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Un loueur de films VHS ferme à Victoria, une campagne veut sauver sa collection

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C’est la fin d’une ère pour les adeptes de films VHS à Victoria. Le loueur Pic-AFlic Video fermera sa bou‐ tique en septembre, après 40 années à servir sa clien‐ tèle. Ce sont plus de 25 000 films qui cherchent désormais un repreneur.

Ce n'était plus rentable de‐ puis des années et des an‐ nées, a expliqué le proprié‐ taire du magasin, Kent Ben‐ dall, à l'émission On The Is‐ land de CBC. Alors que des géants de la diffusion en continu comme Netflix et Amazon ont peut-être tué la location de vidéos, Kent Ben‐ dall affirme que beaucoup de ses films sont introuvabl­es en ligne.

Des soutiens de Pic-A-Flic ont lancé une campagne cette semaine pour trouver une nouvelle maison à cette col‐ lection. Une pétition de‐ mande à la bibliothèq­ue du Grand Victoria et à l'Université de Victoria d'acheter l'inven‐ taire du magasin. Jeudi matin, elle enregistra­it plus de 1000 signatures.

L’un des signataire­s, Emrys Damon Miller, explique louer des cassettes VHS depuis plus de 30 ans. Adolescent, il conduisait plus d'une heure depuis Metchosin pour louer des piles de cassettes afin de les visionner avec ses amis.

À l'époque, le choix de loueurs était vaste, mais Em‐ rys Damon Miller choisissai­t toujours Pic-A-Flic pour la di‐ versité de son catalogue, soit plus de 500 films cultes, des centaines de films français, des dizaines de titres tchèques et même une cen‐ taine de films russes et ukrai‐ niens datant des années 1920.

Si nous pensons au ciné‐ ma comme quelque chose qui encourage l'empathie que nous arrivons vraiment à ha‐ biter les espaces et les be‐ soins de divers personnage­s et à élargir nos idées sur le monde [alors], c'est vraiment unique par rapport à une pe‐ tite collection de films holly‐ woodiens.

Emrys Damon Miller, client Emrys Damon Miller est devenu proche du personnel au fil des années et affirme que le commerce est resté ou‐ vert pendant si longtemps grâce à des employés ami‐ caux et compétents, et sa communauté de clients. Vous parcourez cent ans de cinéma et de télévision du monde en‐ tier, c'est une expérience très différente que celle d'un algo‐ rithme qui vous montre sim‐ plement ce qui est tendance.

Kent Bendall, qui a repris le magasin il y a 7 ans, regrette qu’il ne soit plus possible de payer les factures, mais es‐ père que la collection sera préservée. J'aimerais garder la collection intacte, juste pour qu'elle soit accessible aux gens. Si personne n'intervient, à la fin de l'été, il y aura juste une grande vente.

La reprise d’un catalogue entier de VHS par des biblio‐ thèques a déjà eu lieu. En 2016, les bibliothèq­ues pu‐ bliques d'Halifax et l'Universi‐ té Dalhousie ont acheté 5500 titres de Video Diffe‐ rence, un magasin ouvert pendant 34 ans à Halifax. Un millier d'entre eux sont entrés dans la collection de l'univer‐ sité et ont été mis à la disposi‐ tion du public. Le reste a été conservé dans le système des bibliothèq­ues.

Avec les informatio­ns des émissions On The Island et All Points West

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