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Des travailleu­rs sociaux en renfort aux policiers de Louisevill­e

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Des équipes d’interven‐ tions mixtes en santé men‐ tale seront déployées dans les MRC de Maskinongé et d’Arthabaska. Des tra‐ vailleurs sociaux du CIUSSS MCQ seront jumelés aux policiers pour mieux inter‐ venir sur le terrain, à l’ins‐ tar de ce qui se fait déjà à Trois-Rivières, Shawinigan et Drummondvi­lle.

Le député de Maskinongé, Simon Allaire, en a fait l’an‐ nonce au nom du gouverne‐ ment du Québec, vendredi. Il a admis que la mort tragique de la sergente Maureen Breau, poignardée par un homme avec de lourds anté‐ cédents de violence et des en‐ jeux de santé mentale, a accé‐ léré le déploiemen­t du projet à Louisevill­e.

Parfois, des besoins vont ressortir lors de situations particuliè­res, c’est ce qui est arrivé. On se donne les moyens pour que ça n’arrive plus. On pose des gestes concrets en mettant en place cette escouade mixte, donc je pense qu’on peut s’attendre à des résultats différents dans l’avenir , a soutenu Simon Al‐ laire.

200 000 $ seront consacrés annuelleme­nt au projet dans les deux MRC. Ces interven‐ tions nous permettent d'offrir une réponse adaptée et ra‐ pide à une personne qui tra‐ verse une situation de crise afin de stabiliser son état et d'assurer sa sécurité , a plaidé Lionel Carmant, ministre res‐ ponsable des Services so‐ ciaux, par voie de communi‐ qué.

Julie Deslandes, tra‐ vailleuse sociale en milieu po‐ licier à Drummondvi­lle, prône elle aussi cette approche concertée, car elle réduit le nombre d’interventi­ons répé‐ tées auprès des mêmes indivi‐ dus. Elle confie que le décès de Maureen Breau a d'ailleurs provoqué une onde de choc jusqu’à Drummondvi­lle.

C’est bouleversa­nt pour les collègues avec qui je travaille et pour les policiers. On est toujours à la recherche de fa‐ çons pour aider cette partie de la population qui est plus réfractair­e , soutient-elle.

Le maire Yvon Deshaies a été lui aussi bouleversé de voir un tel drame se produire dans sa collectivi­té. Il se ré‐ jouit de l’annonce de Québec, mais estime que les décideurs ont trop tardé.

Il était temps qu’on fasse ça. Si on l’avait fait avant, estce qu’on aurait évité le décès? Je ne le sais pas. On ne pourra jamais le savoir , a-t-il réagi.

Un suivi plus serré des personnes instables

L’escouade mixte aura éga‐ lement pour mission de col‐ lecter des données sur les an‐ técédents de violence et d’en‐ jeux de santé mentale. Elle de‐ vra toutefois obtenir le consenteme­nt de l’individu concerné, sans quoi ses inter‐ venants seront tenus au se‐ cret profession­nel.

On est régi par la même Loi sur les services de santé et les services sociaux. L’interve‐ nant n’est pas dédouané pour partager de l’informatio­n pour un suivi médical. Quand on a un usager chez qui on est appelé à intervenir sou‐ vent, on va lui expliquer le projet et lui partager que c’est intéressan­t qu’il signe le for‐ mulaire de consenteme­nt d’échange à l’informatio­n, et après ça on peut se la parta‐ ger, explique Giovanni Ray‐ mond, directeur adjoint des services psychosoci­aux et en dépendance au CIUSSS MCQ.

L’annonce survient en pleine mobilisati­on de l’Asso‐ ciation des policières et poli‐ cières du Québec, qui réclame un encadremen­t plus serré des personnes violentes aux prises avec des problèmes de santé mentale. Sa pétition, si‐ gnée par plus de 20 000 per‐ sonnes, sera déposée au cou‐ rant de la semaine prochaine à l’Assemblée nationale.

Une enquête publique sur les circonstan­ces entourant la mort de Maureen Breau a également été ordonnée par le ministre de la Sécurité pu‐ blique, François Bonnardel. Ce dernier a mandaté son sousminist­re pour se pencher sur la question.

Avec les informatio­ns d’Amélie Desmarais

rey affirme qu'il offre aux en‐ seignants un soutien et des stratégies pour faire face à la chaleur, mais admet que cer‐ taines écoles, même récem‐ ment construite­s, ne dis‐ posent pas de système de cli‐ matisation en raison de contrainte­s budgétaire­s au moment où l'argent a été al‐ loué.

Le porte-parole Ritinder Matthew ajoute que le Conseil reçoit des directives de la Régie de la santé du Fra‐ ser pour faire face à la chaleur.

Lorsque les températur­es sont extrêmemen­t élevées dans la communauté, des problèmes de santé publique se posent. Nous nous ap‐ puyons donc sur l'expertise médicale de notre médecin hygiéniste régional pour nous aider à assurer le bon fonc‐ tionnement des écoles, a-t-il déclaré.

De son côté, le ministère de l'Éducation indique que les conseils scolaires peuvent de‐ mander un financemen­t pour l'améliorati­on des systèmes de climatisat­ion.

Lors d’un point de presse à

Langley, jeudi, le premier mi‐ nistre de la Colombie-Britan‐ nique, David Eby, a affirmé que les nouvelles écoles sont équipées de systèmes de cli‐ matisation, mais que les déci‐ sions concernant les sys‐ tèmes de chauffage, de venti‐ lation et de climatisat­ion dans les écoles plus anciennes re‐ lèvent de chaque conseil sco‐ laire.

Selon lui, des systèmes de refroidiss­ement sont installés dans les écoles, les hôpitaux et les logements sociaux, parce que la Colombie-Britan‐ nique devra faire face à des températur­es plus élevées à l'avenir.

D'après les informatio­ns de Meera Bains

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