Les membres de la Fédération des francophones de la C.-B. souhaitent mieux collaborer
S’articulant sur le commu‐ nautaire, le forum annuel de la Fédération des fran‐ cophones de la ColombieBritannique (FFCB), qui se déroule vendredi et samedi à Richmond, met en lu‐ mière le besoin d’une stabi‐ lité financière de ses orga‐ nismes membres.
Le rendez-vous annuel de la FFCB et les 45 organismes qu’elle chapeaute constitue une plateforme pour aborder les enjeux qui touchent la francophonie de la province. Il se veut également une bous‐ sole pour l’avenir de la FFCB.
Le forum de cette année ouvre l’occasion d’offrir des formations qui vont entre autres renforcer la santé fi‐ nancière des organismes à travers l'entrepreneuriat so‐ cial.
Selon la directrice générale de la FFCB, Emmanuelle Corne-Bertrand, il s’agit de donner aux organismes les outils pour diversifier leurs fonds et leur offrir des occa‐ sions d'explorer d'autres sources de financement.
Quelle direction donner à la Fédération des franco‐ phones?
Les discussions per‐ mettent aussi de redéfinir à la trajectoire que les organismes veulent voir la Fédération em‐ prunter, souligne Emmanuelle Corne-Bertrand : Une session de concertation sera tenue samedi afin de déterminer de quelle façon les membres peuvent nous aider à remplir notre rôle de porte-parole de la francophonie.
Le directeur de la Société francophone de Victoria, Ca‐ sey Edmunds, souligne que c’est la première fois que ce rendez-vous revêt la forme d’un forum communautaire, soit un échange entre parte‐ naires et collaborateurs sur des enjeux prioritaires de la francophonie.
Parmi ces enjeux, Casey Edmunds croit qu'à ce stadeci, il est important que la com‐ munauté soit concertée.
On est un beau réseau. On représente divers secteurs, différentes communautés, dans différentes régions de la province. Nos organismes ont besoin d'appui. On a besoin de renforcer nos capacités, en salaire, ainsi qu’en finance‐ ment.
Casey Edmunds, directeur de la Société francophone de Victoria
Pour Éric Villeneuve, pré‐ sident de l'Association franco‐ phone de Kamloops, ce genre de rencontre tombe à point pour de petites associations comme la sienne, car si l’on veut faire des projets d'enver‐ gure, il est important de les faire en coopération avec d'autres organismes.
Sous le spectre du projet de loi C-13
Au lendemain de la lecture de la réforme des langues offi‐ cielles au Sénat, la commu‐ nauté francophone de la pro‐ vince a abordé le sujet du pro‐ jet de loi C-13. Les franco‐ phones du pays entrevoient enfin le bout du tunnel du processus législatif de cette réforme.
Après son adoption à la Chambre des Communes, la présidente de la Fédération des francophones de la Co‐ lombie-Britannique, Lily Crist, estime que nous sommes à un moment décisif pour notre province, pour les franco‐ phones. Elle espère que ce projet de loi passe au Sénat.
Je pense que ça fait de‐ puis 2017 que ce projet de loi est abordé dans nos ren‐ contres. C'est quelque chose de majeur et de transforma‐ teur pour notre pays.
Lily Crist, présidente de la FFCB
Cette loi va avoir une inci‐ dence incroyable à travers le pays pour tous les franco‐ phones, donc je pense que c'est à ce moment-là qu'on va aussi voir comment nos com‐ munautés vont évoluer à tra‐ vers le pays, se réjouit la prési‐ dente de la FFCB.
La place du dans la province français
Lily Crist avoue que la poli‐ tique de service en français qui est absente en ColombieBritannique revient régulière‐ ment dans les discussions. Elle regrette que les FrancoColombiens soient lésés, car les autres provinces et terri‐ toires ont une politique de service en français.
Nos francophones en Co‐ lombie-Britannique se re‐ trouvent dans une situation où leurs droits ne sont pas respectés, où leurs besoins ne sont pas respectés.
Lily Crist, présidente de la FFCB
Emmanuelle Corne-Ber‐ trand attend avec impatience la rencontre des ministres res‐ ponsables de la francophonie canadienne qui se tiendra les 6 et 7 juillet à Vancouver. L'oc‐ casion pour nous de présen‐ ter la communauté franco‐ phone, d'expliquer un petit peu ce qui se passe en Colom‐ bie-Britannique, lance-t-elle.
La directrice de la Fédéra‐ tion espère mettre en avant les spécificités de la franco‐ phonie britanno-colom‐ bienne. Selon elle, deux points majeurs différencient la Colombie-Britannique des autres provinces. Première‐ ment, elle cite une commu‐ nauté extrêmement diverse.
La Colombie-Britannique est un pôle d'attraction inter‐ nationale, donc on a une forte proportion d'immigrants dans notre communauté francophone.
Emmanuelle Corne-Ber‐ trand, directrice de la FFCB
Cette forte diversité signi‐ fie un renouvellement constant de la population francophone, croit-elle. Deuxièment, précise-t-elle, les francophones de la ColombieBritannique sont répartis par‐ tout dans la province.
Emmanuelle Corne-Ber‐ trand souhaiterait que les gens gardent en tête que d'après le dernier recense‐ ment en Colombie-Britan‐ nique, on compte 330 000 personnes d'expres‐ sion française.
Avec les informations re‐ cueillies par Jennifer Magher