Des délais supplémentaires pour le réseau d’eau potable de Saint-Ulric
Les citoyens de Saint-Ulric devront encore prendre leur mal en patience avant d’avoir accès à un nouveau réseau d’eau potable.
Des délais administratifs ont notamment retardé la mise en place du projet, selon le maire Michel Caron, qui es‐ pérait voir le projet se concré‐ tiser ce printemps.
À toutes les fois qu’on vou‐ lait avancer dans le dossier, il y avait toujours une demande gouvernementale d’un palier de gouvernement et les délais de réponse sont toujours très longs, précise-t-il.
La Municipalité et le groupe-conseil ARPO, la firme responsable du projet, ont dû revoir les plans et devis du bâ‐ timent prévu pour couvrir les réservoirs d’eau.
Les plans faits pour la pre‐ mière bâtisse qu’on avait pré‐ vue s’en venaient désuets, donc pour éviter de faire deux constructions en quatre ou cinq ans, on a décidé d’annu‐ ler la première construction. Comme ça, on est sûr d’être sécuritaire et conforme aux lois gouvernementales et de la [Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail], explique M. Caron.
Le dossier de l’eau potable à Saint-Ulric ne date pas d’hier. Des analyses révélaient en 2016 la présence de concentrations de trihalomé‐ thanes dans l’eau du robinet.
Le conseil municipal, dont faisait partie Michel Caron à titre de conseiller, a opté l'an‐ née suivante pour la construction d’un système de captation d’eau souterraine en guise de solution.
Le maire indique que les plans pour le système qui ap‐ porte l’eau du puits aux réser‐ voirs sont quant à eux conformes et complétés.
Nouvelle subvention
La Municipalité doit égale‐ ment déposer certains docu‐ ments du projet au ministère des Affaires municipales du Québec (MAMH) pour l’obten‐ tion d’une nouvelle subven‐ tion qui lui permettra d'aller de l’avant dans le projet.
Le gouvernement a pré‐ senté en avril le nouveau Pro‐ gramme d’infrastructures mu‐ nicipales d’eau (PRIMEAU), qui comprend une enveloppe budgétaire de 2,4 milliards de dollars sur dix ans.
C’est une possibilité pour la Municipalité d’une subven‐ tion qui pourrait couvrir jus‐ qu’à 95 % du coût des tra‐ vaux, au lieu des 50 % que proposait l’ancienne subven‐ tion. Ça va coûter moins cher aux citoyens d’avoir cette subvention-là, indique Mi‐ chel Caron.
Le projet est actuellement estimé entre 10 et 11 millions de dollars, selon le maire.
M. Caron ignore pour l'ins‐ tant quel pourcentage total des coûts du projet sera cou‐ vert par le programme du MAMH. Lorsque les plans vont être terminés par les ar‐ chitectes, [ils] vont être en‐ voyés au ministère des Af‐ faires municipales et il va [pro‐ céder] à l'approbation ou non, explique-t-il.
La Municipalité et la firme ARPO espèrent obtenir des réponses du MAMH d’ici la fin de l'année, entre septembre et décembre prochain. Une demande d’autorisation devra par la suite être déposée au ministère de l’Environnement.
Si tout se déroule comme prévu, le lancement des ap‐ pels d’offres devrait se faire en mars 2024 et les travaux pourraient débuter au mois de mai suivant.
Si les différentes dé‐ marches n'entraînent pas de délais supplémentaires, le maire de Saint-Ulric espère une mise en service du réseau d’eau potable à la fin de l’an‐ née 2024.