Le recours aux agences privées dénoncé dans le secteur ambulancier
Alors que le gouvernement Legault veut se sevrer, d’ici 2026, de sa dépendance aux agences privées de pla‐ cement en santé, l'ap‐ proche ne semble pas être la même du côté des ambu‐ lanciers paramédicaux, comme en fait foi le der‐ nier appel d’offres d’Ur‐ gences-santé.
La semaine dernière, cette société parapublique, qui ré‐ pond aux appels d’urgence à Montréal et à Laval, a lancé un appel d’offres à l'intention des agences privées de pla‐ cement. Le ou les presta‐ taires de services retenus de‐ vront être capables de lui fournir, au besoin, une ving‐ taine de techniciens ambu‐ lanciers paramédicaux en soins primaires.
La démarche vise à pour‐ voir les quarts de travail vic‐ times de la pénurie actuelle d’ambulanciers. Urgencessanté estime à 150 le nombre de paramédicaux manquants, ce qui corres‐ pond à près de 20 % de ses effectifs sur le terrain.
La pénurie a principale‐ ment un impact sur les temps de réponse des basses priorités et sur la charge de travail de ceux qui sont sur le terrain.
Patrick Liard, directeur gé‐ néral adjoint opérationnel pour Urgences-santé
Selon des calculs récents du Journal de Montréal réali‐ sés dans 112 municipalités de plus de 10 000 habitants, le délai d’attente moyen lors d’une situation urgente (ni‐ veaux 0 et 1) était de 12 min et 26 s lors de la dernière an‐ née. Le délai recommandé est de 8 à 10 minutes maxi‐ mum, selon les experts cités par le Journal.
À Montréal et à Laval, si Urgences-santé arrive à ré‐ pondre dans les délais atten‐ dus pour les grandes ur‐ gences, c’est grâce à l’ajout des pompiers comme pre‐ miers répondants, qui font baisser le temps de réponse à environ 8 minutes.
Le privé déjà utilisé
Pour pallier le manque d’effectifs, Urgences-santé avait déjà retenu, l’année der‐