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Le tout premier ballet Wolastoq Pisuwin est couronné de succès

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Plus de 3000 personnes ont assisté aux cinq représen‐ tations du ballet Pisuwin qui ont eu lieu dans diffé‐ rentes salles de spectacles néo-brunswicko­ises en mai. Avec cette oeuvre, la Première Nation Wolasto‐ qey expose sa culture et ses traditions.

Le ballet est le fruit d’une collaborat­ion entre le cofon‐ dateur du Ballet Atlantique Canada, directeur et choré‐ graphe Igor Dobrovolsk­iy et l’artiste autochtone multidis‐ ciplinaire de la Première Na‐ tion Saint Mary’s Possesom Paul.

Basée sur un conte Wolas‐ toq, l’oeuvre est présentée sur la musique originale du com‐ positeur primé Jeremy Dut‐ cher, musicologu­e wolasto‐ qey originaire de la Première Nation Tobique, au NouveauBru­nswick.

L’oeuvre multidisci­plinaire est une mise en garde contre la menace et le danger que pose la consommati­on insa‐ tiable. Elle mise sur l’impor‐ tance de bâtir un avenir du‐ rable, en harmonie avec l’eau source de vie, ainsi que les éléments de la terre, du vent et du feu.

L’artiste invité, le danseur métis Jera Wolfe, incarne le rôle principal et partage la scène avec les danseurs de Ballet Atlantique. De plus, plu‐ sieurs créateurs autochtone­s ont participé au projet, allant de la confection des costumes aux projection­s vidéos.

Le Ballet Atlantique Cana‐ da souhaite avec cette créa‐ tion, poser un geste concret pour tendre la main aux peuples autochtone­s, et mettre en valeur leur culture.

Un ballet rassembleu­r

La danseuse de Ballet At‐ lantique Canada Stéphanie Audet incarne l’élément de l’eau dans le spectacle. Elle croit que les arts et la culture sont le médium parfait pour la réconcilia­tion.

Je suis certaine qu’il y a place à un nouvel échange, une nouvelle approche, un nouveau partage. On veut unir puis c’est ça la beauté de la chose, on peut faire tous ensemble, lance-t-elle. C’était vraiment incroyable tous les gens qui ont pu faire ce pro‐ jet-là.

Ça rassemble vraiment toutes les cultures, les com‐ munautés. Il y avait de jeunes adultes, des enfants, des per‐ sonnes plus âgées, la commu‐ nauté autochtone, les Fran‐ çais, les anglais. Je trouve que c’est un bel exemple rassem‐ bleur, affirme la présidente du conseil d’administra­tion de Ballet Atlantique Canada, Ra‐ chel Maillet.

Guichets fermés et ova‐ tions

Pisuwin était présentée sa‐ medi soir à guichets fermés au théâtre Capitol de Monc‐ ton. Ça a été une présenta‐ tion comble ici ce soir et par‐ tout ailleurs, Saint-Jean, Fre‐ dericton, Edmundston et puis Miramichi, indique Rachel

Maillet.

À la sortie du théâtre Capi‐ tol samedi soir, beaucoup de spectateur­s époustoufl­és en avaient grandement à dire sur le spectacle.

C’est la première fois, nous, que nous assistons à un spec‐ tacle comme celui-ci, clame Suzanne Tarte Poussart.

Pour une fois, on a renver‐ sé la roue. On a tout le res‐ pect d’apprendre ce qu’ils ont à nous montrer. Que du ta‐ lent.

Evelyn, spectatric­e

Ça nous fait connaître une légende autochtone Wolas‐ toq, je trouve que c’est ex‐ cellent de voir le nombre de personnes qui sont venues. La réconcilia­tion commence à se faire graduellem­ent. Jamais je n’aurais imaginé qu’à Monc‐ ton on aurait une telle qualité de spectacle, poursuit Cathe‐ rine Laratte. C’est magique.

Selon Rachel Maillet, beau‐ coup de gens auraient aimé voir le spectacle, mais n’ont pas pu, en raison des salles combles.

Ce que je souhaite, c’est que finalement l’on puisse faire une tournée pancana‐ dienne parce que je trouve que ça donne un beau mes‐ sage, conclut-elle.

D’après le reportage d’Anne-Marie Parenteau

montées de saumons sur la ri‐ vière Miramichi.

Les gens ont une associa‐ tion émotionnel­le avec le saumon en Atlantique. C’est une espèce qui est en aqua‐ culture ,mais les population­s sauvages sont plus en situa‐ tion de défi.

Daniel Ricard, biologiste La majorité des scienti‐ fiques présents lors de l’activi‐ té de Daniel Ricard ont eux aussi un attachemen­t particu‐ lier pour les spécimens qui serviront à créer un gyotaku car ils étaient sur le bateau de pêche lors de la récolte de cer‐ tains de ces poissons.

C’est drôle, je me rappelle quand j’ai coupé la queue, là.

Marie-France Robichaud, Pêches et Océans Canada

Pour Marie-France Robi‐ chaud, c’est la troisième fois qu’elle participe à l’activité de Daniel Ricard.

Elle a également imprimé une raie, un calamar et un tur‐ bot de sable.

D’autres groupes de scien‐ tifiques dans l’immeuble de Pêches et Océans Canada à Moncton sont intéressés à pratiquer l’activité. Daniel Ri‐ card s’apprête à l'organiser.

Le gyotaku entrepris par Daniel Ricard s’occupe d’enva‐ hir joyeusemen­t les murs de l’immeuble de Pêches et Océans, et au-delà.

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