L’examen NCLEX au Québec est-il un espoir pour les francophones du N.-B.?
La directrice de l'École de science infirmière de l'Uni‐ versité de Moncton espère que les finissantes en ce domaine auront plus de ressources en français à l’avenir pour réussir à l’exa‐ men NCLEX-RN qui déter‐ mine l’accès à la profes‐ sion.
L'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec a an‐ noncé cette semaine qu’il remplacera son propre exa‐ men par l’examen NCLEX-RN à compter du printemps 2024.
La directrice de l’École des sciences infirmières de l’Uni‐ versité de Moncton, Suzanne Harrison, espère que cela mè‐ nera à de meilleures res‐ sources en français pour les fi‐ nissantes francophones.
Peut-être maintenant que le Québec va être là, le besoin ou le nombre de franco‐ phones augmente. Est-ce qu’on va avoir plus de res‐ sources préparatoires en fran‐ çais? Ç'a été un gros défi, af‐ firme Suzanne Harrison au cours d’une entrevue accor‐ dée jeudi au téléjournal Aca‐ die.
Je ne sais pas si le Québec va regarder de plus près la qualité de la traduction. C'est une chose que nous autres on questionne depuis le dé‐ but à cause des témoignages de nos étudiants, souligne-telle.
Un examen controversé en Acadie
L'examen NCLEX-RN est utilisé aux États-Unis et au Ca‐ nada. Au Nouveau-Brunswick, il est critiqué depuis des an‐ nées parce que le taux de suc‐ cès des francophones à leur première tentative est plus faible que celui des anglo‐ phones.
En 2020, par exemple, 38 % des finissantes francophones ont échoué à l’examen NCLEX-RN à leur première tentative, comparativement à 14 % pour les finissantes de l’ensemble du pays (franco‐ phones et anglophones), se‐ lon le CCRNR.
Suzanne Harrison exprime toujours des réserves au sujet de l’examen NCLEX-RN.
J’ai espoir, mais ça n’enlève pas le fait que notre désir au début était d’avoir un examen qui mesure la pratique cana‐ dienne et un examen fait pour des infirmières bache‐ lières parce qu'ailleurs qu’au Québec, le Canada en entier, c’est une formation au niveau du baccalauréat, alors que l’examen NCLEX mesure vrai‐ ment une pratique infirmière et une formation infirmière différentes, explique-t-elle.
Le Nouveau-Brunswick a annoncé en 2022 une entente afin de faciliter le processus qui permet à ses finissantes de subir l’examen du Québec plutôt que le NCLEX-RN. Moins d’une dizaine de finis‐ santes ont choisi cette option jusqu’à présent, selon Su‐ zanne Harrison.
Avec les renseignements du Téléjournal Acadie