Acné, eczéma et reflux s’ajoutent aux problèmes que pourront gérer les pharmaciens
Les patients au NouveauBrunswick peuvent dès maintenant se rendre dans les pharmacies pour se faire évaluer et obtenir des médicaments pour sept autres problèmes de santé courants, annonce le gou‐ vernement provincial. Le but est d'améliorer l'accès aux traitements et de ré‐ duire la pression sur le sys‐ tème de santé.
Des soins pour les pro‐ blèmes de santé suivants s'ajoutent à la liste de soins déjà offerts :
la dermatite (inflammation de la peau) de contact aller‐ gique; les feux sauvages; l’ac‐ né légère; l'eczéma léger ou modéré; l’impétigo; le reflux gastro-oesophagien patholo‐ gique; la prévention de la ma‐ ladie de Lyme après une mor‐ sure de tique.
Les patients qui ont ces problèmes de santé ont main‐ tenant accès à des traite‐ ments sans devoir consulter leur médecin ou se présenter à une clinique sans rendezvous.
Nous voulons ainsi rendre l’accès aux traitements plus facile pour le public, a déclaré en point de presse lundi le mi‐ nistre de la Santé, Bruce Fitch. Nous allons probablement améliorer l’offre de soins dans le futur, mais nous y allons une étape à la fois.
Les pharmaciens prêt à se retrousser les manches
Le président de l’Associa‐ tion des pharmaciens, An‐ drew Drover, estime que des milliers de patients bénéficie‐ ront de cette nouvelle me‐ sure.
On est très excités, dit-il. Nous savons qu’améliorer l’offre de soins de santé et élargir le rôle du pharmacien va avoir des répercussions positives sur le système de santé. Cette approche a déjà été fructueuse dans d’autres provinces.
Andrew Drover assure que la période d’ajustement en pharmacie ne sera pas labo‐ rieuse pour le personnel. Les pharmaciens sont habitués à voir les gens se tourner vers eux pour recevoir des soins, en raison de leur accessibilité.
Le pharmacien coproprié‐ taire de la pharmacie Jean Coutu de Shediac, François
LeBlanc, est du même avis. Les pharmaciens, on est ca‐ pable de faire ces change‐ ments-là et de s’adapter, clame-t-il. Je pense que c’est vraiment bien.
Rappelons que les phar‐ maciens peuvent déjà fournir les soins suivants :
renouveler des ordon‐ nances pour les personnes qui n’ont pas de fournisseur de soins primaires ou qui n’y ont pas accès;
évaluer des patients souf‐ frant d’infection urinaire non compliquée et leur prescrire des médicaments s’ils sont âgés de 16 à 64 ans et qu’ils ont déjà reçu ce diagnostic auparavant;
prescrire certains contra‐ ceptifs;
prescrire des médicaments contre le zona;
prescrire le médicament antiviral Paxlovid contre la COVID-19.
Le gouvernement ajoute que les patients doivent payer leurs médicaments même s'il finance ces services de santé dans les pharmacies.