Plus de 100 ans après le Titanic, la Patrouille des glaces cessera ses vols habités
Un programme de sur‐ veillance des icebergs créé il y a plus de 100 ans à la suite du naufrage du Tita‐ nic réduit progressivement ses activités.
La Patrouille internatio‐ nale des glaces va cesser d’ef‐ fectuer des vols habités au cours des prochaines années puisque les satellites et les drones peuvent faire ce tra‐ vail de surveillance des ice‐ bergs.
Je pense que nous sommes presque à la fin de l’époque de ces missions de l’aviation et que les satellites feront bientôt tout ce travail, a affirmé le lieutenant Alex Hamel durant un récent vol de surveillance.
C’est dommage de laisser tomber cet avion, assuré‐ ment, mais cet appareil est polyvalent, il peut effectuer une variété de missions et il peut être facilement affecté à d’autres choses importantes comme la recherche et le sau‐ vetage, la surveillance des pêches et l’application des lois. Je crois que ce sera sa nouvelle vocation, a-t-il ajou‐ té.
Un siècle de veillance aérienne sur‐
La marine américaine a fondé ce programme en 1914 à la suite de la collision du Ti‐ tanic avec un iceberg environ deux ans plus tôt. Le but est d'observer le mouvement des icebergs et de transmettre leur position aux navires dans l’Atlantique Nord.
Un équipage canado-amé‐ ricain de sept personnes ef‐ fectue la surveillance par avion. L’appareil de la garde côtière américaine est un C130 basé à Saint-Jean, à TerreNeuve.
Le lieutenant Hamel est originaire de la Nouvelle-An‐ gleterre. Il s’attend à effectuer des vols de surveillance pour une autre saison, avant l’abandon des vols habités.
L’élément le plus impor‐ tant que nous perdrons est la possibilité de confirmer si les eaux sont dégagées, confir‐ mer l’absence d’icebergs. Les satellites ne font pas très bien ce travail, a-t-il indiqué.
Un « air de dernière danse »
Le lieutenant William Has‐ brook, de la Caroline du Nord, commande ces vols de sur‐ veillance. Il est aussi un pho‐ tographe qui saisit au vol l’oc‐ casion de prendre des pho‐ tos. Il dit aimer les montrer à ses amis et à sa famille.
C’est une expérience unique. C’est formidable de voler avec un équipage, a-t-il souligné.
C’est vraisemblablement sa dernière saison à la Pa‐ trouille internationale des glaces. Il dit qu’il sera muté en Alaska cet été. Tout a pour moi un air de dernière danse.
Je ne peux remercier suffi‐ samment la population de Saint-Jean pour ses encoura‐ gements chaleureux. Nous y sommes toujours accueillis à bras ouverts. Les gens sont incroyables, a ajouté le lieute‐ nant Hasbrook.
D'après un reportage de CBC
(AFMNB) au cours d’une en‐ trevue accordée mercredi à l’émission La matinale, d’ICI Acadie.
La mairesse de Frederic‐ ton, Kate Rogers, partage son avis.
Lorsque l’on donne carte blanche à un ministre pour in‐ firmer les décisions prises par une municipalité, c’est une érosion de la démocratie.
Kate Rogers, mairesse de Fredericton
Le livre blanc sur la ré‐ forme municipale du ministre des Gouvernements locaux et de la Réforme de la gouver‐ nance locale, Daniel Allain, prévoit la création d’une com‐ mission qui serait chargée, par exemple, de trancher des questions de conflit d’inté‐ rêts, de réviser de possibles ententes de partage des coûts entre municipalités et d’examiner les demandes de modification du territoire mu‐ nicipal.
Les municipalités sou‐ haitent une telle commission, selon Yvon Godin, mais la sec‐ tion du projet de loi qui donne ce pouvoir au ministre est pour elles une mauvaise surprise.
L’objectif principal de la ré‐ forme, c’était de donner plus de pouvoirs aux municipali‐ tés, et là on vient en sous‐ traire un très important.
Yvon Godin, président de l'Association francophone des municipalités du NouveauBrunswick
Craintes d'interventions aux fins politiques ou éco‐ nomiques
Yvon Godin craint que cela ouvre la porte à des modifica‐ tions d’arrêtés municipaux pour des raisons politiques.
Je crois quand même que le gouvernement est sérieux et qu’il veut faire quelque chose de bien avec ça, mais il y a quelque chose qui n’est pas clair dans la démarche. Et quand ç’a une couleur poli‐ tique, c’est un peu plus in‐ quiétant, dit-il.
Yvon Godin craint aussi que le ministre vienne à subir des pressions d’entreprises privées qui souhaiteraient faire modifier en leur faveur des arrêtés municipaux.
À ce moment-là, ce qui risque d’arriver, c’est un genre de guerre entre le ministre et les municipalités parce que l’un a changé les décisions de l’autre, ajoute-t-il.
Le ministre Allain a déposé le projet de loi 45 le 9 mai. Le projet de loi a franchi l’étape de la deuxième lecture le 17 mai.
Radio-Canada tente d’ob‐ tenir des commentaires de la part du ministre Allain.
Avec les renseignements de La matinale, d’ICI Acadie, et d’Aidan Cox, de CBC