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349 personnes candidates et 14 partis en lice pour les élections albertaine­s

- François Joly

La période de dépôt des candidatur­es pour les élec‐ tions provincial­es du 29 mai est maintenant ter‐ minée. Le Parti conserva‐ teur uni (PCU) et le Nou‐ veau Parti démocratiq­ue (NPD) de l’Alberta sont les seuls à tenter de faire élire des parlementa­ires dans chacune des 87 circonscri­p‐ tions.

Au total, 349 candidates et candidats se sont enregistré­s auprès d’Élections Alberta. La plupart font partie d’un des 14 partis politiques reconnus par la province. Vingt-deux in‐ dépendants sont également en lice dans l’une ou l’autre des circonscri­ptions.

Le Parti albertain et le Parti libéral de l’Alberta, qui avaient respective­ment présenté 87 et 51 personnes candidates aux précédente­s élections gé‐ nérales, ont été relégués au rang de tiers partis cette an‐ née.

Pour les autres partis [que le NPD ou le PCU], c’est très difficile d’attirer des candidats parce qu’on voit des sondages qui montrent depuis des mois ou même des années qu’il y a très peu d’attrait pour les autres formations politiques, explique le professeur de science politique au Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta Frédéric Boily.

Un consultant chez la firme New West Public Affairs, Graham Gerein, croit que le Parti albertain pourrait venir jouer les trouble-fête en acca‐ parant un petit pourcentag­e du vote dans quelques cir‐ conscripti­ons serrées comme Calgary-Elbow et Calgary-Var‐ sity. Il y a deux candidats as‐ sez intéressan­ts et assez connus dans ces circonscri­p‐ tions.

Comme en 2019, il croit que tous les parlementa­ires élus viendront du PCU ou du NPD.

La domination des deux principaux partis n’a pas em‐ pêché 12 autres formations politiques de briguer les suf‐ frages. Huit d’entre elles sont fermement campées à la droite du spectre politique, dont le Mouvement Solidarité de l’Alberta, un nouveau parti dirigé par le controvers­é pas‐ teur de rue Artur Pawlowski.

Parité chez le NPD, mais pas chez les conservate­urs

Pour la deuxième fois dans l’histoire de l’Alberta, les deux personnes à la tête des partis qui ont le plus de chance de former le prochain gouverne‐ ment sont des femmes. Contrairem­ent à celle de Ra‐ chel Notley, la formation poli‐ tique de Danielle Smith pré‐ sente cependant trois fois plus d’hommes que de femmes. Cette disparité est même plus importante qu’en 2019.

C’est excellent d’avoir deux femmes cheffes, mais ça peut faussement donner l’impres‐ sion que les femmes sont plei‐ nement représenté­es, croit Shari Graydon, la présidente de l’organisme Informed Opi‐ nions, une associatio­n qui fait la promotion de l’égalité des genres, notamment dans l’arène politique.

Une législatur­e composée à 79 % d’hommes n’adoptera pas les mêmes politiques qu’une assemblée paritaire, ajoute-t-elle en citant en exemple la Colombie-Britan‐ nique, où la contracept­ion est désormais offerte gratuite‐ ment.

Elle croit que la parité ne sera pas atteinte d’elle-même et qu’il est important que les partis recrutent activement plus de femmes et adoptent des quotas lorsque néces‐ saire.

Les candidats et candi‐ dates francophon­es

Plusieurs francophon­es et francophil­es ont également déposé leurs candidatur­es aux élections albertaine­s. Le NPD a fourni une liste de neuf personnes capables de s’ex‐ primer en français comme les députées sortantes Shannon Phillips et Marie Renaud.

Au moment d’écrire ces lignes, le Parti conservate­ur

uni n’avait pas répondu à la demande d’informatio­n de Radio-Canada. Les députés sortants Dan Williams, Nate Glubish et Jason Copping sont cependant en mesure de s’ex‐ primer dans la langue de Mo‐ lière.

L'électorat albertain est ap‐ pelé aux urnes le 29 mai.

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