Des résidents comptent sur les tribunaux pour empêcher la fermeture des urgences
À moins de deux semaines de la fermeture prévue de la salle d’urgence locale, les résidents de Minden s’organisent pour contes‐ ter la décision devant les tribunaux.
Haliburton Highlands Health Services, qui gère l’hô‐ pital de la petite communau‐ té, a annoncé en avril la fer‐ meture des urgences le 1er juin.
Les services seront trans‐ férés à son établissement de Haliburton, à 25 km de là.
La décision a suscité la co‐ lère de résidents de la petite ville, située à un peu plus de deux heures et demie au nord-est de Toronto.
Dans le cadre d’une cam‐ pagne pour sauver leur salle d’urgence, ils ont dévoilé ven‐ dredi qu’ils voulaient amasser 100 000 $ pour tenter d’obte‐ nir une injonction et une révi‐ sion judiciaire du plan de consolidation avant le 1er juin. La moitié de l’objectif de financier a été atteint en deux jours.
Si nous n’obtenons pas d’injonction et que l’enseigne des urgences est retirée, il n’y aura plus jamais de salle d’ur‐ gence dans notre secteur , a déclaré le porte-parole de la campagne Patrick Porzuczek, juste avant un rassemble‐ ment organisé par le groupe dimanche.
Les gens qui feront une crise cardiaque, qui se blesse‐ ront, qui souffriront d’un AVC ou d’une maladie devront être transférés à l’extérieur de la ville pour recevoir des soins d’urgence, déplore-t-il.
Tout le monde sait perti‐ nemment que quelqu’un va finir par mourir.
Patrick Porzuczek, porteparole de la campagne « Save Minden ER »
Un aller simple en taxi de Minden à Haliburton coûte 110 $ et beaucoup de gens, notamment ceux qui re‐ çoivent des prestations so‐ ciales, sont trop pauvres pour prendre un taxi, ajoute-t-il.
Dans une déclaration écrite, le bureau de la ministre de la Santé Sylvia Jones af‐ firme que la consolidation des deux services d'urgence permettrait de fournir un ac‐ cès plus rapide aux soins . Il ne s’agit pas d’une fermeture, déclare la porte-parole Alexandra Adamo.
Elle précise que la décision a été prise par le conseil d’ad‐ ministration et la direction de Haliburton Highlands Health
Services, qui gèrent le service au quotidien.
La PDG de Haliburton Highlands Health Services (HHHS), Carolyn Plummer, a expliqué dans une déclaration écrite que le conseil avait pris cette décision en raison du manque d’infirmières et de personnel médical.
Sans la consolidation, se‐ lon elle, les deux salles d’ur‐ gence risquaient de fermer temporairement à un mo‐ ment ou à un autre cet été, parfois avec seulement deux heures d’avis.
Nous nous sommes bat‐ tus aussi longtemps et aussi fort que nous avons pu pour garder les services d'urgence de Haliburton et de Minden ouverts, mais sans solutions à long terme aux graves pénu‐ ries de personnel que nous vi‐ vons depuis 18 mois, nous ne pouvions plus continuer.
Carolyn Plummer, PDG de Haliburton Highlands Health Services
Elle précise que personne ne souhaitait en arriver là et que la décision n'a pas été prise à la légère.