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Série d’incendies : des Winnipégoi­s veulent l’éradicatio­n rapide de bâtiments vacants

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Pour prévenir les nom‐ breux feux dans le quartier de William Whyte, situé dans le North End à Winni‐ peg, des résidents veulent que la Ville travaille plus rapidement à réparer ou démolir les bâtiments va‐ cants pour faire face à une série d'incendies qui en‐ dommagent leur quartier.

Dans une lettre envoyée aux médias dans les derniers jours, l'Associatio­n des rési‐ dents du quartier William Whyte indique qu'au cours des trois dernières années, elle a dénombré 30 incendies dans ces bâtiments dans le secteur.

Le quartier compte neuf pâtés de maisons entre les avenues Selkirk et Redwood et les rues Arlington et Main.

Après la publicatio­n de la lettre, deux autres maisons ont été touchées par des in‐ cendies.

Dimanche, un feu a été maîtrisé par le Service des in‐ cendies de Winnipeg au coin de l'avenue Manitoba et de la rue Aikins.

Puis, lundi, les pompiers se sont rendus sur l'avenue Ma‐ gnus pour l'incendie qu'ils ont éteint vers 10 h 30. L'im‐ meuble de deux étages avait des fenêtres placardées.

Pour le président de l'Asso‐ ciation des résidents du quar‐ tier William Whyte, c'est un exemple d'un problème qui frappe la communauté au cours des dernières années.

« Ça fait peur », lance Dar‐ rell Warren. « La plupart des résidents qui vivent à côté de ces maisons ne dorment que d'un oeil, malheureus­ement. »

Nos aînés sont terrifiés et leurs enfants veulent qu'ils déménagent, parce qu'ils disent que ce n'est pas sécuri‐ taire.

Darrell Warren, président de l'Associatio­n des résidents du quartier William Whyte

En date du 31 dé‐ cembre 2022, la Ville de Winni‐ peg comptait 685 bâtiments vacants, selon un rapport de l'administra­tion municipale.

Le quartier de William Whyte est au sommet de la liste avec 88 bâtiments va‐ cants, soit deux fois plus que le quartier de St. John's, qui fi‐ gure en seconde place.

En mai dernier, le maire de Winnipeg a annoncé la volon‐ té de la Ville de s'attaquer à la proliférat­ion des propriétés vacantes ou délabrées à Win‐ nipeg.

Le maire Gillingham a alors déclaré souhaiter que d'ici le début de l'été, d'ici juillet des changement­s commencent à être mis en oeuvre pour en‐ rayer la proliférat­ion de bâti‐ ments vacants.

Le conseil municipal a ré‐ cemment adopté une motion visant à faire payer les pro‐ priétaires lorsque les équipes de pompiers intervienn­ent sur des bâtiments vacants.

Une autre propositio­n étu‐ diée en comité implique de permettre l'octroi de certains permis de démolition résiden‐ tielle sans nécessiter de per‐ mis pour une constructi­on de remplaceme­nt, une mesure obligatoir­e à l’heure actuelle.

Des bâtiments dange‐ reux

Le vice-président du Syndi‐ cat des pompiers de Winni‐ peg, Derek Balcaen, note que les équipes du Service des in‐ cendies de la Ville rencontren­t plusieurs difficulté­s sur le ter‐ rain avec ce type de bâti‐ ments.

Avoir n'importe quelle sorte de bâtiments abandon‐ nés est non seulement dange‐ reux pour mes pompiers, mais aussi dangereux pour les résidents de la communauté. Ces édifices ne sont pas ins‐ pectés, on n'a aucune façon de savoir s'ils sont sécuritair­es et ils peuvent s'écrouler à n'importe quel moment, in‐ dique-t-il.

De son côté, Darrell War‐ ren appuie les mesures envi‐ sagées par Winnipeg, mais souhaite que la Ville agisse plus rapidement et que le conseil municipal adopte ces mesures promptemen­t.

Réparons ces maisons avant qu'elles ne brûlent, si elles peuvent être rénovées. Si c'est impossible, démolis‐ sons et espérons que nous aurons des gens qui voudront construire de nouvelles mai‐ sons, lance-t-il.

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