Radio-Canada Info

Redécoupag­e : le PLQ demande une pause

- Jérôme Labbé

Insatisfai­t de la propositio­n de délimitati­on de la Com‐ mission de la représenta‐ tion électorale (CRÉ), le Parti libéral du Québec (PLQ) propose de sus‐ pendre le processus en cours afin de modifier en profondeur la Loi électo‐ rale.

L’opposition officielle, avons-nous appris, contac‐ tera aujourd’hui l’ensemble des groupes représenté­s à l’Assemblée nationale - la Coalition avenir Québec (CAQ), Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ) pour leur signifier sa nou‐ velle position et pour connaître leur avis sur la suite des choses.

Le PLQ croit qu’à la lu‐ mière des arguments soule‐ vés en commission parle‐ mentaire, il y a deux se‐ maines, il serait possible d’obtenir l’unanimité des dé‐ putés pour rouvrir la Loi élec‐ torale, et pour faire en sorte que les frontières actuelles des 125 circonscri­ptions de‐ meurent les mêmes pour le scrutin de 2026.

Selon son leader parle‐ mentaire, Monsef Derraji, une réflexion s’impose sur les critères devant être pris en compte par la CRÉ pour établir la prochaine carte, qui remplacera celle en vigueur depuis 2017.

En entrevue à Radio-Ca‐ nada jeudi, le député de Nel‐ ligan s’est notamment in‐ quiété de la rigidité de la Loi électorale dans sa version ac‐ tuelle, qui commande que toutes les circonscri­ptions, sauf exception, comportent sensibleme­nt le même nombre d’électeurs.

Nous, les élus, on doit faire le travail correcteme­nt.

Et pour faire le travail correc‐ tement, ça commence par la révision de la Loi électorale pour inclure d’autres aspects qu’une lecture mathéma‐ tique d’un pourcentag­e pour pouvoir dire : "Voilà la nou‐ velle carte électorale".

Monsef Derraji, parlementa­ire du PLQ

Selon M. Derraji, d’autres critères devraient pouvoir guider le travail de la CRÉ. La taille des circonscri­ptions, se‐ lon lui, pourrait être limitée. Les résidents n’ayant pas le statut d’électeur pourraient aussi être comptabili­sés, ce qui n’est pas le cas actuelle‐ ment, fait-il valoir.

Dans tous les cas, la loi devrait être modifiée rapide‐ ment, convient M. Derraji. Le rapport révisé de la CRÉ étant attendu pour sep‐ tembre, la nouvelle carte électorale du Québec, au train où vont les choses, de‐ vrait être établie d’ici la fin de 2024.

leader

Quelques mois pour agir

Deux options s’offrent aux parlementa­ires, explique Monsef Derraji.

Le premier scénario, am‐ bitieux, serait de déposer un projet de loi revoyant l’en‐ semble des critères relatifs au redécoupag­e électoral, de l’étudier et de l’adopter en peu de temps, avant l’établis‐ sement de la nouvelle carte.

Une telle avenue, admet M. Derraji, impliquera­it né‐ cessaireme­nt que les fron‐ tières actuelles des 125 cir‐ conscripti­ons demeurent in‐ tactes pour le scrutin de 2026, dans la mesure où les délais seraient trop serrés pour permettre à la CRÉ de reprendre le processus de ré‐ vision à zéro.

L’autre option serait d’adopter dans les prochains mois un projet de loi moins volumineux prévoyant sim‐ plement que la carte actuelle

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