Immatriculation accélérée : 220 infirmières devraient rejoindre Vitalité en 2023
Le réseau de santé néobrunswickois Vitalité voit d’un bon oeil l’accélération du processus d’immatricu‐ lation des infirmières étrangères par la province. D’ici la fin de l’année, 220 infirmières étrangères devraient avoir rejoint les rangs des hôpitaux, estime Vitalité.
Jusqu’alors, le réseau de‐ vait attendre jusqu’à 18 mois pour qu'une infirmière venue de l'étranger soit enregistrée afin de pouvoir travailler. Cette dernière pouvait, pen‐ dant ce délai, travailler comme préposée aux soins au sein des hôpitaux de la province.
L'accélération des proces‐ sus concerne les infirmières de 14 pays : l’Australie, la Bel‐ gique, les Émirats Arabes Unis, les États-Unis, la France, Hong Kong, l’Inde, l’Irlande, le Liban, le Maroc, la Nouvelle-Zélande, les Philippines, le RoyaumeUni et la Suisse.
Bien que de la formation et des évaluations demeurent effectuées dans le nouveau processus accéléré, les infir‐ mières qui le termineront avec succès n’auront mainte‐ nant qu’à attendre 14 jours avant de recevoir leur enregis‐ trement.
C’est un processus qui sera beaucoup plus facile et qui va prendre beaucoup moins de temps, lance la vice-prési‐ dente principale aux Pro‐ grammes clientèles et Soins infirmiers chez Vitalité, Sha‐ ron Smyth-Okana. Ça va nous donner des mains beaucoup plus vite que ce à quoi on s’at‐ tendait.
On a environ 400 offres dé‐ jà acceptées d’infirmières di‐ plômées à l’international.
Sharon Smyth-Okana, vice-présidente principale aux Programmes clientèles et Soins infirmiers chez Vitalité
Sharon Smyth-Okana ajoute que déjà, une vingtaine d’infirmières devraient arriver dans le réseau d’ici les pro‐ chains jours. On en a environ 220 qui devraient arriver en 2023, poursuit-elle.
De l’aide financière pour les nouveaux arri‐ vants
Vendredi, la province an‐ nonçait aussi qu’elle finance‐ rait maintenant divers coûts associés à l’immatriculation dans la province pour le per‐ sonnel formé à l’étranger.
Cette aide financière, of‐ ferte au cas par cas, aidera à couvrir les coûts des évalua‐ tions des compétences, les frais d’inscriptions liés aux programmes de transition et
l’immatriculation initiale au‐ près de l’Association des infir‐ mières et infirmiers du Nou‐ veau-Brunswick.
L’engagement vise à recru‐ ter 1500 infirmières en cinq ans, soit 300 infirmières et infirmiers par année, afin de contrer la pénurie de per‐ sonnel.
En plus de passer à travers le processus d’immigration, les candidats sélectionnés doivent se soumettre à cer‐ taines démarches — dont une évaluation de langue — bien avant leur arrivée en sol cana‐ dien.
Une fois arrivé ici, on prend la personne en main, confirme Sharon Smyth-Oka‐ na.
Des mentors sont affectés à chaque employé et un pro‐ gramme de logement tempo‐ raire est mis en place pour ai‐ der les nouveaux arrivants. [Le logement] c’est quelque chose qui est quand même un défi, admet Sharon SmythOkana.
Une mesure qui ne règle pas tout
Au sein du réseau Vitalité, il manque environ 300 infir‐ mières et infirmières auxi‐ liaires sur le terrain en ce mo‐ ment.
La pénurie de maind’oeuvre, bien réelle, force le réseau à avoir recours aux in‐ firmières d’agences privées. Sans compter le surtemps ef‐ fectué par de son propre per‐ sonnel, épuisé.
C’est encore difficile. On n’a pas encore une solution ma‐ gique, se désole Sharon Smyth-Okana. Tout le monde se met les mains à la patte.
Ravie des efforts en cours pour recruter du personnel, Sharon Smyth-Okana note aussi qu’il faut continuer de miser sur les initiatives de ré‐ tention.
Il faut continuer à redorer l’image des soins de santé pour encourager nos jeunes et nos gens du NouveauBrunswick et du Canada de venir supporter ces profes‐ sions-là, conclut-elle.
Avec des informations de l’émission de radio La mati‐ nale - Acadie