Baisse des déménagements cette année à Québec
Il sera peut-être plus facile de trouver un déménageur pour le 1er juillet cette an‐ née. Avec la hausse des taux d’intérêts, la rareté des logements sur le mar‐ ché locatif et l’engourdisse‐ ment du marché immobi‐ lier, des entreprises de dé‐ ménagement entrevoient un été plus tranquille.
Fait rare habituellement à ce temps-ci de l'année, il reste encore des disponibilités chez Déménagement Le Clan Pan‐ neton pour la fin juin et la dé‐ but juillet à Montréal.
Cette année, l’entreprise qui opère à Québec et Mont‐ réal constate une baisse im‐ portante de 30% de la de‐ mande pour les déménage‐ ments résidentiels.
Au niveau des déménage‐ ments résidentiels, on voit une diminution considérable, par rapport à la COVID-19, de 30%.
Pierre-Olivier Cyr, copro‐ priétaire du Clan Panneton.
Le copropriétaire est éga‐ lement à même de constater les impacts de la crise du loge‐ ment.
Peu importe où on se trouve au Québec en ce mo‐ ment, se reloger, se relocali‐ ser, c'est extrêmement diffi‐ cile, mentionne M. Cyr.
Souvent, les gens vont quitter un endroit pour se trouver à une nouvelle place où ils vont devoir payer beau‐ coup plus cher de loyer , ajoute-t-il.
Les taux d'intérêt en cause?
Même son de cloche chez Déménagement Robert Mi‐ chaud à Québec. Même si le calendrier est plein pour les deux dernières semaines de juin, il est encore possible de réserver pour le début du mois.
Robert Michaud constate également une diminution d’environ 30 % de la demande pour les déménagements ré‐ sidentiels.
La cause de cette diminu‐ tion? Robert Michaud et Pierre-Olivier l'attribuent es‐ sentiellement aux taux d'inté‐ rêt élevés.
On l'a vu d'ailleurs à la der‐ nière mise à jour. Lorsque que les taux ont été gelés, on a vu un petit regain au niveau des déménagements. Donc, on voit que la marché immobilier va repartir quand très pro‐ chainement, du moins pour le résidentiel, lorsque les taux vont commencer à descendre , illustre Pierre-Olivier Cyr.
Néanmoins, la pénurie de main-d'oeuvre est aussi diffi‐ cile à gérer pour les entre‐ prises. Sur la soixantaine d’employés que compte Ro‐ bert Michaud, 15 proviennent de l’étranger pour pallier le problème.
Un manque de personnel qui a aussi des conséquences sur les tarifs, mentionne Pierre-Olivier Cyr. Il explique que le phénomène affecte particulièrement sa succur‐ sale de la région de Québec.
Steve Robichaud, proprié‐ taire de Déménagement ProEfficace, nuance le portrait. S'il a observé une baisse de la de‐ mande au mois de mai, son calendrier est maintenant complet autour du 1er juillet, avec près de 200 déménage‐ ments prévus.
Hausse de la demande dans le commercial
Alors que les déménage‐ ments résidentiels accusent une baisse, le Clan Panneton a observé une hausse de 300 % à 400 % des déménage‐ ments commerciaux, tant à Québec qu’à Montréal.
Les tours à bureaux se vident , observe Pierre-Olivier Cyr.
C'est pas pour déménager d'un bureau à un autre bu‐ reau, c'est pour déménager d'un bureau à un entrepôt ou d'un 10 000 pieds carrés à un 2000 pieds carrés , explique-til.
Au premier trimestre de 2023, le taux d’inoccupation des espaces de bureaux au
Canada a atteint un sommet historique de 17,7 %, d’après la firme-conseil en immobilier commercial CBRE.
Avec les informations de Louis-Philippe Arseneault et
Pascale Lacombe
ment à l’an passé pour cha‐ cun des voyages, explique
M. Gagné.
Les quotas de pêche dimi‐ nuent année après année, no‐ tamment à cause du retour d’un poisson prédateur, le sé‐ baste.
La rareté a pour consé‐ quence d’augmenter les coûts pour tout le monde. Les ac‐ teurs concernés doivent trou‐ ver le moyen de travailler en‐ semble dans ce contexte de plus en plus difficile.
Avec les informations de Jean-François Deschênes