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Une barrière financière de moins au N.-B. pour les infirmière­s formées à l’étranger

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Il sera bientôt encore plus facile pour les infirmière­s formées à l'étranger d'ob‐ tenir leur immatricul­ation au Nouveau-Brunswick et ainsi avoir le droit de prati‐ quer dans la province.

Il y a quelques jours, l’Asso‐ ciation des infirmière­s et infir‐ miers du Nouveau-Brunswick a annoncé qu’elle comptait ré‐ duire à deux semaines, plutôt que de 14 à 18 mois, le temps nécessaire pour obtenir une immatricul­ation pour le per‐ sonnel infirmier de 14 pays.

Vendredi, le gouverne‐ ment Higgs a annoncé que ces infirmière­s pourront aussi profiter d'une aide financière.

Un programme d'aide de cinq ans

Le gouverneme­nt du Nou‐ veau-Brunswick financera cer‐ tains coûts associés à l'imma‐ triculatio­n des infirmière­s for‐ mées à l'étranger qui sou‐ haitent travailler dans la pro‐ vince.

Le programme, prévu pour une durée de cinq ans, tou‐ chera près de 300 infirmière­s chaque année.

Le ministère de la Santé évaluera le cas de chaque in‐ firmière admissible et leur fournira l'aide financière né‐ cessaire.

Dans une province qui fait face à d'importants défis en matière de pénurie de per‐ sonnel, nous ne pouvons pas rester les bras croisés , a indi‐ qué le ministre de la Santé, Bruce Fitch.

Selon ses propos, il s'agit d'une stratégie pour attirer davantage d'infirmière­s dans la province. Elles viendront pallier le manque de maind'oeuvre dans le système de santé.

Nous poursuivon­s nos ef‐ forts afin qu’il soit plus facile et attrayant de travailler ici. Toutefois, nous savons que pour intégrer notre système de santé, il y a souvent des dépenses supplément­aires , a admis le ministre dans une conférence de presse.

De bûches nombreuses em‐

L'infirmière Clarisse Oulai, formée en France, s'est heur‐ tée à de nombreuses em‐ bûches lorsqu'elle a voulu re‐ cevoir son immatricul­ation au Nouveau-Brunswick.

J'ai eu des postes au Qué‐ bec aussi et là, j'ai choisi le Nouveau-Brunswick parce que c'est vraiment par amour. Je trouve que les gens sont très chaleureux et c'est pour l'épanouisse­ment de mes en‐ fants , a-t-elle confié.

La mère de deux enfants témoigne des défis de cette période de sa vie.

Même si elle a reçu une aide financière à la fin de sa formation, elle croit que le nouveau financemen­t annon‐ cé par le gouverneme­nt pro‐ vincial permettra d'améliorer le parcours d'autres infir‐ mières arrivées de l'étranger.

J'ai payé mes cours et ça n'a pas été facile. Donc pour ceux qui arrivent, qui quittent leur pays d'origine et qui savent déjà qui vont être fi‐ nancés par rapport au pro‐ gramme, c'est une excellente nouvelle , croit-elle.

L'Associatio­n des infir‐ mières et infirmiers du Nou‐ veau-Brunswick estime aussi que ce financemen­t allégera le fardeau des recrues.

« Ceux qui ont été dans les délais à cause d'un pro‐ gramme de formation n'étaient pas capables de fi‐ nancer tout de suite. Avec cette aide, ils devraient être capables d'avancer plus vite et d'avoir leur financemen­t , a signalé la cheffe de direction Denise LeBlanc-Kwaw.

D’après un reportage d’Isabelle Arseneau

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