L’entreposage est en plein essor à Calgary
De plus en plus d'installa‐ tions d'entreposage libreservice apparaissent à Cal‐ gary et dans toute l'Alber‐ ta.
Ken Toews, le vice-pré‐ sident au développement de Strategic Group, une compa‐ gnie propriétaire de Store & Go, affirme que la ville est en pleine effervescence.
Les immeubles sont loués à 97 % ou à 100 %. Ils n'ar‐ rêtent pas de se remplir.
Ken Toews, vice-président au développement de Strate‐ gic Group
C'est une bonne chose pour nous, mais cela montre aussi qu'il y a une plus grande demande d'entreposage dans la région, et cela va continuer avec la construction de nou‐ veaux appartements dans le centre-ville, a-t-il ajouté.
Selon M. Toews, les lieux d'entreposage seront de plus en plus fréquents à Calgary au fur et à mesure que la ville se densifie et s'agrandit. Il ajoute que ce phénomène touche particulièrement le centreville, où les bureaux vides sont transformés en apparte‐ ments.
Le conseiller municipal Gian-Carlo Carra a lui-même constaté les besoins lorsqu'il a déménagé dans un apparte‐ ment.
Les gens possèdent beau‐ coup de choses. Comme nous vivons de plus en plus dans des zones urbaines acces‐ sibles à pied et de moins en moins dans des zones subur‐ baines accessibles en voiture, l’entreposage libre-service doit répondre à cette de‐ mande, souligne-t-il.
Selon M. Carra, l'astuce pour développer l’entrepo‐ sage libre-service consiste à s'assurer que les installations s'intègrent dans la commu‐ nauté, par exemple en veillant à conserver un paysage de rue actif avec des entreprises au niveau du sol.
Nous allons continuer à accumuler nos avoirs, et les gérer différemment au fur et à mesure que la ville change et c’est un sujet dont on parle depuis plusieurs années déjà, a-t-il déclaré.
Une occasion financière
Selon Jason Koonin, PDG de Bluebird Storage Manage‐ ment, le marché canadien de l’entreposage libre-service a environ 20 ans de retard sur son homologue américain.
Il affirme que le marché américain offre environ neuf pieds carrés par personne, le marché canadien n'offre que trois pieds carrés par per‐ sonne.
Les impacts de la pandé‐ mie ont également modifié l'intérêt des investisseurs pour ce marché, selon M. Koonin. Il explique que les achats en ligne ont déplacé la demande en infrastructures physiques pour les com‐ merces de détail, de même que les besoins en bureaux.
Selon Clive Bradley, res‐ ponsable de l'évaluation de l'entreposage libre-service et des services de conseil pour CBRE Canada, l’entreposage serait considéré comme résis‐ tant à la récession et à la pan‐ démie.
Il y a de la demande pour de l’entreposage en période de crise comme en période de prospérité, explique M. Brad‐ ley. Il souligne toutefois que les investissements dans le secteur peuvent être affectés négativement par des réces‐ sions, mais que l’impact est moins ressenti que pour d'autres catégories de biens immobiliers.