Le Mois national de l’histoire autochtone fait son cinéma avec l’ONF
Le Mois national de l'his‐ toire autochtone, en juin, donnera l'occasion de dé‐ couvrir le cinéma autoch‐ tone dans toute sa diversi‐ té. L’Office national du film (ONF) adapte sa program‐ mation en ligne à la thé‐ matique célébrée.
Parmi les temps forts, des nouveautés seront mises en ligne gratuitement, comme le documentaire Chasseuse de son de Tanya Tagaq et de Chelsea McMullan (16 juin).
Plus qu'une proposition musicale, Chasseuse de son constitue une véritable incur‐ sion dans l'intimité d'une ar‐ tiste qui n'hésite pas à dire ce qu'elle pense, y compris sur les conditions de vie des peuples autochtones au Ca‐ nada.
L'ONF présentera aussi Au fil de l’eau, de Fritz Mueller, le 12 juin. Ce long métrage docu‐ mentaire fait connaître deux artisans de canots tradition‐ nels que la pratique de leur art réoriente vers l’équilibre et la guérison.
Sur le site onf.ca, trois chaînes thématiques mettent en lumière des oeuvres au‐ tochtones. L’une d’elles est consacrée aux productions du collectif Wapikoni qui, fon‐ dé en 2003, est devenu une véritable pépinière de ci‐ néastes autochtones franco‐ phones à l’échelle du Québec.
Sur sa page Facebook, le Wapikoni mobile célèbre aussi le Mois national de l'histoire autochtone en postant des liens pour visionner gratuite‐ ment des oeuvres du collectif, qui vous exposeront toute la richesse, la vision, les sensibili‐ tés, la créativité des Nations qui peuplent le territoire.
La série a débuté le 1er juin par la mise en ligne du film Je me souviens, de Crys‐ tal Dawn Jerome, Mi'gmaw de Gesgapegiag. Un hommage aux traditions et à la trans‐ mission des savoirs de géné‐ ration en génération, comme le présente le Wapikoni.
Pour marquer le 20e anni‐ versaire de la fondation du Wapikoni, l'ONF lance la créa‐ tion d'une chaîne Wapikoni Mobile, sur onf.ca, pour rendre hommage à l’engage‐ ment qu’avait pris le collectif : sensibiliser et informer le pu‐ blic au sujet des arts, des droits et des cultures autoch‐ tones, fait valoir l'Office natio‐ nal du film.
On y retrouve une quin‐ zaine de films aux sensibilités variées, dont le long métrage documentaire de Mathieu Va‐ chon Wapikoni – Escale à Kit‐ cisakik (2010) qui a accompa‐ gné le studio ambulant sur son chemin des communau‐ tés autochtones, quand il en‐ seignait les techniques de production aux jeunes créa‐ teurs. Les autres productions sont des courts métrages pro‐ duits entre 2007 et 2009.
Deux autres thématiques autochtones se déclinent en deux chaînes regroupant plu‐ sieurs films : l'une, consacrée à la transmission des savoirs autochtones, réunit 17 pro‐ ductions ayant trait aux tradi‐ tions, aux pratiques et aux sa‐ voirs transmis de génération en génération depuis des temps immémoriaux. Cette collection comprend notam‐ ment trois oeuvres de la grande réalisatrice Alanis Obomsawin, ainsi que le court métrage primé de Jennie Williams La nuit du Nalujuk, qui plonge le spectateur dans la tradition du Nunatsiavut.
Enfin, une dernière chaîne de films en ligne est consa‐ crée au cinéma d'animation autochtone avec 25 courts métrages d’animation qu’ont réalisés à l’ONF des cinéastes inuit, métis et des Premières Nations. Au menu, cinq films signés Diane Obomsawin, dont J’aime les filles, gagnant d’un prix Écrans canadiens.