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Un couple saskatchew­anais transforme une ancienne école en ferme hydroponiq­ue

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Une famille de la Saskat‐ chewan a trouvé le moyen de planter tout au long de l'année. La famille Nel, ori‐ ginaire d'Afrique du Sud, a créé une ferme hydropo‐ nique à l'intérieur d'une ancienne école à Hudson Bay, en Saskatchew­an.

Depuis 2019, des rangées de plantes vertes ont rempla‐ cé des rangées de bureaux. De plus, des radis et des herbes aromatique­s sont cultivés près des tableaux noirs, et des concombres grimpent au plafond.

L'entreprise permet ainsi aux gens de consommer des produits locaux dans une ré‐ gion décrite comme le milieu de nulle part , selon June Nel, qui dirige l’entreprise Let-Us Grow Hydroponic­s aux côtés de son mari, Jan.

En effet, dans cette com‐ munauté isolée à environ 300 kilomètres au nord-est de Saskatoon, les produits sont disponible­s dans les magasins locaux, mais la majeure partie de l'année, ils sont acheminés par camion depuis des en‐ droits très éloignés.

Devant la fenêtre de leur service à l'auto, l’affluence ne faiblit pas.

Je n'avais pas vraiment réa‐ lisé à quel point la commu‐ nauté l'aimerait et l'adopte‐ rait, et à quel point j'aimerais le faire , se réjouit la mère de famille June Nel.

Ces produits frais sont ré‐ coltés aujourd'hui, emballés aujourd'hui, dans le magasin demain ou sur votre table, poursuit-elle.

La production locale, une solution au problème d'approvisio­nnement.

Cependant, devenir jardi‐ niers d'intérieur dans une an‐ cienne école n'a pas toujours été un objectif pour les Nel, qui se sont installés dans la ville après avoir émigré d'Afrique du Sud, à la suite d'une possibilit­é d'emploi pour Jan Nel.

Le coupe vit à proximité de l'ancienne école StewartHaw­ke, qui était restée vide et risquait d'être démolie. Et lorsque la Ville a lancé un ap‐ pel d'offres pour voir si quel‐ qu'un pouvait utiliser l'établis‐ sement, il n’a pas hésité.

Lorsque mon mari m'a dit pour la première fois : "Fai‐ sons pousser de la laitue dans une cette école", je ne pensais pas vraiment que cela devien‐ drait ce que c'est aujourd'hui , reconnaît June Nel. Depuis, les Nel rêvent d'étendre leur acti‐ vité pour enseigner leur art aux autres et construire une communauté.

La professeur­e au départe‐ ment des sciences végétales de l'Université de la Saskat‐ chewan Karen Tanino pense que les fermes hydropo‐ niques peuvent contribuer à renforcer l'approvisio­nne‐ ment alimentair­e local.

Elle souligne qu'elles sont plus durables que les exploi‐ tations traditionn­elles dans la terre, car elles utilisent sou‐ vent de l'eau recyclée et né‐ cessitent globalemen­t moins d'eau.

En plein champ, la même quantité de tomates utilise‐ rait environ 300 litres par kilo‐ gramme de tomates, alors qu'à l'intérieur, on utilise 4 litres par kilo, souligne-t-elle.

Karen Tanino reconnaît ce‐ pendant que cette technolo‐ gie est limitée à certains fruits et légumes et ne fonctionne pas pour les aliments de base comme les pommes de terre, les céréales ou les légumi‐ neuses.

À Hudson Bay, les Nel sont enthousias­més par l'intérêt de la communauté pour leurs produits et espèrent étendre leur exploitati­on.

Si toutes les petites com‐ munautés de la Saskatche‐ wan pouvaient avoir quelque chose de semblable, imaginez à quel point cela changerait notre façon de manger, conclut June Nel.

Avec les informatio­ns de Kendall Latimer

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