Feux: les citoyens de Lebelsur-Quévillon ont tous été évacués
Les citoyens de Lebel-surQuévillon, dans le Nord-duQuébec, étaient sur le point d’être tous évacués vers 23 h vendredi soir en raison d’un feu de forêt qui menace la municipalité.
Vers 22 h 50, les policiers de la Sûreté du Québec ren‐ contrés sur place ont indiqué qu’il restait toujours quelques personnes à évacuer et qu’un dernier autobus se préparait à partir.
L’air était très enfumé à ce moment. Il n’était pas pos‐ sible pour Radio-Canada d’at‐ teindre le coeur de la munici‐ palité et de constater l’avan‐ cée du feu.
L’avis d’évacuation obliga‐ toire a été publié un peu avant 17 h dans la petite ville d’un peu plus de 2000 ci‐ toyens.
Un large panache de fu‐ mée noire était visible dans le ciel en fin de journée.
Les citoyens étaient atten‐ dus au point de rassemble‐ ment, à l’aréna de Senneterre, à environ 90 km plus au sud.
En soirée, une longue file de voitures était observée sur la route 113, à l’entrée de Sen‐ neterre.
Une alerte de la Sécuri‐ té publique
Une alerte d’évacuation a été émise par le service Qué‐ bec En Alerte du ministère de la Sécurité publique à 21 h 56 en raison de la proximité d'un incendie de forêt. La sévérité de l’état est jugée comme étant extrême et pour ce qui est de la certitude de l’alerte, il est inscrit que le danger est observé.
Québec En Alerte est un système qui permet au gou‐ vernement d’alerter rapide‐ ment les citoyens lors d’évé‐ nements qui présentent une menace réelle ou imminente.
Les alertes sont trans‐ mises à la radio, à la télévision et sur les téléphones cellu‐ laires.
À l’aréna
Selon la mairesse de Sen‐ neterre, Nathalie-Ann Pelchat, les gens arrivent au fur et à mesure à l'aréna et doivent s'inscrire sur place. Ils peuvent aller chez de la fa‐ mille, des amis aux alentours ou des gens de Senneterre vont les aider à trouver un hé‐ bergement.
On s’était d’abord fait dire que ça irait probablement à samedi matin, mais on a en‐ suite été avertis que ce serait ce soir [vendredi]. Nous avons donc enclenché le protocole d’urgence et rapatrié nos gens pour l’accueil. Les gens éva‐ cués s’enregistrent à l’aréna et sont hébergés à l’école secon‐ daire La Concorde, où il y a beaucoup d’espace et l’air cli‐ matisé. On essaie de leur offrir un petit nid douillet, a raconté la mairesse à l'aréna en soirée.
Les gens arrivaient constamment à l’aréna AndréDubé de Senneterre. Les gens ont beaucoup de famille en Abitibi, donc plusieurs vont se faire héberger chez de la pa‐ renté ou des amis.
Quelques citoyens éva‐ cués ont partagé ce qu'ils ont vécu.
On se doutait que ça s’en venait. On voyait la boucane hier et là, il y a des feux par‐ tout autour de Quévillon. Non, je ne suis pas vraiment inquiet pour nos maisons. Ce serait étonnant que le feu saute le lac. Ils ont dû nous évacuer à cause de la fumée, j’imagine.
Gail, un citoyen rencontré à l'aréna André-Dubé de Sen‐ neterre
Je ne suis pas surpris de l’évacuation. C’était encore juste un petit feu ce matin, mais ç’a grossi durant la jour‐ née, a continué Jessy.
Ça chauffe, mais je ne pas inquiet pour la ville de Quévil‐ lon, parce qu’on est entourés d’eau, c’est une presqu’île, a souligné Yvan Deschênes, un autre citoyen évacué.
J'ai été un peu surprise de l’alerte, car on n'en voyait pas la pertinence pour l’instant, sauf que la fumée était quand même assez intense. C’est mieux plus sécuritaire que pas assez. Je trouve ça correct, a ajouté son épouse, Céline Beaulieu-Deschênes.
Un feu d'une grande ampleur
Le feu de forêt a pris beau‐ coup d'ampleur en journée et se propageait à une vitesse importante.
La situation est très préoc‐ cupante à Lebel-sur-Quévillon , a mentionné en début de soirée Stéphane Caron, un co‐ ordonnateur de la SOPFEU.
Le feu est considéré comme non maîtrisé.
Dans le cas de ce feu-là, il a pris vraiment de l'ampleur, de l'intensité. Quand un feu est hors contrôle, il peut arriver un moment où la force de combat est, peu importe ce qu'on met, insuffisante quand bien même il y aurait cinq avions-citernes. La force du feu fait en sorte qu'il conti‐ nue d'avancer. C'est le cas du feu actuellement dans ce sec‐ teur-là. C'est ce qui fait qu'on a eu des discussions avec les autorités de la Ville. Ce n'est pas nous, évidemment, qui prenons des décisions quant aux évacuations, a signalé M. Caron dans une entrevue subséquente.
La situation n'avait pas changé en fin de soirée.
Les élus collaborent
D'après le bureau du dépu‐ té d'Ungava, Denis Lamothe, ce dernier est en communica‐ tion constante avec le maire de Lebel-sur-Quévillon, Guy Lafrenière. Selon ce qui a été indiqué, le maire s'assurait que tous les gens quittent. Un attaché du bureau du député à Lebel-sur-Quévillon aussi de l'assistance.
Avec les information de Dominic Chamberland et Martin Guindon
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relle. C’est son oncle qui leur apportait des piles de mangues en provenance de la Plaine du Cul-de-Sac.
Elle raconte son excitation qui la conduisait à dévorer le fruit sans tenir compte des dégâts qu’elle causait autour d’elle. Ma maman ne nous laissait pas manger la mangue sur des chaises dans le salon ou la salle à manger. Honnê‐ tement, j’ai encore du mal à rester propre en mangeant une mangue, avoue la friande de mangues haïtiennes.
Mme Léonard dit être prête à passer des com‐ mandes auprès des épiceries locales et espérer mieux pour la mangue haitienne sur le marché internationale.
L'expression faire tòtòt consiste à liquéfier la chair de la mangue en la frappant ou la pinçant de tout bord sans l'éplucher. Afin d’aspirer le jus, un trou est percé à l’extrémité du fruit pour permettre sa succion.
Haïti possède plus de 108 variétés de mangues, affirme l’ingénieur et agronome haï‐ tien, Wisky Louis.
Mme Léonard en consomme plusieurs variétés telles que la mangue madame Blanc, la mangue Carotte et la mangue Corne. Cette dernière a une particularité fort appré‐ ciée.
Comme on dit en créole, on fait tòtòt avec, explique Carla Léonard. Elle affectionne particulièrement la mangue Francisque. C’est ma préférée. C’est la Mercedes des mangues, dit-elle en riant.
L’agronome Louis ajoute que la mangue appelée ma‐ dan Fransik, (en français Fran‐ cisque) est la plus exportée. Son confrère, l’agronome haï‐ tien, Michel Saint Louis af‐ firme que les productions de mangues n’ont pas ralenti au pays. Son exportation, par contre, a largement baissé de‐ puis 2021 selon lui.
L’insécurité en Haïti, frein à l'exportation de la mangue
La mangue Francisque fait partie des variétés de mangues attendues par l’épi‐ cerie haïtienne de la région de Toronto, qui a pignon sur rue à Scarborough. Les mangues sont censées être livrées tous les jeudis. On avait une livrai‐ son à la fin du mois d’avril, se désole l'épicière Mirmonde Saint Jean.
On était censé recevoir une livraison la semaine der‐ nière. Malheureusement, le fournisseur nous a confié que son camion a été saisi par des bandits en Haïti.
Mirmonde Saint Jean, co‐ propriétaire de l'épicerie haï‐ tienne Union Food
À Montréal, Sami Fruits, dont le dernier stock de mangues haïtiennes remonte à quelques semaines, est aus‐ si en attente d’une cargaison qu’elle espère recevoir ce di‐ manche.
L’ambassadeur du Canada en Haïti, Sébastien Carrière, a récemment affiché plusieurs adresses où les mangues haï‐ tiennes seraient disponibles.
L’épicerie Sami Fruits fait par‐ tie de la liste.
Francine Bomben, repré‐ sentante de Sami Fruits, croit aussi que la situation sociopo‐ litique qui sévit actuellement en Haïti empêche l'exporta‐ tion des cargaisons de mangues.
Les fournisseurs ont de la difficulté à les acheminer di‐ rectement d’Haïti donc c’est envoyé par camion en Répu‐ blique dominicaine et parfois elles n’arrivent pas à destina‐ tion, raconte la femme d’af‐ faires.
Ça ne va pas bien en Haïti en ce moment, donc on en manque parfois pendant deux à trois semaines.
Francine Bomben, repré‐ sentante de Sami Fruits
Sur le terrain en Haïti, les agronomes Wisky Louis et Mi‐ chel Saint Louis confirment que le climat sociopolitique rend difficile l’accès aux routes et parfois au carburant. Une situation qui affecte les ma‐ dan Sara, vendues au détail et les fournisseurs exportateurs des mangues haïtiennes.
La résidente d'Ottawa, Carla Léonard, se désole des opportunités de commerciali‐ sation manquées pour la mangue haïtienne. Le pays doit aller bien pour que la mangue haïtienne aille bien et aille loin, dit-elle.
Elle note que l'année en cours n'est pas la plus favo‐ rable pour la mangue Fran‐ cisque car les inspecteurs américains ne puviaient pas vérifier les fruits sur place. Ce‐ la a toutes fins utiles mis un frein à son importation.
Auparavant, Haïti expor‐ tait 350000 à 400000 tonnes de mangues par an
Michel Saint Louis L’exportation rapportait 7 millions de dollars américains par an. Elle a diminué à 1,5 million de dollars par an, ajoute-t-il.
Monsieur Saint Louis dé‐ plore pour sa part le fait que de nombreuses récoltes de mangues pourrissent actuel‐ lement en Haïti.
sonne ayant résidé à la Rési‐ dence Louise-Vachon entre le 1er janvier 2012 et le 5 juillet 2019, de même que leur mandataire, tuteur, cura‐ teur, ou toute personne exer‐ çant le consentement substi‐ tué au nom des résidents, de même que leur mère et leur père.
Les résidents y auraient été victimes de maltraitance systémique, d'abus physiques et verbaux constants et de soins et services inadéquats.
Des montants de 150 000 $ sont réclamés par résident ainsi que 30 000 $ par manda‐ taire, tuteur ou curateur.
L’avocat au dossier est Pa‐ trick Martin-Ménard.
Aucune date n’a été fixée pour ces audiences. Ce n’est donc pas une solution immé‐ diate pour les familles déjà ici, comme celle de Maria Cristi‐ na.
La Brésilienne ne s’ex‐ plique pas pourquoi Québec l’aide financièrement… mais ne l’aide pas pour les services de garde. Elle veut pourtant travailler, offrir mieux à ses enfants.
Malgré une situation com‐ pliquée, Maria Cristina conserve cet espoir qui l’a souvent portée sur les routes de l’exil. Une fois réglé le pro‐ blème de la garderie, les autres problèmes vont se ré‐ gler automatiquement…