La porte est grande ouverte aux Américains pour la saison touristique 2023
La région touristique des Cantons-de-l'Est accueille en moyenne 10 millions de visiteurs annuellement. Avec ses quatre parcs na‐ tionaux, ses 12 coeurs villa‐ geois et ses circuits gour‐ mands, la région veut à nouveau séduire les Améri‐ cains freinés dans leur élan par la pandémie.
Cette clientèle représen‐ tait, avant la pandémie, 10 % des touristes.
On a eu une belle saison estivale l’an dernier, mais les frontières étaient encore fer‐ mées. Là, ça y est, on revient à la normale pour vrai et on est très confiants, souligne la di‐ rectrice générale de Tourisme Cantons-de-l'Est, Annie Lan‐ gevin.
Ce sont 500 000 $ qui se‐ ront consacrés à une cam‐ pagne de promotion ciblant, outre le Québec, les marchés de l’Ontario et du nord-est des États-Unis. Cette opéra‐ tion met l'accent sur des va‐ leurs sûres.
La route des vins de Brome-Missisquoi, le Zoo de
Granby, Foresta Lumina, toute notre offre agro-touris‐ tique. On a une trentaine de microbrasseries, on est une destination gourmande. Nos parcs nationaux qu’on met de l’avant, l’observatoire du Mont-Mégantic, évidemment, il impressionne, rappelle An‐ nie Langevin.
Ces pôles d'attraction tra‐ versent le temps. Le Zoo de Granby fête ses 70 ans, la route des vins ses 20 ans, et Foresta Lumina célèbre cette année son 10e anniversaire. Chacun, à sa façon, renouvelle son offre.
L’aire d’accueil au parc de la Gorge, pour accéder au par‐ cours de Foresta Lumina, va être améliorée. Dès leur arri‐ vée, les gens sont plongés dans l’univers et ne sont pas juste là à attendre en file pour entrer dans le parcours. Ça dynamise un peu ce temps d’attente, constate l’agente de développement touristique de la MRC de Coaticook, Sté‐ phanie Boisvert.
On a, entre autres, un fes‐ tival qui vient sur la route des vins, le Festival Escale. Des ar‐ tistes locaux de la scène qué‐ bécoise vont venir se donner en spectacle dans des vi‐ gnobles, renchérit la conseillère en communication marketing du CLD Brome-Mis‐ sisquoi, Stéphanie Dupuy.
Partout sur le territoire, une centaine de nouveautés ou d'offres améliorées seront proposées. Parmi les nou‐ veaux venus, un premier festi‐ val de musique punk et métal baptisé Festival au Lac 2023 sera présenté au parc DanielJohnson, à Granby, du 8 au 10 juin, et mettra notam‐ ment en vedette Pennywise.
Avec les informations de Guylaine Charette
en 2030.
Richard Alie explique que la construction des autres brise-glace sera ensuite ré‐ duite de moitié puisque les équipes s’habitueront au pro‐ cessus.
Ça va nous permettre d’être le meilleur chantier au Canada.
Des signatures qui se font encore attendre…
Bien que le chantier fasse partie de la Stratégie natio‐ nale de construction navale depuis le 4 avril dernier, l’en‐ treprise ne détient encore of‐ ficiellement aucun contrat du fédéral pour le moment.
On va continuer de négo‐ cier avec le gouvernement du Canada pour chacun des contrats des navires à venir , explique le directeur des Af‐ faires externes et participa‐ tions industrielles, Marcel Poulin.
Les fonctionnaires [fédé‐ raux] se sont assis avec nous équipes pour commencer à parler de la conception des navires en particulier. Les conversations ont lieu en ce moment.
Marcel Poulin espère avoir des nouvelles sur l'officialisa‐ tion de chacun des sept contrats des brise-glaces à la fin de l'été.
Le défi du recrutement
Le chantier compte actuel‐ lement 800 travailleurs. Mais dans trois ans, il en fau‐ dra 1000 de plus. Les respon‐ sables de l'entreprise ne semblent pas trop inquiets. Le recrutement a déjà com‐ mencé et les conditions de travail sont alléchantes, selon l’organisation.
Il y a quelques années, on était à plus de 90 000 $ de sa‐ laire moyen pour nos em‐ ployés. Le salaire de début d’emploi est de 32 $ de l’heure , lance Marcel Poulin.
Il ajoute que les employés du chantier travaillent sur des horaires de quatre jours par semaine.
personne n'est gagnant dans l'histoire.
Benoît Curé
Il constate cependant que dans les marchés de la vallée du Saint-Laurent, les terres n'ont aucune difficulté à se vendre, même à des prix ver‐ tigineux.
Le problème, dit-il, c’est que ces acheteurs aux poches profondes sont souvent des entreprises très lucratives, ce qui occasionne une concen‐ tration des terres entre les mains de quelques produc‐ teurs ou investisseurs et laisse la relève sur la touche.
Un phénomène qui a aussi pour corollaire une industriali‐ sation massive du domaine agricole et une faible diversité des cultures : blé, soja, maïs et pomme de terre, entre autres.
Mieux soutenir la relève
Il n'y a pas de solution mi‐ racle, l'accès de la relève aux terres est un problème com‐ plexe, tranche Julie Bisson‐ nette, présidente de la Fédé‐ ration de la relève agricole du Québec.
Cette productrice laitière tire la sonnette d’alarme de‐ puis une décennie, mais juge que les réponses gouverne‐ mentales ne sont pas à la hauteur. Il y a 10 ans c'était in‐ quiétant, donc là, c'est encore plus inquiétant, s’alarme-telle.
À court terme, elle ne voit pas de stabilisation de la va‐ leur du foncier sans une inter‐ vention de l’État. Les pistes de solutions qu’elle propose sont orientées vers le soutien à la relève.
Première suggestion : un incitatif fiscal pour le cédant qui vendrait ses biens à un agriculteur de la relève.
Deuxième suggestion : un sys‐ tème de prêts à long terme, avec un taux d'intérêt fixe sur 30 ou 40 ans.
Et puis, selon elle, il faut ré‐ gler la question de la trans‐ mission intrafamiliale. L'ironie des lois actuelles fait en sorte que les parents ont un avan‐ tage fiscal à vendre à des in‐ connus.
Pour remédier à la situa‐ tion, le gouvernement fédéral planche actuellement sur le projet de loi C-208, un texte qui modifierait la Loi de l'im‐ pôt sur le revenu dans le cadre du transfert d'une en‐ treprise familiale.
Mais les discussions traînent en longueur, trop, au goût de Mme Bissonnette, qui anticipe un long délai pour adapter les nouvelles règles, une fois adoptées, au niveau des provinces.
Un problème de société
Selon Benoît Curé, le pro‐ blème dépasse le milieu de l'agriculture et c'est désormais un enjeu de société.
Ces dernières années, il voit de plus en plus de per‐ sonnes extérieures au milieu investir dans le foncier agri‐ cole. Des médecins, des avo‐ cats, par exemple, alléchés par une possible plus-value, mais qui ne mettront pas la main à la pâte.
Peu importe le milieu so‐ cial d'où on vient, on peut rê‐ ver de devenir médecin ou avocat. Si on ne vient pas du milieu agricole, c'est très diffi‐ cile de devenir producteur. Est-ce que c'est normal? Je ne pense pas.
Benoît Curé
Tommy Lauzon anticipe une multiplication des petites exploitations. Des jeunes, comme lui, qui sont obligés de cultiver la modestie, faute d’un accès aux grandes pro‐ priétés.
Une tendance que confirme Benoît Curé. Chez L'ARTERRE, il accompagne dé‐ sormais une majorité d'entre‐ preneurs qui démarrent plus petit, dont la moitié sont en location.
Tout en observant que la jeune génération est bien for‐ mée et préparée à affronter différents défis, il se pose tout de même la question de la rentabilité à long terme de ces petites fermes familiales.
Selon un sondage réalisé dernièrement par l'Union des producteurs agricoles, 11 % des agriculteurs québécois prévoient d'arrêter ou de fer‐ mer leur entreprise dans les prochains mois.
Chambre de commerce des Îles-de-la-Madeleine. J’ai posé beaucoup de questions, prati‐ quement les mêmes. J’ai mis le budget au défi, affirme-t-il.
Il avait alors constaté l’ab‐ sence de marge de ma‐ noeuvre en raison de l’impact de l’indexation, de l’inflation, de la hausse des taux d’inté‐ rêt et de l’absence de surplus cumulé. Bref, à un moment donné, il n’y en a pas de marge de manoeuvre, conclut le maire. Il ajoute avoir ap‐ puyé les demandes de la Mu‐ nicipalité pour des sommes d’aide gouvernementale ponctuelle. Ces demandes ont été adressées encore il y a trois semaines aux assises de l’Union des municipalités du Québec auprès du premier ministre François Legault, rap‐ pelle-t-il.
Il faut travailler sur deux fronts : aller chercher de nou‐ veaux revenus et compresser nos dépenses au maximum sans affecter la prestation des services et des infrastructures publics pour les citoyens.
Antonin Valiquette, maire des Îles-de-la-Madeleine
Depuis avril, la Municipali‐ té dit avoir limité au maxi‐ mum les embauches de per‐ sonnel et effectué une réorga‐ nisation du travail. Elle a re‐ porté les projets de dévelop‐ pement qui cherchent tou‐ jours à boucler leur finance‐ ment.
L'administration devra d'ailleurs revoir son plan trien‐ nal d'investissement (PTI), qui avait été présenté en 2022. Ce plan-là ne tient plus la route en raison du contexte écono‐ mique actuel, avec des taux d'intérêt qui ont triplé en deux ans avec une inflation à 7 %, tient-il à souligner.
Le groupe exige que la Mu‐ nicipalité demande au gou‐ vernement l’autorisation de refaire son budget 2023. Une pétition à cet effet est en cir‐ culation depuis le 17 avril. Elle compte près de 1500 signa‐ tures, indique Jacky Poirier.