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Frais de déplacemen­t en santé : le PQ se réjouit de l’indexation

- Martin Guindon

Le gouverneme­nt du Qué‐ bec a indexé les indemni‐ tés de déplacemen­t des usagers qui doivent rece‐ voir des soins de santé à l’extérieur de leur région, répondant ainsi à une de‐ mande récurrente du Parti québécois.

Ainsi, depuis le 1er avril, l’indemnité pour les frais d’hé‐ bergement et de repas est passée de 108 à 115 dollars. Les usagers recevront aussi 0,21 dollar du kilomètre pour leurs déplacemen­ts de plus de 200 kilomètres, ce qui re‐ présente une hausse de 1 sou du kilomètre.

En commission parlemen‐ taire, en avril, le ministre de la Santé, Christian Dubé, s’était engagé à indexer les indemni‐ tés au coût de la vie. Cette in‐ dexation réjouit le Parti qué‐ bécois, dont c’est l’un des che‐ vaux de bataille auprès du gouverneme­nt depuis cinq ans, d’autant plus qu’elle sera annuelle.

L’indexation a été annon‐ cée, c’est à la hauteur de nos attentes, c'est-à-dire 6,7 % d’indexation. Donc, c’est l’ap‐ plication du taux de l’IPC [in‐ dice des prix à la consomma‐ tion], ou de l’inflation, tel que calculé par le Conseil du Tré‐ sor. Alors, je pense que le mi‐ nistre a pris la bonne décision, elle est rendue rapidement et elle sera effective le 1er avril de chaque année à partir de maintenant, souligne Joël Ar‐ seneau, député des Îles-de-laMadelein­e et porte-parole du PQ en matière de santé.

Pour nous, c’est un gain important. C’est une bonne nouvelle. Il n’y a pas de recul par rapport à l’indemnisat­ion offerte aux patients des ré‐ gions.

Joël Arseneau, porte-pa‐ role du PQ en santé

En 2021, les indemnités avaient été ajustées pour la première fois en 10 ans. Les barèmes avaient alors été re‐ vus à la hausse de 45 %. Mais il faudra maintenant faire plus, selon Joël Arseneau, afin de s’assurer que les rembour‐ sements reflètent davantage les coûts réels des usagers qui ont à se déplacer.

Le principe est simple. Si le gouverneme­nt décide que le volume d’activités en soins spécialisé­s ou surspécial­isés n’est pas suffisamme­nt grand dans des régions pour y in‐ vestir, et qu’à ce moment-là, on va faire déplacer les pa‐ tients, il faut que ce soit à la charge de l’État. Si le système de santé au Québec est uni‐ versel, gratuit et accessible pour tous sur le territoire, il ne faut pas faire porter de fa‐ çon inéquitabl­e un poids fi‐ nancier supérieur à ceux qui vivent en région parce qu’on a décidé de ne pas offrir des soins là-bas, insiste Joël Arse‐ neau.

« Une règle totalement arbitraire »

Le député Arseneau est aussi d’avis que l’on devrait re‐ voir la règle des 200 kilo‐ mètres de distance, qui est to‐ talement arbitraire selon lui.

Il y a même des députés de la CAQ qui sont d’accord avec nous. Le député de Gas‐ pé, Stéphane Ste-Croix, a dé‐ posé une pétition il y a quelques semaines réclamant que cette règle soit révisée à la baisse pour rendre compte de la réalité des gens qui doivent se déplacer parfois de 125, 150 ou 175 kilomètres et qui ne reçoivent aucune in‐ demnité. Si on veut mettre le patient au coeur du système, je crois qu’il faut rembourser les dépenses réelles dans un rayon de déplacemen­t raison‐ nable, fait-il valoir.

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