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Politique 713 : Fredericto­n ne consulte pas les organismes LGBTQ+

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Plusieurs organismes LBGTQ+ ont dénoncé publi‐ quement l’absence de consultati­on de la part du ministre Hogan.

Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, ainsi que le ministre de l’Éducation, Bill Hogan, s’ap‐ prêtent à présenter des modi‐ fications à la politique 713 sans avoir consulté les orga‐ nismes qui représente­nt la communauté LGBTQ+.

On n’a participé à aucune consultati­on, et on n'a pas été demandés de participer non plus.

Antoine Bossé, du Gris-Acadie

On aurait aimé être consultés, étant donné que le Gris-Acadie, c’est un orga‐ nisme qui oeuvre directemen­t dans les écoles, avec la sensi‐ bilisation sur la diversité sexuelle et la pluralité des genres. On a quand même un bon pouls sur qu’est-ce qui se passe dans les écoles, com‐ ment les jeunes vivent ça, l’éducation par rapport à ça, on est super bien placés pour parler de ça, explique Antoine Bossé, trésorier de Gris-Aca‐ die, un organisme dont la mis‐

trésorier sion générale est de favoriser une meilleure connaissan­ce de la diversité sexuelle et de genre.

On n'a pas reçu aucune in‐ vitation pour être consultés par le ministre, et en parlant avec d’autres organismes de la région, donc on a parlé avec

Rivière de la fierté du grand Moncton, avec Fierté Frede‐ ricton, Chroma NB, et tous eux autres ne se sont pas fait consulter non plus, explique Caitlin Furlong, agente des communicat­ions de Fierté Dieppe.

Même l’organisme de lob‐ byisme de la communauté LGBTQ+, Alter Acadie, n’a pas été consulté. Pourtant, l’orga‐ nisme a demandé à discuter de la situation avec le gouver‐ nement à deux reprises, les 12 et 19 mai, mais le ministre de l’Éducation, Bill Hogan, n’a pas donné suite à cette demande.

On est déçus, on fait une révision et on prétend être in‐ quiet de la situation, mais on consulte en aucun cas, de ce qu’on sait, il n’y a pas vrai‐ ment de gens de la commu‐ nauté francophon­e, la com‐ munauté queer, qui ont été consultés à cet effet, donc c’est plate que tout cet as‐ pect-là de la question est comme perdu, souligne Émily Muckler, présidente d’Alter Acadie.

Une indifféren­ce face à la réalité LGBTQ+

Les organismes de la com‐ munauté LGBTQ+ ont l’im‐ pression que certains, au sein du gouverneme­nt conserva‐ teur de Blaine Higgs, ne sont pas vraiment intéressés à mieux connaître les défis aux‐

quels font face les jeunes que la politique 713 protège.

Ça fait preuve de l’indiffé‐ rence du gouverneme­nt à consulter et vraiment être à l’écoute de la communauté.

Émily Muckler, présidente d’Alter Acadie

C’est vraiment bizarre pour nous autres de voir un homme blanc cisgenre en train de faire des décisions pour des personnes de la communauté et ne pas consulter des organismes, que c’est vraiment notre ex‐ pertise, l’éducation face à la communauté, rappelle Caitlin Furlong.

Jusqu’ici, le ministre Hogan n’a pas accepté de rencontrer des organismes qui, régulière‐ ment, font des présentati­ons et de la sensibilis­ation dans les écoles, et qui donc, sont en contact direct avec les élèves à qui s’adresse la poli‐ tique 713.

Des changement­s qui inquiètent

Les organismes qui repré‐ sentent la communauté LGBTQ+ insistent pour faire partie des consultati­ons, parce qu’ils estiment que le message que véhiculent Blaine Higgs et Bill Hogan est totalement erroné. En parti‐ culier, ils dénoncent leur vo‐ lonté de mettre fin à la pro‐ tection des jeunes qui ne veulent pas révéler leur iden‐ tité de genre à leurs parents.

Quand on parle de discu‐ ter avec les parents de choses que les enfants ne sont peutêtre pas confortabl­es de dis‐ cuter avec leurs parents de, ça peut mettre des gens en dan‐ ger, ça peut mettre des gens dans des situations de crise de santé mentale, et c’est tout des choses que la poli‐ tique 713 a été mise en place pour éviter, rappelle Émily Muckler.

D’ailleurs, des gouverne‐ ments précédents n’avaient pas hésité à consulter la com‐ munauté LGBTQ+, lorsque la politique 713 était en déve‐ loppement.

Quand la politique a été établie, les groupes 2LGBTQ+ ont été consultés, donc, pour faire des modificati­ons sans consulter les groupes, je trouve ça serait super problé‐ matique, [...] si vous voulez sa‐ voir comment faire de bons changement­s, des change‐ ments qui vont être béné‐ fiques pour la communauté, il faut absolument consulter les organismes qui ont pour mis‐ sion d’aider la communauté, insiste Caitlin Furlong.

Une levée de boucliers contre la vision de Blaine Higgs

Les sorties de Blaine Higgs sur la question ont créé beau‐ coup de remous. Des mi‐ nistres de son propre cabinet n’ont pas hésité à se dissocier de ses propos, pour prendre la défense de la communauté LGBTQ+.

Selon Émily Muckler, face à la situation actuelle, la com‐ munauté LGBTQ+ reçoit le soutien de gens qui, habituel‐ lement, ne s’expriment pas sur ces questions. On voit la communauté être de plus en plus active à être alliée à la communauté queer, ça c’est un positif qui sort de cette si‐ tuation-là.

D’ailleurs, Alter Acadie or‐ ganise une manifestat­ion de soutien à la politique 713 sa‐ medi à Moncton.

Le ministre Bill Hogan n’a voulu faire aucun commen‐ taire vendredi. Son équipe n’a pas voulu dire qui sont les personnes que le ministre a consultées.

Avec les d’Alix Villeneuve

informatio­ns

elle demeure solide à cause de la croissance de la popula‐ tion.

Par conséquent, les prix continuent de grimper. Le prix de référence d’une mai‐ son individuel­le a atteint 674 000 $ en mai, 4 % de plus que l’année précédente. Celui d’une copropriét­é a augmen‐ té de 11 % en un an pour s’établir à 298 600 $.

Un marché moins tendu à Edmonton

Dans la capitale albertaine, le marché immobilier est en‐ core en recul par rapport aux sommets de la pandémie. Le prix de référence pour la grande région d’Edmonton est de 378 800 $, une réduc‐ tion de 8,4 % par rapport à mai 2022.

Le nombre de logements vendus a également diminué de près de 7 %.

Les ventes d’apparte‐ ments et de maisons en ran‐ gée ont toutefois augmenté de 3,7 % et de 4,3 % respecti‐ vement.

L’associatio­n des agents immobilier­s d’Edmonton se réjouit d’observer une aug‐ mentation des prix et des ventes entre avril et mai, ce qui signale la reprise saison‐ nière du marché.

Nous avons certaineme­nt vu le marché immobilier re‐ prendre vie en mai, a indiqué la présidente de l’Associatio­n,

Melanie Boles.

Le nombre de ventes a ainsi augmenté de plus de 34 % en un mois et des lé‐ gères hausses de prix sont survenues entre avril et mai cette année.

Avec les informatio­ns de Dave Gilson

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