Mandoline Hybride contrainte de suspendre certaines de ses activités
L’organisme culturel Man‐ doline Hybride, basé à Mar‐ soui, a annoncé jeudi de‐ voir suspendre certaines de ses activités pour 2023 et 2024.
L'entreprise dit être forcée de prendre cette décision en raison d’un financement pu‐ blic jugé insuffisant.
Maintenant que c’est le temps de cette relance postpandémique, on se retrouve cette année avec des enve‐ loppes budgétaires du finan‐ cement public moins impor‐ tantes que les années précé‐ dentes pour mener les mêmes activités, déplore la di‐ rectrice générale et artistique de Mandoline Hybride, Priscil‐ la Guy.
Ce n’est pas possible d’en faire autant avec moins de soutien.
Priscilla Guy, directrice gé‐ nérale et artistique de Man‐ doline Hybride
Ainsi, les montants en pro‐ venance des subventions ne permettront pas à l’organisme de maintenir ses deux événe‐ ments d’envergure.
La tenue de la troi‐ sième biennale des Ren‐ contres Internationales Re‐ gards Hybrides prévue en dé‐ cembre à Montréal et l’accueil d’artistes dans le cadre de ré‐ sidences au Salon58 l’au‐ tomne et l’hiver prochain ne seront plus possibles.
Selon Priscilla Guy, le manque de financement touche le milieu de la danse à l'échelle provinciale et atteint aussi les organismes culturels régionaux.
On a à la fois les enjeux du milieu de la danse et les en‐ jeux d’être un organisme dans les régions éloignées des grands centres, se désole Mme Guy.
Lorsqu’il n’y a pas beau‐ coup d’offres sur un territoire, on s’attend à ce que certains organismes présents en fassent beaucoup. C’est ce qu’on fait, mais le finance‐ ment n’est pas toujours à la hauteur de la multitude de ces rôles-là.
Priscilla Guy, directrice gé‐ nérale et artistique de Man‐ doline Hybride
Mandoline Hybride, c’est quoi?
Salon58, un espace cultu‐ rel qui accueille différents ar‐ tistes en résidence Festival de danse contem‐ poraine FURIES Regards Hybrides Une compagnie de danse Le café-librairie L’Hybride
Investissements atten‐ dus
Priscilla Guy réclame da‐ vantage d'investissements majeurs dans le milieu des arts québécois.
La directrice générale in‐ dique être en communication avec le Conseil des arts du Ca‐ nada, le Conseil des arts et des lettres du Québec ainsi que des élus régionaux afin de les informer de sa situation financière.
On n’est dans pas un esprit de faire des reproches à qui que ce soit. On veut mettre [les gens] au courant de ces si‐ tuations-là parce que c’est ça qui va devenir un levier poli‐ tique pour aller revendiquer ces fonds-là, précise-t-elle.
Certaines activités maintenues
Malgré la situation finan‐ cière précaire, certaines activi‐ tés sont maintenues. Le festi‐ val de danse contemporaine FURIES prévu du 27 au 30 juillet à Marsoui et l’événe‐ ment annuel de hip-hop à la Maison de la culture de Sainte-Anne-des-Monts au‐ ront lieu.
La programmation du 4e festival FURIES sera annon‐ cée le 18 mai prochain.
Priscilla Guy soutient éga‐ lement que les résidences ar‐ tistiques du Salon58 revien‐ dront, mais pour le moment, elle ignore sous quelle forme exactement.
Avec les informations de Marie-Claude Tremblay
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