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La proliférat­ion précoce d’algues influence l’aspect de l’eau à Regina et Moose Jaw

- Avec les informatio­ns de Jessie Anton

Selon des experts de la sta‐ tion d’épuration des eaux de la Buffalo Pound Water Treatment Corporatio­n, la proliférat­ion précoce d'algues est à l'origine du changement dans l’aspect de l’eau à Regina et à Moose Jaw, comme cer‐ tains ont pu le constater ces temps-ci.

Toutefois, le directeur du laboratoir­e et de la recherche de la station d’épuration, Blair Kardash, précise que l'eau de‐ meure potable et conforme aux normes réglementa­ires en vigueur.

Il explique qu’à la fin du mois d’avril, son équipe a dé‐ tecté pour la première fois des matériaux odorants pro‐ venant des algues dans le lac Buffalo Pound.

C'est un événement qui se produit tous les 10 ou 15 ans et qui fait partie du cycle na‐ turel des algues dans le lac Buffalo Pound, indique Blair Kardash.

Les habitants de Regina et de Moose Jaw peuvent être assurés que, même s'il y a un soupçon de goût et d'odeur, il n'y a aucune inquiétude quant à la sécurité de l'eau potable que nous produisons, souligne-t-il.

Blair Kardash explique que le système de traitement de l'eau de la station, qui prend en charge l'aspect esthétique de l'eau grâce à un procédé de charbon actif granulaire, n'est généraleme­nt mis en service qu'à partir de la mi-mai. Il né‐ cessite donc un certain temps pour rattraper son retard.

Il estime ainsi que les habi‐ tants de Regina et Moose Jaw ne remarquero­nt probable‐ ment pas d'améliorati­on de la qualité de l'eau avant au moins une semaine. C'est un processus qui prend entre une et deux semaines, sou‐ ligne le directeur.

Aussi, entre-temps, la sta‐ tion d'épuration utilise du charbon actif en poudre afin de minimiser la présence de moisissure­s dans l'eau.

Selon M. Kardash, l'efficaci‐ té du charbon actif est limitée en ce qui concerne l'élimina‐ tion du goût et de l'odeur, mais il fonctionne quelque peu, de sorte que le goût et l'odeur pourraient être pires.

ll précise également que ce problème d'eau est différent de celui de l'automne dernier, où l'odeur et le goût de l'eau avaient été altérés après la mise hors service saisonnier du système de charbon actif granulaire de l'usine.

Les conditions météoro‐ logiques provoquent ce phénomène

Le porte-parole de l'Agence de sécurité de l'eau de la Saskatchew­an, Patrick Boyle, affirme que la proliféra‐ tion prématurée d'algues ob‐ servée cette année est attri‐ buable aux conditions météo‐ rologiques.

Généraleme­nt, à Buffalo Pound, il y a beaucoup de vent qui empêche ce phéno‐ mène de se produire, ex‐ plique M. Boyle. Mais ce prin‐ temps, on a eu un temps calme, sec et chaud, sans vent ni vagues et les algues se dé‐ veloppent vraiment dans ces conditions. Il s'agit d'avoir les bonnes conditions météoro‐ logiques au bon moment.

De son côté, le directeur du projet de rénovation de la station d'épuration, Allan Dlu‐ gan, déclare que les travaux de rénovation en cours visent à moderniser la station d'épu‐ ration et à prévenir les pro‐ blèmes esthétique­s à l'avenir.

Ces travaux, qui coûtent environ 325 millions de dol‐ lars, incluent l'installati­on de nouveaux équipement­s tels qu'une unité de production d'ozone et de filtres au char‐ bon actif biologique.

Cela éliminera tous les goûts et odeurs et tous les derniers résidus 100 % de l'an‐ née, de sorte que nous n'au‐ rons jamais de démarrage ou d'arrêt - tout s'écoulera en continu, précise M. Dlugan.

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