Radio-Canada Info

Vague de démissions : rencontre au sommet entre Dr Heppell et le dg du CHUS

-

Celui qui avait claqué la porte de son poste de chef de départemen­t de méde‐ cine générale du CHUS, le Dr Benoît Heppell, a ren‐ contré le directeur général du CIUSSS de l'Estrie-CHUS, Dr Stéphane Tremblay au cours des derniers jours.

Rappelons que le Dr Hep‐ pell a officielle­ment quitté son poste le 5 mai, épuisé par un système qui n’a pas la capaci‐ té de faire bouger les choses, selon lui. Son mandat devait se terminer en décembre.

L'idée de démissionn­er pu‐ bliquement était de brasser le cocotier. On peut partir et dire que je n'ai pas sauvé le navire et rester chez soi, mais l'idée c'était de dire : "est-ce que je peux brasser la cage un peu et faire différent?" Ça eu écho, effectivem­ent. Il y a eu une certaine oreille sur ce qu'on pourrait faire différem‐ ment. J'ai toujours l'oreille at‐ tentive sur un futur rôle que je pourrais jouer dans l'organi‐ sation, a-t-il dit au micro de Par ici l'info, mardi.

Dr Heppell indique avoir rencontré le directeur général du CHUS, le Dr Stéphane Tremblay, vendredi dernier. Je peux vous dire qu'il a eu une oreille ouverte. J'ai proposé des choses. Il m'a entendu sur mes critiques par rapport à ce que je vivais. Probableme­nt des choses qui ne se rendent pas à ses oreilles. Je verrai la suite, mais il y a eu une récep‐ tion de mes doléances et de mes propositio­ns. C'est beau chialer, mais il faut proposer des choses. Il reste à voir ce que l'organisati­on est prête à faire pour faire différent.

[Nos démissions] ont ame‐ né un peu d'eau an moulin pour dire faisons différem‐ ment, soyons innovateur­s, qu'est-ce que l'on peut chan‐ ger, qu'est-ce qui ne fonction‐ nait pas. J'ai toujours espé‐ rance que ça peut aider.

Dre Benoît Heppell

Le Dr Heppell n'est nulle‐ ment surpris deux deux autres démissions, celles des Dre Annick Michaud et Dre Marie-Laure Collinge surve‐ nues dans les derniers jours.

Je pense que ça s'inscrit dans une vague de gens sont allés dans ces postes, non pas pour l'appât du gain, mais avec l'idée d'amener de l'eau au moulin, de faire différents, de faire bouger les choses, d'être innovateur­s et qui se sont butés contre quelque chose de plus gros qu'eux, et qui se sont épuisés. Ils se sont dits, je vais retourner au rôle que je suis capable de jouer et où je suis bon, être médecin. C'est un peu comme moi.

Le médecin démission‐ naire ne ferme pas la porte à retourner à un poste de direc‐ tion. Je suis disposé à collabo‐ rer, à m'investir, à donner du temps pour changer des choses. Ça prend des condi‐ tions gagnantes qui per‐ mettent de changer les choses. Oui, mais il faut avoir les mains sur le volant et sur‐ tout pas dans le même rôle de spectateur, dit-il.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada