De nombreuses critiques adressées à La Mante du Carré de Danville
Fournisseurs impayés, cli‐ mat de travail difficile, ges‐ tion remise en question : la Mante du Carré de Danville est sous le feu des critiques depuis quelque temps. La situation a pris une telle ampleur qu’elle préoccupe maintenant la mairesse de la municipalité, Martine Sartre.
Nadia Laurie Legris a été l’une des premières a dénon‐ cer publiquement la gestion faite à La Mante du Carré. L'artiste allègue n’avoir jamais été payée pour les cartes de souhaits déposées en consi‐ gnation à l’établissement qui auraient été vendues. Ce n'est pas un si gros montant sauf que ça représente une cen‐ taine de cartes que j'ai faites à la main, souligne-t-elle.
C'est la relation de confiance qui a été brisée qui est le plus dommageable dans toute l'histoire.
Nadia Laurie Legris, artiste et fournisseuse de La Mante du carré
Radio-Canada a constaté que le cas de Nadia Laurie Le‐ gris n’est pas unique. Deux entreprises se sont même ré‐ cemment tournées vers les tribunaux dans l'espoir d'être payées. Selon nos informa‐ tions, l’une d’entre elles ré‐ clame 20 000 $ pour de la viande qui n’aurait pas été payée.Plusieurs anciens em‐ ployés de l'endroit dénoncent aussi la gestion du président,
Christian Perreault. Parmi les 11 témoignages recueillis, la majorité déplore des irrégula‐ rités dans le traitement sala‐ rial et dénonce un climat de travail difficile. Pendant les trois ou quatre moins où j'ai été là, les payes rentraient toujours en retard, donne en exemple Clémence Couture.
Un autre ex-employé, Xa‐ vier Mascre, a même porté plainte à la CNESST. Ma plainte pour harcèlement avait été prise en compte et l'Immigration avait accepté que je change de travail. Ce n'est pas pour rien non plus, affirme l'ex-employé français.
Au C.A. sans le savoir
D'autres dénoncent aussi la mainmise sur l’organisme à but non lucratif (OBNL) par un seul individu : le président Christian Perreault. Il est le seul membre du conseil d’ad‐ ministration à apparaître au Registraire des entreprises du Québec. On y trouve aussi Ca‐ therine Chapeau. Sauf qu'elle affirme avoir été nommée à son insu. C'est insécurisant parce qu'on est nommé pour quelque chose dont on n'a aucune connaissance et qu'on ne savait même pas qu'on était nommé. On ne peut pas se déprendre de ça, déplore-t-elle.
Depuis qu'il m'a nommé, il ne m'a jamais parlé de quoique ce soit de La Mante. Il la gère tout seul La Mante. Catherine Chapeau Le président de l’orga‐ nisme, Christian Perrault, se défend de la situation et in‐ dique que deux nouveaux ad‐ ministrateurs ont été récem‐ ment nommés et apparaî‐ tront sous peu dans les docu‐ ments officiels. C'est juste qu'il y a un délai au niveau du Registraire pour que notre document soit traité. Ils ont des retards ces temps-ci, mais ça devrait être fait incessam‐