Taux de réussite de 53,3 % à l’examen de l’Ordre des infirmières de mars 2023
Des centaines de candi‐ dates et de candidats à la profession ont sursauté ces dernières heures en obte‐ nant leur résultat à l’exa‐ men de l’Ordre des infir‐ mières et infirmiers du Québec (OIIQ).
Le taux de réussite pour l’ensemble des personnes qui se sont présentées pour la première fois à l’examen s’est élevé à 53,3 %. C’est légère‐ ment au-dessus des 51,4 % de septembre 2022.
Cet examen soulève la controverse depuis quelques mois.
Ce taux témoigne d’une progression en ce qui concerne les diplômés tant au Québec (60,9 %) qu’à l’exté‐ rieur du Canada (37 %).
La fiabilité de l’examen
Ces nouveaux résultats surviennent au moment où le commissaire à l'admission aux professions remet en question la fiabilité de l’exa‐ men de l’Ordre des infirmières et infirmiers (OIIQ) de sep‐ tembre 2022.
Dans un volumineux rap‐ port publié la semaine der‐ nière, Me André Gariépy concluait que la validité de l’examen était remise en ques‐ tion, que sa fiabilité était faible (c'est-à-dire que la quali‐ té des questions est remise en cause) et que la note de passage avait été haussée sans justification suffisante.
Selon lui, plus de 500 fu‐ tures infirmières ont été mises techniquement en échec en septembre 2022.
Au cours des jours sui‐ vants, le président de l’OIIQ, Luc Mathieu, a fait valoir que le fait d’appliquer les recom‐ mandations du commissaire à la note de passage aurait en réalité mené à un taux d’échec plus élevé. Les travaux de l’OIIQ ont démontré claire‐ ment que la note de passage devait être supérieure à 49 % pour assurer une protection adéquate du public.
La note de passage de l’examen de mars 2023 a été établie avec la contribution d’experts cliniques, comme re‐ commandé.
Luc Mathieu, président de l'OIIQ
M. Mathieu a néanmoins confirmé le recours à un nou‐ vel examen à compter du printemps 2024. Cette épreuve standardisée améri‐ caine, le NCLEX-RN, est aussi utilisée dans les autres pro‐ vinces canadiennes.
Certains groupes comme la Fédération des cégeps es‐ timent que ce nouvel examen constitue une fronde contre la formation collégiale.
L’OIIQ a déposé il y a un an un dossier à l’Office des pro‐ fessions afin que les pro‐ chaines générations de pro‐ fessionnelles en soins infir‐ miers obtiennent obligatoire‐ ment un diplôme universi‐ taire.