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Les feux en N.-É. mettent l’industrie de fruits de mer du sud-ouest sur le qui-vive

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Jusqu'à 20 installati­ons de transforma­tion et de conservati­on de fruits de mer le long de la cote dans le sud-ouest de la NouvelleÉc­osse pourraient être me‐ nacées parce qu'elles se trouvent dans les zones d'évacuation des feux de forêt.

S’il fallait que les feux dé‐ truisent ses endroits, ce serait économique­ment dévasta‐ teur pour la région, selon un vétéran de l'industrie.

Lorsque vous avez beau‐ coup de stocks qui valent des millions de dollars, c'est cri‐ tique et c'est une préoccupa‐ tion importante pour nos membres qui ont ces installa‐ tions, explique Osborne Burke, le président de l'Al‐ liance des fruits de mer de la Nouvelle-Écosse.

Vous sortez l'une de ces opérations d'une petite com‐ munauté et c'est le coeur de la communauté.

C'est extrêmemen­t grave et les ramificati­ons pourraient être très, très, très impor‐ tantes, non seulement pour aujourd'hui, mais pour de‐ main et peut-être les années à venir.

Steve Craig , ministre des Pêches de la Nouvelle-Écosse

Osborne Burke indique qu'entre 15 et 20 des membres de l'alliance sont touchés par les ordres d'éva‐ cuation.

Certaines installati­ons ont des générateur­s qui se dé‐ clenchent automatiqu­ement en cas de panne de courant, tandis que d'autres néces‐ sitent que l' interrupte­ur soit activé manuelleme­nt.

Compter sur des généra‐ teurs pour maintenir les opé‐ rations et conserver le ho‐ mard vivant dans des bassins de rétention présente aussi des défis, admet le ministre des Pêches de la NouvelleÉc­osse, Steve Craig, car quel‐ qu'un doit fournir du carbu‐ rant à ces générateur­s pour que les usines continuent de fonctionne­r.

Le problème c’est que per‐ sonne ne veut voir un ca‐ mion-citerne essayer de tra‐ verser des zones en feu, dit-il.

Le ministre ajoute que son ministère est en communica‐ tion avec les responsabl­es du ministère des Ressources na‐ turelles pour avoir de l'aide sur les sites touchés, quand et où c’est sécuritair­e de le faire. Steve Craig doit aussi rencon‐ trer son homologue fédéral vendredi au sujet d'un sou‐ tien potentiel au cas où les choses s'aggraverai­ent.

Prolongeme­nt des sai‐ sons de pêche

La ministre fédérale des Pêches, Joyce Murray, a an‐ noncé plus tôt cette semaine que la saison de pêche au ho‐ mard de la zone 33 serait pro‐ longée jusqu'à minuit mardi pour donner aux gens plus de temps pour remonter leur équipement tout en essayant de lutter contre les incendies.

Certains pêcheurs sont dé‐ bordés, puisqu'ils travaillen­t également comme pompiers volontaire­s. La zone 34, la zone voisine de pêche au ho‐ mard, va fermer à minuit ven‐ dredi.

Le ministre Steve Craig ra‐ conte qu'à l’automne dernier il avait élaboré un plan d’ur‐ gence au cas où la tempête

Fiona s’abatte sur le sudouest.

Je pensais à la façon de faire sortir les bateaux de l'eau et les mettre à terre. Je n'aurais jamais pensé que nous examinerio­ns comment faire sortir les bateaux de terre pour les mettre à l'eau, dit-il. Pourtant c'est la situa‐ tion dans laquelle nous sommes maintenant.

Osborne Burke dit que les membres de l’Alliance avec qui il parle éprouvent un stress extrême car ils s'inquiètent de l'avenir de leurs installati­ons.

Il raconte que ces membres perdent aussi de précieuses commandes de homard vivant parce que les camions ne peuvent pas se rendre des sites jusqu’à l'aéro‐ port ou parce qu'il n'y avait pas de personnes pour char‐ ger et décharger les camions.

Avec les informatio­ns de Michael Gorman de CBC

projet sera réalisé.

Déception chez Furey

Plus tôt pendant la même mêlée de presse, le premier ministre de Terre-Neuve-etLabrador, Andrew Furey, avait martelé que les pétrolière­s ne seraient pas capables d’utili‐ ser la volatilité des marchés pour exercer des pressions sur son gouverneme­nt. Il avait toutefois indiqué avoir une bonne relation avec Equi‐ nor.

Pourtant, après les com‐ mentaires de Seamus O’Re‐ gan, il a changé de refrain.

Je suis déçu du comporte‐ ment d’Equinor, surtout par rapport au moment qu’elle a choisi pour annoncer le re‐ port du projet, a-t-il déclaré.

J’ai parlé à Equinor le matin de l'annonce, une heure avant que ça devienne public, affirme le premier ministre. Je leur ai dit qu’une telle déci‐ sion, pendant le congrès d’Energy NL, allait nuire à la relation.

Bay du Nord pourrait re‐ présenter 1 milliard de barils de pétrole, des milliards en re‐ devances pour la province et des milliers d’emplois.

Il serait le cinquième projet pétrolier au large de TerreNeuve.

Le champ pétrolifèr­e se si‐ tue à 500 km à l’est de SaintJean, dans des eaux à 1200 m de profondeur. Equinor af‐ firme que Bay du Nord sera le projet le moins polluant de l'histoire de l'industrie pétro‐ lière canadienne.

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