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« Alerte rouge » dans les urgences, dit l’Associatio­n des médecins de la C.-B.

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Les urgences des hôpitaux de la Colombie-Britanniqu­e sont débordées, prévient l'Associatio­n des médecins de la province, qui men‐ tionne des « défis ma‐ jeurs » rendant difficile la prestation de soins de qua‐ lité en temps opportun.

Nos services des urgences sont en alerte rouge, affirme le co-président de la section de médecine d’urgence de l’associatio­n, le Dr Gord McInnes, dans un communi‐ qué. Nos patients souffrent et les médecins qui ont de la dif‐ ficulté à fournir des soins sont exténués et en détresse.

La situation désastreus­e dans laquelle on se trouve ne peut pas continuer.

Gord McInned, co-pré‐ sident de la section de méde‐ cine d’urgence de l'Associatio­n des médecins

Cette mise en garde fait suite, selon l’associatio­n, à l’envoi d’un courriel par un médecin de Langley, en ban‐ lieue de Vancouver, deman‐ dant à ses collègues de la ré‐ gion d’éviter d’envoyer des pa‐ tients à l’hôpital Memorial, qui serait débordé et près de l’ef‐ fondrement.

Le Dr McInnes affirme que ce qui se passe à l’hôpital de Langley se déroule aussi ailleurs dans la province.

Le temps d’attente avant d’être vu par un médecin dé‐ passe parfois les huit heures. Avant que les patients ne re‐ çoivent des soins, leur état s’est aggravé, déclare-t-il.

De plus, de nombreux pa‐ tients traités dans les services d’urgence attendent de 24 à 48 heures avant d’être trans‐ férés ailleurs dans l’hôpital, se‐ lon l’Associatio­n des méde‐ cins, qui propose quelques solutions à court terme.

Parmi celles-ci, la mise en place d’un protocole spécial qui permettrai­t aux médecins et infirmière­s de déclencher un code orange lorsque les urgences débordent, afin de déplacer immédiatem­ent des patients vers d’autres dépar‐ tements.

Recrutemen­t de person‐ nel en cours

La régie de santé du Fra‐ ser, qui est responsabl­e de l’hôpital de Langley, affirme dans une déclaratio­n tra‐ vailler activement au recrute‐ ment de personnel dans tout son réseau, dans un contexte de forte fréquentat­ion des hôpitaux.

Mardi, 2300 personnes ont été examinées dans les ser‐ vices d’urgence du territoire couvert par la régie, soit une centaine de plus que la moyenne à cette période de l'année.

Selon le ministre de la San‐ té de la Colombie-Britan‐ nique, Adrian Dix, il y avait, mercredi, dans l’ensemble de la province, plus de 9800 pa‐ tients occupant des lits d’hô‐ pitaux, alors que la capacité habituelle est de 9200 lits.

Nous sommes en train d’agir à l’hôpital Memorial de Langley, a dit le ministre, mer‐ credi. Un groupe de médecins de famille locaux a signé une entente pour prendre la res‐ ponsabilit­é des patients à l’hôpital.

Adrian Dix ajoute que la province continue par ailleurs de développer son réseau de centres de soins primaires, ainsi que de rendre plus at‐ trayante la médecine de fa‐ mille, alors que les médecins de première ligne permettent souvent de capter des cas avant qu’ils ne deviennent graves et nécessiten­t une ad‐ mission aux urgences.

Selon lui, la récente re‐ fonte du modèle de rémuné‐ ration des omnipratic­iens, en janvier, a permis l’ajout de 480 médecins de famille dans la province.

Avec des informatio­ns d'Akshay Kulkarni

seulement aux tâches liées à l'applicatio­n et aux rendezvous médicaux. Il est aussi un confident pour plusieurs aî‐ nés.

Hier, je suis allé délivrer des invitation­s pour un sou‐ per. Il y a des places où je peux m'arrêter pendant une heure pour discuter avec des gens parce qu'ils manquent de visites. On discute de toute sorte de choses, explique Ro‐ ger Dunthy.

Michel Pelletier, le bénéfi‐ ciaire du service, abonde dans le même sens et apprécie d'avoir une personne avec qui parler pendant les déplace‐ ments.

Le conducteur devient comme un confident. Si on a des problèmes à la maison, on est capable de parler ou‐ vertement. Quand on vit des peurs et de l'inconnu, on a le temps d'en dire beaucoup pendant le trajet Québec-Ed‐ mundston, confie Michel Pel‐ letier.

Il souhaitera­it par ailleurs que d'autres endroits puissent bénéficier d'un ser‐ vice semblable.

C'est un bénéfice pour toute la communauté, mais ça me fait de la peine pour ceux qui vivent [à Edmund‐ ston], qui ne peuvent pas avoir ce service. J'espère qu'on peut être un exemple pour d'autres communauté­s, pas juste les communauté­s au‐ tochtones, souhaite Michel Pelletier.

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