou‐ tet, président de l’Associatio­n des médecins omnipratic­iens du Nord-Ouest du Québec.

La nouvelle façon de faire offrira plus de souplesse et permettra, selon lui, de mieux répondre aux besoins sur le terrain. La différence devrait toutefois moins se faire sentir en Abitibi-Témiscamin­gue, où les nouveaux médecins de fa‐ mille étaient déjà souvent diri‐ gés vers les endroits où les besoins étaient les plus criants.

On a toujours essayé de le faire de cette façon-là en res‐ pectant aussi le choix des mé‐ decins, ce n’était pas du tout une dictature, on essayait vraiment de trouver des ter‐ rains d’entente.

Dr Jean-Yves Boutet, pré‐ sident de l’Associatio­n des médecins omnipratic­iens du Nord-Ouest du Québec

Selon le Dr Jean-Yves Bou‐ tet, l’enjeu principal pour la ré‐ gion demeure le nombre de médecins alloués à la région chaque année dans le cadre des plans régionaux d’effectifs médicaux (PREM).

Les PREM, c‘est une ges‐ tion des effectifs médicaux, mais le problème des effectifs médicaux est tout entier ac‐ tuellement en Abitibi-Témisca‐ mingue. L’an passé, on a eu droit à 11 médecins, pour une population où l’on retrouve sept salles d’urgence ouvertes en même temps et des dé‐ parts à la retraite, aussi. Ça ne nous donne pas plus de mé‐ decins, on reste quand même avec une maigre récolte de médecins pour la région, dé‐ plore-t-il.

Pour augmenter les effec‐ tifs médicaux, Québec a haus‐ sé les admissions aux études en médecine il y a deux ans, mais les résultats de cette dé‐ cision ne se feront sentir que dans environ six ans, quand les premiers étudiants entre‐ ront sur le marché du travail.

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