Mulroney « a laissé sa marque dans l’histoire francoontarienne », selon l’ACFO Ottawa
Au lendemain de l’annonce du décès de Brian Mulro‐ ney, des organismes de la francophonie ontarienne saluent son apport pour la communauté.
L’ancien premier ministre du Canada de 1984 à 1993 a laissé sa marque dans l'his‐ toire franco-ontarienne en appuyant la communauté à des moments importants de son histoire, estime l’Associa‐ tion des communautés fran‐ cophones d’Ottawa (ACFO Ottawa) par voie de commu‐ niqué.
L’organisme se souvient entre autres que parmi ses premiers gestes posés en 1983 et en 1984 à titre de chef du Parti progressisteconservateur du Canada, M. Mulroney a fait pression sur ses homologues ontariens pour accroître les droits des
Franco-Ontariens et le bilin‐ guisme officiel dans la pro‐ vince.
Parmi ses legs pour la francophonie ontarienne, l’organisme porte-parole des francophones d’Ottawa cite le collège La Cité, le premier collège d'arts appliqués et de technologie de langue fran‐ çaise en Ontario, dont la création a en partie été finan‐ cée par le gouvernement Mulroney en 1989.
L’ancien premier ministre n’a pas non plus hésité à dé‐ fendre publiquement l'Hôpi‐ tal Montfort d'Ottawa pen‐ dant la bataille pour en em‐ pêcher sa fermeture, en 1997, ajoute l’ACFO Ottawa.
Les liens entre M. Mulro‐ ney et la francophonie onta‐ rienne se sont reflétés jusque dans son entourage puisque son équipe comptait deux Franco-Ontariens de la ré‐ gion d'Ottawa, Michel Grat‐ ton, de Vanier, qui fut son se‐ crétaire de presse, et Paul Terrien, petit-fils d'un des fondateurs du quotidien Le Droit, qui fut un de ses rédac‐ teurs de discours.
Son impact sur la franco‐ phonie d'Ottawa, au pays et d'ailleurs est indéniable et durable. L'ACFO Ottawa ne l'a pas oublié.
Extrait du communiqué de l’ACFO Ottawa
À l’échelle de la province, l’Assemblée de la francopho‐ nie de l’Ontario (AFO) juge que la vie de Brian Mulroney a également été marquée par un soutien indéfectible aux droits des minorités fran‐ cophones.
Comme premier ministre, M. Mulroney a joué un rôle clé dans la promotion de la francophonie, tant au Ca‐ nada qu'à l'international, souligne l’organisme porteparole des Franco-Ontariens.
Motivé par un souci d'améliorer le statut du français, selon la FCFA
M. Mulroney est aussi à l’origine de la première mo‐ dernisation de la Loi sur les langues officielles en 1988.
La présidente de la Fédé‐ ration des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, estime d'ailleurs que pour son organisme le nom de Brian Mulroney demeurera toujours rattaché à la Loi sur les langues officielles de 1988, qui a élargi la place faite aux communautés fran‐ cophones et acadiennes dans la politique linguistique canadienne.
C’était un homme qui croyait profondément à la francophonie partout au pays et qui l’a montré en étant disposé à inclure des dispositions en faveur de nos communautés, tant dans l’Ac‐ cord du Lac Meech que dans celui de Charlottetown. Peu importe comment l’histoire fera le calcul de son bilan po‐ litique, nul ne peut nier que Brian Mulroney a toujours été motivé par un souci d’améliorer le statut du fran‐ çais au pays, explique Mme Roy dans une déclaration écrite.