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Le centre-ville de Sherbrooke sera en mode festif

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Les Trois Accords, Radio Ra‐ dio, Valaire, Bouffe ton Centro, les Concerts de la Cité, la liste des spectacles et événements qui auront lieu au centre-ville de Sher‐ brooke cet été est longue et prometteus­e.

La programmat­ion musi‐ cale et gastronomi­que du centre-ville de Sherbrooke a été dévoilée mardi soir au Théâtre Granada devant plus de 500 personnes.

La Fête nationale du Qué‐ bec sera célébrée gratuite‐ ment derrière l'épicerie Maxi au centre-ville avec Les Trois Accords qui monteront sur scène en fin de soirée.

Quelques jours plus tard, pour la Fête du Canada, ça se‐ ra au tour de Radio Radio et de Qualité Motel de faire bou‐ ger la foule au même endroit.

Le samedi 1er juillet, les enfants auront aussi droit à un de leurs préférés, Arthur L'Aventurier.

Parmi les nouveautés, les Concerts de la Cité auront lieu cette année pendant les trois dernières fins de semaine du mois d'août, à la Place de la Cité ou sur la rue Wellington Nord. Le groupe sherbrooko­is Hey Major fait d'ailleurs partie de cette programmat­ion, tout comme, Jeff Dubé, Valaire, Pi‐ lou, Ariane Roy et Frank Cus‐ teau.

Ça va être les vendredis et samedis du mois d'août avec 60 % de la programmat­ion de musiciens de Sherbrooke et beaucoup de musiciens de re‐ nom que l'on aime. On est très fier de notre programma‐ tion, précise la directrice géné‐ rale et artistique du Théâtre Granada, Suzanne-Marie Lan‐ dry.

Le Sherblues & Folk a aussi profité de l'occasion pour an‐ noncer la programmat­ion complète de son événement.

Bouffe ton centro sera également de retour. La date à réserver à votre agenda est le 5 août.

Avec les d'Anik Moulin

informatio­ns

en 2010, qui a été sélectionn­é pour le prix de poésie de l'As‐ sociation des auteurs cana‐ diens (Canadian Authors As‐ sociation). Il a été intronisé à l'Internatio­nal Library of Poe‐ try Hall of Fame en 1997.

Garry Gottfrieds­on a tra‐ vaillé avec la professeur­e de l'UNBC Sarah de Leeuw, spé‐ cialisée dans les inégalités en matière de santé, de la lutte contre le racisme anti-Autoch‐ tones dans le système de san‐ té du nord et du centre de la Colombie-Britanniqu­e. Il est actuelleme­nt conseiller cultu‐ rel secwépemc pour l'Univer‐ sité Thompson Rivers à Kam‐ loops.

Garry Gottfrieds­on a parlé à l'animatrice Margaret Galla‐ gher à l'émission North by Northwest de CBC de sa car‐ rière d'écrivain, de la revitali‐ sation des cultures autoch‐ tones et de la décolonisa­tion dans les université­s cana‐ diennes.

Vous êtes un poète, vous êtes un éducateur, vous êtes un leader com‐ munautaire, vous êtes aus‐ si un éleveur. Comment toutes ces occupation­s sont-elles reliées pour vous?

J'ai grandi dans une famille d'éleveurs dans ma commu‐ nauté et j'ai vu mes deux pa‐ rents activement engagés dans la lutte pour l'éducation et les droits des Autochtone­s au fil des ans.

Ma mère s'investissa­it beaucoup dans la fermeture des pensionnat­s pour Au‐ tochtones. Elle nous a transfé‐ ré dans le système scolaire public, ce qui a conduit au dé‐ mantèlemen­t du système des pensionnat­s par la suite.

Mon père a beaucoup tra‐ vaillé avec le British-Columbia

Native Brotherhoo­d, qui a fi‐ nalement abouti à ce qui est devenu l'Assemblée des Pre‐ mières Nations.

J'ai donc grandi dans un milieu où je comprenais très bien la politique, mais surtout la lutte pour l'éducation des Autochtone­s dans ce pays.

Comment êtes-vous de‐ venu poète?

J'ai vécu en Alberta pen‐ dant un certain temps et j'y ai obtenu mon diplôme de pre‐ mier cycle. J'enseignais là-bas. Je suis retourné en ColombieBr­itannique et j'ai obtenu un poste d'enseignant au Centre En'owkin (à Penticton).

Au Centre En'owkin, Jea‐ nette Armstrong avait l'habi‐ tude d'organiser des lectures de poésie chez elle tous les vendredis soirs, et elle m'a présenté une merveilleu­se poétesse, la poétesse creek muscogee Joy Harjo, et elle m'a demandé de lire un de ses poèmes.

C'est à ce moment-là que je suis tombé amoureux de la poésie et que j'ai commencé à en écrire; les mots de Joy Har‐ jo et sa façon d'écrire m'ont beaucoup inspiré.

Vous avez étudié avec Alan Ginsberg et Marianne Faithfull. Comment en êtes-vous arrivé là?

Mes amis ont rédigé un manuscrit et l'ont envoyé à l'Institut Naropa, qui s'appelle maintenant l'Université Naro‐ pa (à Boulder, au Colorado), où Alan Ginsberg avait fondé l'institut d'écriture créative, et j'ai obtenu des bourses pour y étudier l'écriture créative.

Il était mon professeur de poésie et Marianne Faithfull était ma professeur­e de com‐ position musicale. J'ai vécu làbas une expérience in‐ croyable.

La compilatio­n de vos écrits est très intéres‐ sante. Vous parlez d'amour et d'identité, de masculini‐ té, de colonialis­me et de changement climatique. Comment votre travail a-til évolué au fil du temps?

Ma voix est devenue plus douce avec l'âge.

Mes premiers écrits lais‐ saient entrevoir que j'étais toujours en colère à propos de ce qui s'est passé au pen‐ sionnat et fermement opposé à l'Église.

Maintenant, le ton de ma poésie n'est plus le même c'est une voix un peu plus calme qui s'exprime. Il y a tou‐ jours cette teinte plus difficile. Il y a aussi une grande force et un sentiment de colère justi‐ fiable dans certaines de mes oeuvres.

Comment la poésie vous aide-t-elle à donner un sens au monde?

La poésie a été mon sau‐ veur, car ma propre écriture est devenue mon thérapeute. À travers la poésie, j'ai com‐ mencé à parler de choses que j'avais trop peur de partager avec une autre personne, mais que je pouvais pourtant écrire sur papier.

C'était une libération, et chaque fois que j'écrivais de la poésie, j'ai commencé à mieux traverser la vie. Ce que la poésie peut faire pour les gens, c'est qu'elle leur offre un lieu de réconfort où nous ne pouvons parfois pas nous rendre avec une autre per‐ sonne.

Vous écrivez seul, sur la base de vos propres expé‐ riences, mais vous vous connectez toujours aux gens qui lisent votre tra‐ vail. C'est un moyen très fort pour entrer en rela‐ tion.

Absolument, et je vais vous raconter une histoire qui m'est arrivée un jour alors que je lisais à Regina.

Avant d'aller sur scène pour une lecture, je suis allé voir un match de crosse, et il y avait ce gars autochtone qui n'arrêtait pas d'aller et venir et qui n'arrêtait pas de me re‐ garder.

Puis finalement, après le match, il est venu et il m'a dit : Je sais qui tu es. J'ai dit : Vrai‐ ment? Qui es-tu? Il m'a dit son nom, et il a dit : Je veux te dire que j'ai lu ta poésie.

J'ai réussi à m'y connecter et cela m'a mené dans un lieu différent, où je pouvais m'ex‐ primer à travers ce jeu de crosse. J'ai fini par écrire un poème sur cette expérience.

Vous parlez trois langues. Quel rôle la langue joue-t-elle dans votre vie?

J'ai la chance d'être exposé au secwepemct­sin, qui est la première langue que m'ont apprise ma mère et ma grandmère. J'ai appris le cri en ensei‐ gnant dans une école d'im‐ mersion totale il y a de nom‐ breuses années. Je parle espa‐ gnol et un tout petit peu syilx, qui est la langue de mon père.

La langue est une très belle chose, et nos langues sont poétiques de toute ma‐ nière. J'aime les mots et j'aime jouer avec les mots. La langue a un rôle si important dans la créativité et dans l'expression.

À quel point a-t-il été difficile de préserver les langues autochtone­s?

Pour ce qui est de ma na‐ tion, la langue est presque éteinte. Même actuelleme­nt, on compte probableme­nt moins de 2 % de locuteurs fluides pour toute la nation secwépemc.

Mais ce qui se passe, c'est qu'il y a un vaste mouvement pour revitalise­r notre langue et lui redonner vie dans de nombreuses communauté­s, y compris ma propre commu‐ nauté, ici au Tk'emlúps te Secwépemc.

C'est certain que les langues autochtone­s à tra‐ vers le pays ont subi un coup très dur en raison du colonia‐ lisme et en particulie­r des pensionnat­s pour Autoch‐ tones. Le processus pour ré‐ apprendre nos langues est lent, mais nous y arrivons et je vois beaucoup d'initiative­s en ce sens.

Comment souhaiteri­ezvous que les établisse‐ ments d'enseigneme­nt su‐ périeur se décolonise­nt?

Il y a trois choses à prendre en compte lorsque nous voulons décolonise­r. Premièreme­nt, les université­s doivent vraiment com‐ prendre ce qu'est la colonisa‐ tion. Lorsqu'elles com‐ prennent ce dont il s'agit, elles peuvent commencer à défaire le colonialis­me.

L'autochtoni­sation est la troisième phase, mais avant d'en arriver là, nous devons penser et réfléchir au colonia‐ lisme et à la décolonisa­tion.

À l'heure actuelle, je dirais que toutes les université­s en sont aux premières étapes de ce processus. Ces établisse‐ ments ont encore un long chemin à parcourir avant de pouvoir comprendre ce qu'est l'autochtoni­sation.

Il y a une résistance au sein des université­s à décolo‐ niser et à autochtoni­ser, mais lentement nous y arrivons. Nous n'avons pas assez d'Au‐ tochtones travaillan­t dans les université­s pour accélérer ce processus.

Cette entrevue a été édi‐ tée à des fins de clarté et de concision.

populaire algérienne qui évoque ses origines. La rap‐ peuse a récemment signé avec l’étiquette montréalai­se Bravo et planche sur de nou‐ velles chansons.

Trois mots pour décrire ta musique

Versatile, rap et orientale, car il y a beaucoup de sonori‐ tés de raï algérien (chanson populaire algérienne) qui se retrouvent dans les instru‐ ments, dans les mots et dans le flow (phrasé) de ma mu‐ sique.

Trois sources d'inspira‐ tion

Mon père, qui était musi‐ cien et qui n’a pas poursuivi ses rêves. Pour moi, c’est un peu comme poursuivre ce qu’il a commencé. Cheb Kha‐ led, qui a amené le raï algérien dans sa musique, et qui a écrit des succès internatio­naux. Le rappeur Soolking.

Trois voeux pour l'avenir

Continuer d’être entourée des bonnes personnes. La réussite, sans avoir d’objectif fixe; je garde les portes ou‐ vertes et je prends ce qui vient à moi. Continuer de tra‐ vailler fort.

Joseph Sarenhes

Multi-instrument­iste wen‐ dat et guinéen originaire de la Nation huronne-wendat à Wendake, Joseph Sarenhes est un artiste polyvalent qui maîtrise le piano, la guitare et les percussion­s. Il est égale‐ ment chanteur, rappeur, au‐ teur-compositeu­r et danseur.

Son enfance a été impré‐ gnée de la culture et des rythmes de l'Afrique de l'Ouest, avant qu’il ne tombe dans la marmite du hip-hop. Il a fait paraître en 2021 un pre‐ mier microalbum en anglais et en espagnol, Pride & Chains, qui représente bien le cocktail d’influences qui a marqué son éducation musicale.

Trois mots pour décrire ta musique

Origines, car ma musique est vraiment ancrée dans les traditions autochtone­s et afri‐ caines. Puissance, car j’ai un style de musique très véhé‐ ment. Versatilit­é.

Trois sources d'inspira‐ tion

Michael Jackson. Les rythmes traditionn­els ouestafric­ains, qu’on appelle les rythmes du Mandingue et qui sont une collection d’une qua‐ rantaine de rythmes extrê‐ mement codifiés, que j’ai ap‐ pris, et que j’incorpore au‐ jourd’hui au niveau des mélo‐ dies et du rythme. Le blues.

Trois voeux pour l'avenir

J’aimerais que ceux qui sont venus avant moi dans mes communauté­s, dans le domaine artistique ou autre, soient fiers de ce que j’ap‐ porte. J’aimerais que les géné‐ rations d’après me voient comme un symbole de fierté. J’aimerais, en toute humilité, conquérir le monde en tant qu’artiste : jouer sur les plus grandes scènes, collaborer avec les plus grands artistes et en profiter pour partager mon message. Et je suis sûr que je vais y arriver.

Waahli

Actif au sein de la forma‐ tion montréalai­se Nomadic Massive depuis le milieu des années 2000, Waahli peaufine son projet solo depuis quelques années. Il a déballé son afro-rap antillais, qui mêle français, créole haïtien et an‐ glais, sur trois offrandes musi‐ cales déjà, dont son deuxième album Soap Box, lancé en 2022.

Cet artiste polyvalent a dé‐ jà trimballé ses pistes instru‐ mentales dansantes aux quatre coins du Canada, aux États-Unis et en Europe. En parallèle de sa carrière musi‐ cale, il anime des ateliers d’écriture dans les écoles et, comme les titres de ses al‐ bums le laissent entendre, il fabrique du savon.

Trois mots pour décrire ta musique

Énergique, chaleureus­e et rassembleu­se.

Trois sources d'inspira‐ tion

Les gens en général et Fela Kuti, un artiste qui m’a vrai‐ ment défini pour beaucoup d’affaires.

Trois voeux pour l'avenir

Renverser les change‐ ments climatique­s, parce que je suis un père de famille et ce serait bon d’avoir un futur pour ma fille. Que ma mu‐ sique continue à briser des frontières. Un retour à la vie normale, comme avant la pandémie, même si je pense qu’on ne va jamais s’en re‐ mettre à 100 %.

Rémi Cormier

Deux ans seulement après avoir quitté les bancs de l’Uni‐ versité de Montréal, où il a obtenu une maîtrise en inter‐ prétation et en compositio­n jazz, le trompettis­te Rémi Cor‐ mier a fait paraître Glimpse, un premier album accompa‐ gné par un sextet, en 2023.

L’enregistre­ment dé‐ montre la virtuosité du musi‐ cien, qui s’illustre déjà sur la scène internatio­nale. Féru de musique cinématogr­aphique, il aime le mélange des genres et des cultures, rappelant les sonorités de Tigran Hama‐ syan et d’Avishai Cohen.

Trois mots pour décrire ta musique

Exploratio­n, improvisat­ion et imaginatio­n.

Trois sources d’inspira‐ tion

Ma famille et mes amis, les légendes du jazz et les voyages.

Trois voeux pour l’avenir

Plus de musique, plus de voyages et plus de ren‐ contres.

Élisabeth St-Gelais

Originaire de la commu‐ nauté de Pessamit, la soprano innue Élisabeth St-Gelais n’a pas encore terminé sa maî‐ trise à l’Université McGill qu’elle est déjà nommée dans la liste de 2022 des 30 artistes classiques de moins de 30 ans de CBC. Elle accorde une grande importance au par‐ tage de sa culture dans sa musique.

Ces dernières années, cette artiste à la voix chaude et lyrique a reçu plusieurs prix et multiplié les apparition­s en concert, notamment avec le Berlin Opera Academy en Alle‐ magne, l’Orchestre sympho‐ nique du Saguenay–Lac-SaintJean et l’Orchestre sympho‐ nique de la Côte-Nord.

Trois mots pour décrire ta musique

Généreuse, passionnée et sensible.

Trois sources d'inspira‐ tion

Ma région, le Saguenay. Je viens de Chicoutimi et c’est une région magnifique, pleine de nature, riche en paysages, riche en eau, en espace, en air et en lieux cool.

Ensuite il y aurait une per‐ sonne bien importante dans ma vie, que j’ai rencontrée une fois, c'est Yannick NézetSégui­n. J'ai fait un masterclas­s avec lui en 2020. Je trouve que c’est un artiste qui a du suc‐ cès, mais pour qui c’est très important de rester humble, de rester groundé sur ses suc‐ cès, ses échecs, mais aussi sur le parcours.

Mes amis. Mon Dieu, j’ai tellement des amis musiciens et artistes qui m'inspirent! Ce sont des artistes complets, différents de moi et ils m’ins‐ pirent grandement dans mon art.

Trois voeux pour l’avenir

La santé vocale. C’est très important pour moi que ça continue de bien aller techni‐ quement et que ma voix fonc‐ tionne bien. Plus de voyages. Être capable de continuer à li‐ vrer de la musique de qualité. Oui, on commence à être connus, mais tout est à re‐ faire, parce qu’une fois que t’es connu, il faut que tu conti‐ nues d’être bon.

Où entendre les Révéla‐ tions Radio-Canada? Jusqu'au 23 juin :

Vous pouvez écouter leurs plus ré‐ cents albums sur Radio-Can‐ da OHdio Mardi : En entrevue à L'effet Pogonat, à Toute une musique, et à Quand le jazz est là Samedi : En entrevue à Minotan! et à Kuei! Kwe! Di‐

: En entrevue à Chants libres à Monique

manche

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