La vague de départs à la direction du CHUS se poursuit
L'hémorragie se poursuit au Centre hospitalier uni‐ versitaire de Sherbrooke (CHUS) alors que deux autres membres de la di‐ rection ont quitté leurs fonctions au cours des der‐ niers jours.
Selon ce que rapporte La Tribune, les docteurs Annick Michaud et Marie-Laure Col‐ linge ont respectivement dé‐ missionné de leur poste de chef de département de psy‐ chiatrie et de directrice ad‐ jointe des services profession‐ nels (DSP).
Ces démissions sur‐ viennent deux semaines après le départ de deux chefs de département : Dr Benoit Heppell, chef du département de médecine générale du CIUSSS de l’Estrie - CHUS, et la cheffe du département de médecine d'urgence, la Dre Marie-Maud Couture.
Dre Collinge a réagi mardi matin aux propos qui ont été rapportés par la directrice des communications du CIUSSS de l'Estrie-CHUS, Annie-An‐ drée Émond, à son sujet dans La Tribune voulant qu'elle avait démissionné pour des raisons personnelles.
La médecin démission‐ naire n'avait pas l'intention d'annoncer sa démission dans les médias. Toutefois, les raisons invoquées dans La Tribune ne correspondent pas à moi et comme je suis transparente, c'était peut-être un de mes défauts à la direc‐ tion, je ne peux pas accepter ce qui a été écrit, ce qui a été dit, a-t-elle raconté au micro de Par ici l'info.
Dans sa courte lettre de démission de deux para‐ graphes, elle indique qu'après une courte réflexion qu'elle démissionne du poste de DPS ajointe du CHUS. Mes valeurs intrinsèques qui me caracté‐ risent comme leader ne semblent pas faire écho à celles que je vis par rapport au style véhiculé au sein de la direction générale, a-t-elle écrit.
Je vais donc quitter avec ma transparence, mon intelli‐ gence émotionnelle, ma réso‐ nance, mes idées novatrices et mon amour du patient au centre de mes agissements.
Extrait de la lettre de dé‐ mission de Dre Marie-Laure Collinge
Questionnée à savoir ce qui ne fonctionnait pas dans le style de gestion en place au CHUS, Dre Collinge a refusé de répondre. Je ne pense pas que j'ai la possibilité de répondre à cette question-là, s'est-elle contentée de dire.
Selon elle, il y a possibilité d'avoir des idées novatrices sans que ça coûte des sous, de travailler en équipe et non pas en silo. [...] Je pense que ce qui dérange le plus les doc‐ teurs, c'est qu'ils ont proba‐ blement l'impression d'être une espèce de marionnette.
Les médecins, les chefs de département sont, mon Dieu, des héros! Et pas juste les mé‐ decins, les chefs infirmières et les autres sont aussi des hé‐ ros. Ils ont à coeur le patient et ils travaillent avec le pa‐ tient. Des fois, ce serait l'fun qu'ils soient écoutés.
Dre Marie-Laure Collinge Dre Collinge assure qu'elle continuera de travailler comme urgentologue, emploi qu'elle occupe depuis 27 ans.