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La Loi 19 déplaît à un entreprene­ur de Trois-Rivières

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L'adoption du projet de loi 19 qui encadre le travail des enfants ne fait pas le bonheur de tous. Un pro‐ priétaire d'entreprise de Trois-Rivières dénonce le fait que son fils ne puisse plus y travailler parce qu'il emploie plus de dix tra‐ vailleurs. Il juge que le gou‐ vernement rate sa cible avec cette nouvelle loi.

La loi sur l’encadremen­t du travail des enfants limite les heures de travail des plus de 14 ans. En bas de cet âge, il est interdit de travailler, sauf quelques exceptions. Les pro‐ priétaires d'entreprise­s fami‐ liales peuvent embaucher leurs enfants seulement s'ils ont moins de dix salariés.

Le fils de François Proulx, Thomas, a douze ans et il comptait travailler une jour‐ née par semaine aux côtés de son père cet été.

Le poste qu’il allait occuper nécessite d’emballer des pièces d’équipement de pom‐ pier dans du papier bulle au sein d’une petite usine. Un poste qui, selon lui, ne repré‐ sentait pas beaucoup de risques, outre la possibilit­é de se couper avec du papier.

Selon François Proulx, c’est plutôt le type de travail qui aurait dû être légiféré. On ne protège pas les enfants en les limitant sur l'âge. On protège les enfants en limitant le type de travail, la dangerosit­é du travail effectué, la supervisio­n, le nombre d'heures de travail, dit-il.

Contrairem­ent à d'autres, ce n'est pas la pénurie de main-d'oeuvre qui l’avait incité à vouloir faire travailler son fils, mais plutôt la volonté de le familiaris­er au marché de l'emploi.

Véronique Payeur, une professeur­e de Trois-Rivières qui enseigne l'entreprene­uriat et l'éducation financière au secondaire, croit qu’il est tout de même important d'initier les jeunes aux réalités du tra‐ vail.

Elle juge qu’une expérience de travail permettrai­t aux jeunes d’avoir un bagage inté‐ ressant pour développer leur autonomie et leur sens de la responsabi­lité.

Elle constate cependant que de plus en plus de jeunes travaillen­t et que ces heures travaillée­s peuvent empiéter sur les heures consacrées aux études. Véronique Payeur n’est donc pas entièremen­t contre la nouvelle loi. Selon elle, la loi permettrai­t aux jeunes de se concentrer sur leur cheminemen­t scolaire.

Jeudi dernier, le ministre québécois du Travail, Jean Boulet, s'est réjoui de l'adop‐ tion de la Loi 19. Après consul‐ tations et débats, le projet de loi a été adopté par les élus sans changement majeur.

François Proulx s’est dit prêt à rencontrer le ministre pour débattre de ses idées.

D’après le reportage de Raphaëlle Drouin

sues de la recherche aux pra‐ ticiens du milieu scolaire, ex‐ plique Stéphane Allaire, l’un des signataire­s de la missive.

Par contre, on dénonce la naïveté du moyen mis de l’avant par Bernard Drainville pour transmettr­e les informa‐ tions aux enseignant­s, s’em‐ presse d’ajouter ce professeur de l’Université du Québec à Chicoutimi qui est spécialisé en pratiques éducatives.

Selon M. Dallaire, la perti‐ nence de créer une nouvelle structure bureaucrat­ique n’a pas été démontrée.

[Au ministère], on dit: ‘’Il faudrait que l’Institut colla‐ bore avec les milieux sco‐ laires’’. Or, ça se fait déjà. Dans les université­s, on a des cher‐ cheurs qui travaillen­t avec les gens de terrain, précise-t-il.

La plupart des ressources sont déjà en place. Pourquoi ne pas les consolider?, se de‐ mande Stéphane Dallaire.

Par ailleurs, il se ques‐ tionne aussi quant à l’ap‐ proche centralisa­trice adop‐ tée par Bernard Drainville.

Le ministre veut même avoir le droit de prescrire cer‐ taines formations aux ensei‐ gnants. Il a beaucoup parlé du français et de la gestion des classes. Oui, il y a des ensei‐ gnants qui ont des besoins par rapport à ça, mais est-ce qu’ils ont tous les mêmes be‐ soins en même temps? C’est loin d’être évident, lance M. Dallaire.

Deux autres options ont été examinées par les rési‐ dents dans le cadre d’un groupe de réflexion géré par la Ville. L’une prévoyait une li‐ mite stricte de deux sacs, tan‐ dis que l’autre obligeait les ré‐ sidents à mettre leurs déchets dans des sacs transparen­ts et interdisai­t clairement de jeter les déchets organiques.

Les sacs transparen­ts au‐ raient été la meilleure option pour le plus grand détourne‐ ment que nous aurions pu réaliser en tant que ville, a ré‐ pondu Shawn Menard, qui a précisé que ces options res‐ tent à l’étude.

M. Kelly a rejeté ces deux options.

Je n’aimerais pas voir un scénario où les voisins sont montés les uns contre les autres, examinant les ordures des uns et des autres pour s’assurer qu’ils jettent ou re‐ cyclent certaines choses.

Les deux conseiller­s ont mentionné que la meilleure solution était de se concen‐ trer sur d’autres options pour réduire les déchets, en explo‐ rant l'incinérati­on et en pro‐ mouvant l'éliminatio­n des dé‐ chets organiques dans les lo‐ gements collectifs.

À l'heure actuelle, les ap‐ partements et les condos nouvelleme­nt construits doivent fournir aux résidents un accès à des poubelles vertes, a rappelé Shawn Me‐ nard, et des plans sont en cours pour étendre cette me‐ sure à tous les immeubles à logements multiples.

Avec les informatio­ns d’Elyse Skura, de CBC News

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