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Travaux dans le Vieux-Québec : d’importante­s pertes pour les commerçant­s

- Louis-Philippe Arsenault

Des commerçant­s du Vieux-Québec connaissen­t un début de saison difficile alors que les travaux de la place de l’Hôtel de Ville rendent certaines adresses difficiles d’accès.

Christian Provost, proprié‐ taire de la boutique Rare & Différent sur la rue de Buade, constate pour une deuxième année de suite une baisse d’achalandag­e lié aux travaux. À l’été 2022, son chiffre d'af‐ faires n’était qu’à 60 % d’une année normale alors que les travaux étaient davantage concentrés sur la côte de la Fabrique.

Après deux ans de pandé‐ mie, quand ton année où tu te relances tu es à 50-60% c’est pas le fun.

Christian Provost, proprié‐ taire de la boutique Rare et Différent

Étant mieux préparé, M. Provost croyait, à tort, connaître un meilleur début de saison. Mais les travaux touchent particuliè­rement la rue de Buade ce printemps. Je suis à peu près à 40 % de mon chiffre d'affaires, se désole-t-il.

C’est plus difficile que l’an‐ née dernière quand [les tra‐ vaux] étaient dans le parc tan‐ dis que cette année c’est la rue au complet qui est en tra‐ vaux, constate de son côté Marc Lavoie, copropriét­aire du Restaurant Café Buade.

Il déplore aussi le manque d’accès pour les personnes à mobilité réduite durant les travaux. Cette réalité lui fait perdre de la clientèle. C’est très difficile, on a des groupes avec des personnes à mobilité réduite quand ils ont su qu’il y avait beaucoup de travaux, on les a perdues.

L’artiste peintre Maryse Proulx qui expose ses toiles sur la rue du Trésor espère que le début de saison qui commence normalemen­t au‐ tour du 15 juin ne sera pas trop affecté par les travaux. Mais Mme Proulx observe dé‐ jà une baisse de 50 % de son chiffre d'affaires ce printemps.

Elle demeure optimiste pour la suite. On nous a dit que les travaux allaient être mieux au mois de juin, on es‐ père bien.

Indemnisat­ion

L'indemnisat­ion proposée par la Ville de Québec aux commerçant­s ne semble pas faire l’affaire de tous.

Pour compenser ses pertes, M. Provost a décidé d’aller vendre certains pro‐ duits de sa boutique dans d’autres évènements ailleurs au pays. Il ne peut donc plus recevoir l’aide de la Ville.

C’est certain que je suis allé chercher [des revenus] ailleurs avec des efforts sup‐ plémentair­es, mais ça fait comme me disqualifi­er, dé‐ plore-t-il.

La Ville lui a répondu ne pouvant faire du cas par cas, selon lui.

Le restaurate­ur, quant à lui, se dit satisfait des mon‐ tants alloués par la Ville, mais déplore la lourdeur adminis‐ trative pour y avoir droit. C’est compliqué à remplir, il me semble qu’ils savent qu’on est déjà mal pris.

Les compensati­ons varient entre 5 000 $ et 30 000 $ par commerçant.

D'après des informatio­ns de Philippe L'Heureux

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