La Saskatchewan veut réduire la durée de formation des infirmières formées à l’étranger
Afin de pallier la pénurie de main-d'oeuvre en santé dans la province, le gouver‐ nement de la Saskatche‐ wan veut réduire la pé‐ riode de formation des in‐ firmières et infirmiers for‐ més à l'étranger, la faisant passer à 14 semaines.
Les infirmières et infir‐ miers originaires d'autres pays doivent actuellement suivre une formation supplé‐ mentaire de plus d'un an avant de pouvoir travailler dans la province.
Le ministre de la Santé, Paul Merriman, explique que pour contourner cette phase, certaines infirmières philip‐ pines, par exemple, se rendent au Royaume-Uni, où elles peuvent commencer à travailler immédiatement.
Ensuite, elles viennent en Saskatchewan parce que la province reconnaît les titres de compétences britan‐ niques.
À mon avis, il s'agit d'une étape inutile. Nous nous sommes efforcés de rationali‐ ser ce processus afin d'accélé‐ rer leur arrivée ici, souligne-til.
Paul Merriman estime que les changements augmente‐ ront le nombre d'infirmières, mais que la sécurité des pa‐ tients restera toujours la prio‐ rité absolue.
Les autorités locales de ré‐ glementation de la Saskatche‐ wan collaborent avec les au‐ torités nationales de régle‐ mentation pour veiller à ce que les choses se fassent en toute sécurité, précise-t-il.
Les changements com‐ prennent également une meilleure formation linguis‐ tique ainsi qu'un mentorat et un soutien individuel spéciali‐ sé, d'après le ministre.
Selon un communiqué du gouvernement de la Saskat‐ chewan publié jeudi, la pro‐ vince vise à mettre ces chan‐ gements en place d'ici sep‐ tembre.
La décision est saluée par le porte-parole du Nouveau Parti démocratique de la Sas‐ katchewan en matière de san‐ té rurale, Matt Love. Cepen‐ dant, il estime qu'il faut faire plus pour retenir celles qui sont déjà dans la province.
D'après lui, le Syndicat des infirmières et infirmiers de la Saskatchewan reçoit de nom‐ breux témoignages de membres qui envisagent de quitter la profession ou de s'installer ailleurs.
Nous pensons qu'il faut s'attaquer à ce problème, soutient Matt Love.
Avec les informations de Jason Warick