Le colloque Pakatakan se conclut dans l’émotion
Sous un grand chapiteau, une file dansante s’est mise en mouvement au son du teueikan – le tam‐ bour traditionnel – alors que plusieurs cen‐ taines d’Innus ont vécu dans l’émotion la clôture du colloque Pakatakan à Uashat mak Mani-utenam.
Depuis lundi, des dizaines d’intervenants sont venus ra‐ conter leur histoire et soigner les traumatismes intergénéra‐ tionnels liés aux pensionnats et à la colonisation.
Les problèmes de consom‐ mation en sont l’une des conséquences les plus graves et le chef de Uashat mak Ma‐ ni-utenam, Mike McKenzie, espère recevoir davantage d’aide de la part de Québec pour y faire face.
De notre côté, c'est sûr qu'on cherche du finance‐ ment pour former des enquê‐ teurs en matière de stupé‐ fiants. Je pense qu'on devrait aussi créer une escouade mixte dont on discute depuis plusieurs années, avance-t-il.
M. McKenzie aimerait donc voir plus de collaboration entre la Sécurité publique de Uashat mak Mani-utenam (SPUM), la Sûreté du Québec et la Gendarme‐ rie royale du Canada.
Le ministre responsable des Relations avec les Pre‐ mières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière, était présent lors de la cérémonie de clô‐ ture du colloque Pakatakan. Il assure être à l’écoute des be‐ soins des différentes commu‐ nautés en matière de santé mentale et de sécurité pu‐ blique.
Il y a des sommes impor‐ tantes qui ont été investies, entre autres avec les pa‐ trouilles mixtes, qui sont des policiers qui patrouillent avec des travailleurs sociaux, ex‐ plique le ministre. Cette mixi‐ té d'intervenants est hyper importante.
Ce type d’escouade est présent sur plusieurs terri‐ toires, mais pas encore à Ua‐ shat mak Mani-utenam pour l’instant. Je vais laisser le SPUM vous parler de leurs plans, mais nous, on est dis‐ ponible, rappelle M. Lafre‐ nière.
Une rencontre était d'ailleurs prévue jeudi aprèsmidi entre le ministre Lafre‐ nière et le conseil de bande de Uashat mak Mani-Utenam.