Raymonde Gagné est nommée présidente du Sénat
Vendredi, la sénatrice Ray‐ monde Gagné est devenue la première Franco-Manito‐ baine à être nommée à la présidence du Sénat. Un seul autre Manitobain a oc‐ cupé ce rôle, soit Gildas Molgat, de 1994 à 2001, lui aussi francophone.
Raymonde Gagné est l’an‐ cienne rectrice de l’Université de Saint-Boniface et est séna‐ trice indépendante depuis 2016. Au cours des trois der‐ nières années, elle occupait le poste de leader adjointe du gouvernement.
Elle remplace George J. Fu‐ rey, sénateur de Terre-Neuveet-Labrador, qui détient la présidence depuis 2015.
Dans le cadre de ses nou‐ velles fonctions, Raymonde Gagné veillera à faire respec‐ ter les règles de la Chambre rouge et à assurer un bon dé‐ roulement des délibérations des sénateurs. Elle agira égale‐ ment comme diplomate et re‐ présentante du Sénat auprès du public.
Je suis très honorée d'avoir été nommée par la gouver‐ neure générale sous recom‐ mandation du premier mi‐ nistre. Je les remercie pour leur confiance. Je vais m'effor‐ cer d'être digne de cette confiance et je ferai de mon mieux pour mériter le respect et la confiance de mes col‐ lègues et des Canadiens. Je suis prête au nouveau défi, a souligné la sénatrice Ray‐ monde Gagné en entrevue à l'émission l'Actuel, vendredi après-midi.
Mme Gagné explique que comme présidente du Sénat, elle doit s'assurer que toutes les voix soient entendues. Celle qui marrainait le projet de loi modifiant la Loi sur les langues officielles, doit quitter ce rôle en raison de son nou‐ veau poste. Elle dit toutefois qu'elle sera très attentive aux débats et espère qu'il recevra la sanction royale bientôt.
Première femme à occu‐ per le poste en 44 ans
Raymonde Gagné devient la troisième femme prési‐ dente de l’histoire du Sénat. La dernière dans ce rôle était Louise Marguerite Renaude Lapointe, de 1974 à 1979.
Avant sa nomination comme sénatrice, Raymonde Gagné a été active dans le do‐ maine de l’éducation pendant plus de 35 ans.
Pendant plus de 10 ans, entre 2003 et 2014, elle a été très impliquée auprès de l’Uni‐ versité de Saint-Boniface, à Winnipeg, notamment en tant que rectrice et directrice des nouveaux programmes.
Elle a contribué à la plus grande campagne de finance‐ ment de l’histoire de cet éta‐ blissement postsecondaire et a dirigé les démarches pour que son statut passe de col‐ lège à université.
Elle a aussi permis la mise sur pied d’un pavillon des sciences de la santé, permet‐ tant, par exemple, la forma‐ tion d’infirmières franco‐ phones.
Raymonde Gagné a été re‐ connue à plusieurs reprises pour son implication pour l’éducation et la francophonie. Elle est notamment récipien‐ daire de l’Ordre du Canada et de l’Ordre du Manitoba.