Le Manitoba injecte 414 000 $ pour pérenniser un programme d’intervention en santé mentale
Le gouvernement du Mani‐ toba injecte 414 000 $ pour que le projet pilote Alter‐
native Response To Citizens in Crisis (Nouvelles solu‐
tions pour les personnes en crise) entre la police de Winnipeg et le Centre d’in‐ tervention d’urgence en santé mentale de Soins communs Manitoba de‐ vienne permanent.
Le programme, lancé en novembre 2021, allie des pro‐ fessionnels de la santé men‐ tale à des policiers en civil. En‐ semble, ils interviennent dans des situations de crise non cri‐ minelles et non urgentes.
Les patients obtiennent la prise en charge appropriée adaptée à leur besoin, et ce dans la communauté, a indi‐ qué la directrice du Centre d’intervention d’urgence en santé mentale à Winnipeg, Eri‐ ka Hunzinger, lors d’une conférence de presse annon‐ çant le financement, vendre‐ di.
Depuis, sur 882 incidents, 82 % ont été résolus grâce à ce programme et 91 % des 530 individus impliqués ont pu rester dans la communau‐ té tout en recevant des soins.
Avec cet investissement, ce programme fonctionnera 7 jours par semaine, plutôt que 5 jours comme c’est le cas actuellement.
Le programme Nouvelles solutions pour les personnes en crise offre du soutien aux personnes souffrant d’idées suicidaires, de dépression post-partum, de crise psycho‐ sociale et de problèmes de comportement qui ne pose pas de risque pour la sécurité d’autrui, a indiqué la ministre de la Santé mentale et du Mieux-être de la communau‐ té, Janice Morley-Lecomte.
Le directeur général de la Société canadienne de schizo‐ phrénie, Chris Summerville, souligne que la présence d’un professionnel de la santé mentale peut permettre de désamorcer des situations de crise.
Parfois, le simple fait d’avoir quelqu’un qui vient à côté, qui écoute et qui sait comment écouter, ça fait la différence, a-t-il déclaré
Il ajoute qu’une telle pré‐ sence peut réduire le trauma‐ tisme pour la personne en crise et pour ses amis ou les membres de sa famille
La ministre Janice MorleyLecomte soutient que le pro‐ gramme contribue à garantir une utilisation efficace du per‐ sonnel d’urgence.
Les appels relatifs à la san‐ té mentale qui ne concernent pas des activités criminelles et qui ne sont pas urgents conti‐ nuent d'augmenter à Winni‐ peg, a précisé Mme MorleyLecomte.
Ces situations peuvent être traumatisantes et amener un déplacement in‐ utile à l’hôpital, ce qui aug‐ mente le nombre de patients et mobilise les ressources po‐ licières pendant de nom‐ breuses heures.
Dans un communiqué, Soins communs Manitoba dit avoir constaté une réduction de 29 % des interventions po‐ licières dans les services d’ur‐ gence des hôpitaux pour des problèmes de santé mentale, passant de 1005 interventions en 2021 à 714 en 2022.