Le CÉF salue l’octroi de fonds supplémentaires pour l’éducation en Saskatchewan
Le Conseil des écoles fran‐ saskoises (CÉF) accueille fa‐ vorablement l’allocation de fonds additionnels al‐ loués par le gouvernement de la Saskatchewan pour le secteur de l'éducation.
Jeudi, la province a annon‐ cé un investissement de 40 millions de dollars sup‐ plémentaires aux divisions scolaires de la province.
Cette initiative vise à faire face à l'augmentation du nombre d'élèves et à remé‐ dier aux insuffisances de res‐ sources dans le domaine de l'éducation.
Ainsi, le CÉF bénéficiera d'une enveloppe de plus de 640 000 dollars provenant de ces fonds supplémen‐ taires.
La moitié de ce montant sera allouée à l'optimisation des effectifs et à la gestion de la composition des classes, tandis que l'autre moitié sera dédiée à faire face à l'augmen‐ tation des inscriptions.
Ce financement supplé‐ mentaire permettra de ré‐ pondre en partie aux besoins en salle de classe, indique le CÉF dans un courriel envoyé à Radio-Canada.
Le CÉF continuera à tra‐ vailler avec le gouvernement pour répondre aux besoins uniques de nos élèves fran‐ saskois, peut-on lire dans le courriel.
De son côté, la Fédération des enseignants de la Saskat‐ chewan (STF) se réjouit de l'octroi des fonds addition‐ nels. Cependant, la directrice générale associée de la STF, Angela Banda, souligne que le montant ne parvient pas à at‐ teindre les 400 millions de dol‐ lars nécessaires pour ré‐ pondre aux besoins des étu‐ diants et les soutenir.
L’annonce du gouverne‐ ment de la Saskatchewan concernant quelques fonds supplémentaires qu’on va re‐ cevoir est appréciée, mais au fond on est très déçu. On est déçu pour les enfants et les jeunes de la province, se dé‐ sole Angela Banda.
Ce n’est pas un jeu poli‐ tique ici. C’est nos jeunes qui souffrent. Nos jeunes et nos élèves méritent beaucoup plus dans nos écoles.
Angela Banda, directrice générale associée de la Fédé‐ ration des enseignants de la Saskatchewan
D’ailleurs, la STF est d'avis que ce financement addition‐ nel aurait dû être annoncé dans le cadre du budget pro‐ vincial de l’année 2023-2024.
Le ministre de l'Éducation de la Saskatchewan, Dustin Duncan, explique que le ca‐ lendrier fiscal provincial a joué un rôle dans la date de l'an‐ nonce.
L’une des difficultés est que notre exercice fiscal est différent de celui des divisions scolaires. Il y a donc un che‐ vauchement entre les diffé‐ rents exercices fiscaux, note M. Duncan.
Avec les informations de Bryanna Frankel et Laurence Taschereau
dire à un pays souverain : "Je n’aime pas ce que vous faites avec votre loi, [alors] vous êtes mieux de la changer, si‐ non moi, je me retire."
Moi, je vois ça comme une menace. Je n’ai jamais fonc‐ tionné sous le signe de la me‐ nace et je ne le ferai jamais non plus.
Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine canadien
Questionné sur une éven‐ tuelle ouverture de sa part pour modifier sa loi ou, à tout le moins, en discuter avec les patrons de Meta, le ministre a déclaré : Ma porte est tou‐ jours ouverte. Ils ont mon nu‐ méro de cellulaire.
Mais je dirais, de façon gé‐ nérale, qu’ils ne veulent pas être réglementés, a-t-il ajouté.
Ils ont combattu C-11, mon projet de loi pour aider le mi‐ lieu de la culture, ils com‐ battent C-18, qui est là pour aider nos médias et nos salles de nouvelles.
Le Canada est le deuxième pays dans le monde à se do‐ ter d’une telle loi, après l'Aus‐ tralie. En février 2021, l’Austra‐ lie avait aussi été la cible de pressions de la part des géants d’Internet avant d’en arriver à une entente.
Pablo Rodriguez estime ce‐ pendant que les Meta et Google de ce monde pour‐ raient se montrer plus durs dans leur approche avec le Canada parce qu'il s’agit d’un pays voisin des États-Unis où des États, notamment la Cali‐ fornie, travaillent à des lois si‐ milaires pour protéger leurs médias.
Les géants du web pour‐ raient donc être tentés, croitil, de faire du Canada un exemple.
On va résister à ça, répond M. Rodriguez. Ils ne viendront pas nous dire comment écrire nos projets de loi, comme moi je ne leur dis pas comment gérer leur entreprise.
Le ministre s’inquiète par ailleurs de l’effet que pour‐ raient avoir ces embargos aléatoires de nouvelles sur les réseaux sociaux dans des pé‐ riodes où les citoyens ont be‐ soin des informations véhicu‐ lées par le gouvernement pour leur sécurité. Il a donné l'exemple actuel des feux de forêt.
M. Rodriguez a rappelé qu’en Australie, plusieurs pages Facebook du gouverne‐ ment avaient été coupées par
mesure de rétorsion.
Une décision purement commerciale
Du côté de Meta, la res‐ ponsable des politiques pu‐ bliques de l’entreprise pour le Canada, Rachel Curran, a confirmé que des essais se‐ ront menés en juin afin de vé‐ rifier tout problème avant que Facebook et Instagram bloquent complètement les contenus des médias.
Selon Mme Curran, le re‐ trait des contenus journalis‐ tiques des plateformes de Meta est une décision pure‐ ment commerciale. Les sommes qu’engrange l’entre‐ prise en provenance des ar‐ ticles des médias sont négli‐ geables, selon elle.
Selon Meta, moins de 3 % des publications vues par les utilisateurs de Facebook sur leur fil d'actualité contiennent des liens vers des articles jour‐ nalistiques, une proportion déjà jugée trop élevée par de nombreux utilisateurs, sou‐ ligne-t-elle.
Nous faisons face à de nombreuses pressions concurrentielles et à une ba‐ taille pour mériter le temps et l'attention des utilisateurs, a déclaré Mme Curran à La Presse canadienne.
Bien sûr, les nouvelles ont une valeur d'un point de vue social. C'est précieux pour notre démocratie. Mais elles n'ont tout simplement pas beaucoup de valeur commer‐ ciale ou économique pour notre entreprise, conclut-elle.