Salon Avenue IA : les PME de la région invitées à découvrir l’Intelligence artificielle
Le COlab d’Alma a présenté vendredi son premier salon sur le sujet de l’intelligence artificielle (IA). L’événe‐ ment intitulé Avenue IA, qui a réuni près d’une cin‐ quantaine d’entrepreneurs de la région, avait pour but de leur montrer le poten‐ tiel de l’intelligence artifi‐ cielle dans leurs opérations quotidiennes.
Les participants de l’Ave‐ nue IA ont assisté au cours de la journée à des conférences menées sur le sujet du virage numérique.
Selon les organisateurs du salon, l’IA apporterait de nom‐ breux gains aux entreprises, notamment au chapitre de la productivité, des coûts de production et elle pourrait également avoir un effet posi‐ tif sur la pénurie de maind'oeuvre qui touche plusieurs PME.
La région est très en re‐ tard, le Québec aussi est très en retard. Même qu’actuelle‐ ment, nous frappons un mur. Il faut vraiment que les PME régionales aillent vers la nu‐ mérisation, l’automatisation et l’intelligence artificielle. L’écart est très important, ce n’est pas un choix, c’est une nécessité, explique la direc‐ trice générale du COlab, Josée Gauthier.
Dans le cadre de l’événe‐ ment, le cas de l’entreprise Bleuetière 2000, située à l'As‐ cension-de-Notre-Seigneur, a été présenté. Le producteur de bleuets va utiliser prochai‐ nement une technologie atta‐ chée à l’IA afin de prévoir plus efficacement les épisodes de gel tardif. Ces épisodes mé‐ téorologiques ont des consé‐ quences importantes sur les productions et l’implantation de ce nouvel outil permettrait de meilleure intervention pour éviter les pertes.
Apprentissage profond
C’est basé sur de l’appren‐ tissage profond, donc un ré‐ seau de neurones qui nous permet d’utiliser une masse très importante de données, notamment, satellitaire avec des cartes. Mais aussi de la donnée météorologique des 50 dernières années pour pouvoir anticiper au maxi‐ mum une prévision de gel au sol pour la bleuetière, précise la directrice du COlab, Aurélie Pinceloup.
Si la technologie s’avère ef‐ ficace, cela pourrait être une avancée majeure pour Bleue‐ tière 2000, qui constate un im‐ portant gel tous les 10 à 12 ans.
Il y a plein de petits gels qui arrivent pratiquement tous les ans. Alors pour nous, c’est significatif, souligne l’ad‐ ministrateur de la bleuetière, Samuel Côté.
En 2021, l’entreprise a es‐ suyé 75 % de perte de pro‐ duction à la suite d’un gel tar‐ dif.
Avec les informations de Louis Martineau