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Des écoliers se lancent dans les affaires au salon annuel des jeunes entreprene­urs

- Lounan Charpentie­r

Plus de 150 élèves de la ma‐ ternelle à la 12e année de l’école North Point ont pré‐ senté leurs petites entre‐ prises dimanche au Win‐ Sport Event Centre, à Cal‐ gary, lors du salon annuel des jeunes entreprene­urs.

À l’école North Point, chaque semaine, les élèves suivent des cours de finance, de marketing, de vente, et sur le développem­ent d'affaires, explique Bruce Groberman, directeur de l’éducation finan‐ cière.

Tous les élèves, même les plus jeunes, ont présenté des plans d'affaires avec leurs ob‐ jectifs de rentabilit­é, leurs ob‐ jectifs de coûts, la manière dont ils allaient commercial­i‐ ser leur produit, etc., explique Bruce Groberman qui trouve fantastiqu­e le fait d’enseigner les finances à des enfants de différents âges.

Je chante des chansons sur l'argent aux enfants de la ma‐ ternelle, de la première et de la deuxième année [...] et à partir de la quatrième année, nous avons une simulation réaliste de compétitio­n bour‐ sière.

Bruce Groberman, direc‐ teur de l’éducation financière, école North Point

De kiosque en kiosque, les jeunes se disent tous très en‐ thousiaste­s à l’idée de pou‐ voir garder tous les profits.

Selon Bruce Groberman, en seulement 4 heures, certains élèves gagnent entre 50 et 100 dollars, alors que beau‐ coup d'entre eux gagnent des centaines de dollars et quelques-uns peuvent même dépasser 1000 $.

De la barbe à papa aux pinces à rôties

Il y a des petites entre‐ prises, des inventions et des créations incroyable­s, lance Brent Devost, directeur de l'école.

Eddie Bender vend de la barbe à papa. Mon plan d'af‐ faires consistait à fabriquer autant de barbe à papa que possible en trois jours, à ga‐ gner autant d'argent que pos‐ sible et à essayer d'économi‐ ser pour acheter un steak de boeuf wagyu, raconte le jeune de 6e année. C'est très amu‐ sant, on voit ce que c'est que le vrai monde des affaires.

Shane Parsons est lui en 8e année et vend des pinces à rôties. En gros, quand vous retirez la rôtie du grille-pain, vous utilisez ces pinces et vous ne vous brûlez plus ja‐ mais les doigts, s’exclame-t-il.

J'aime vraiment travailler le bois, alors j’ai beaucoup aimé créer [ces pinces].

Shane Parsons explique qu’il a déterminé les prix en fonction du type de bois utili‐ sé. Le teck et le noyer sont des essences de bois assez rares alors que l'érable et le chêne sont [plus courants], note-t-il. En plus de ses pinces, le jeune de 13 ans a aussi développé un plan mar‐ keting. Il offre notamment la possibilit­é de gagner une paire de pinces en participan­t à un tirage au sort.

Le but n’est pas que tous les élèves deviennent entre‐ preneurs lorsqu’ils seront plus vieux, précise cependant Bruce Groberman.

L’important est que [les élèves] comprennen­t com‐ ment les entreprene­urs tra‐ vaillent. S'ils veulent devenir entreprene­urs, c'est très bien. Mais s'ils veulent travailler pour un entreprene­ur ou pour une entreprise, ils com‐ prendront beaucoup mieux le fonctionne­ment des entre‐ prises.

Bruce Groberman, direc‐ teur de l’éducation financière, école North Point

Sortir de leur zone de confort

Selon Brent Devost, c’est une occasion pour les jeunes de sortir de la salle de classe et de sortir de leur zone de confort. Cela leur permet d'in‐ teragir avec la communauté, d'exercer leurs talents d'ora‐ teurs, souligne-t-il.

Le directeur estime aussi qu’il est important de mon‐ trer aux jeunes comment gé‐ rer leur argent dès le plus jeune âge. Ce sont des com‐ pétences dont tout le monde aura besoin. On s’est donc dit, pourquoi ne pas commencer le plus tôt possible à ensei‐ gner au moins quelques no‐ tions à ce sujet.

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