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Le CIUSSS devient un centre de référence régional pour la recherche sur les maladies rares

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Le Centre intégré universi‐ taire de santé et de ser‐ vices sociaux (CIUSSS) du Saguenay-Lac-Saint-Jean obtient le titre de Centre de référence régional inter‐ disciplina­ire pour les soins et la recherche en maladies rares.

L'annonce a été faite à l'ouverture de la deuxième Journée des maladies rares. L'événement a réuni une cen‐ taine de personnes jeudi ve‐ nues faire le point sur les avancées scientifiq­ues dans leur discipline respective.

Selon la directrice des soins infirmiers de l'ensei‐ gnement, de la recherche et de l'innovation au CIUSSS, Isabelle Boulianne, le CIUSSS de la région est le seul en de‐ hors des grands centres à obtenir cette désignatio­n.

S’il n’y avait pas eu de CO‐ RAMH (Corporatio­n de re‐ cherche et d'action sur les maladies héréditair­es), s’il n’y avait pas eu d’université, s’il n’y avait pas eu de Pierre La‐ voie, s’il n’y avait pas eu tous les partenaire­s, on n’en serait pas là aujourd’hui. Cette contributi­on-là va se pour‐ suivre à travers le centre de référence.

Le CIUSSS espère que ce titre lui permettra d'obtenir des budgets ou des projets de recherche supplémen‐ taires au cours des pro‐

chaines années.

Un nouveau test pour dépister le diabète MODY2

Un projet de recherche sur le diabète MODY2 a été présenté jeudi matin à la Journée des maladies rares. Les chercheurs Karine Trem‐ blay, de l'Université de Sher‐ brooke, associée au CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean, et Samuel Legeay, chercheur invité de l'Université d'An‐ gers, souhaitent améliorer le diagnostic de ce diabète rare.

Le projet nommé IMO‐ gène vise à implanter un test qui a été développé au CIUSSS du Saguenay-LacSaint-Jean et à l'offrir dans les cliniques médicales. Les mé‐ decins qui soupçonnen­t un patient diabétique de souffrir de ce type de diabète peuvent faire une demande pour un test génétique.

Quand on est identifié MODY2, la marche à suivre au niveau clinique, générale‐ ment c’est d’arrêter les traite‐ ments, donc ces gens-là se retrouvent à prendre des

traitement­s inutilemen­t et ça a eu des conséquenc­es sur leur assurabili­té et tout ça, explique Karine Tremblay.

Les médecins seront mieux renseignés sur le dia‐ bète MODY2.

Le projet c’est qu’on puisse former les médecins de famille au diagnostic et à la prise en charge du diabète MODY2 pour qu’ils puissent rendre accessible beaucoup plus facilement ce test, men‐ tionne Samuel Legeay.

Avec les informatio­ns de Claude Bouchard

personnes aux prises avec une dépendance maladie qui pourra créer un réel senti‐ ment d'appartenan­ce.

La recherche qui a pré‐ cédé les opérations du centre a commencé en 2018, lorsque Victoria Burns a constaté un manque de sou‐ tien pour ses pairs ainsi que pour les étudiants qui luttent contre les dépendance­s.

En facilitant des rassem‐ blements sociaux sans consommati­on, le centre UCalgary Recovery Commu‐ nity vise également à construire une communauté pour les personnes en réta‐ blissement au sein du cam‐ pus.

Ça prend du temps, mais petit à petit, on va y arriver.

Victoria Burns, directrice du centre UCalgary Recovery Community

En plus des programmes et des services proposés à partir du centre, des loge‐ ments sans substance sont proposés dans le cadre des résidences existantes de l'université. Après avoir com‐ mencé avec quatre lits en oc‐ tobre dans le cadre d'un pro‐ jet pilote, ce nombre est maintenant triplé et passe à 12.

On veut grandir, et avoir plus de membres qui viennent [au centre], indique Victoria Burns. On veut nor‐ maliser l'idée d’être en réta‐ blissement, car ce n'est pas quelque chose dont il faut avoir honte.

L'espace est ouvert aux personnes qui se rétablisse­nt ou cherchent à se rétablir d'une toxicomani­e ou d'une dépendance comporteme­n‐ tale, y compris les troubles alimentair­es et la dépen‐ dance aux jeux vidéo.

Un taux de dépendance élevé chez les jeunes adultes

La culture dominante de consommati­on d'alcool et de substances sur les campus postsecond­aires est un mo‐ teur pour les niveaux élevés de dépendance dans ces en‐ vironnemen­ts, indique Victo‐ ria Burns.

La directrice du centre se réfère à une enquête natio‐ nale sur la consommati­on de drogues et de la santé me‐ née aux États-Unis en 2020. Celle-ci révèle que 20 % des jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans souffrent d'un trouble lié à la consommati­on de substances.

Ailleurs sur le web :

Résultats de l'enquête na‐ tionale de 2020 sur la consommati­on de drogues et la santé aux États-Unis, Ad‐ ministrati­on des services de santé mentale et d'abus de substances (en anglais)

Rien qu'à l'Université de Calgary, cela représente envi‐ ron 7000 étudiants, soulignet-elle. Parmi eux, moins de 10 % demanderon­t de l'aide par crainte d'être stigmatisé­s.

Kat Pisani, étudiante à la maîtrise en arts de l'Univer‐ sité de Calgary, a réussi à dé‐ jouer les pronostics.

Cette dernière a fait appel à l'aide du centre lorsqu'elle a commencé son parcours de guérison de la dépendance cette année.

Sans le [centre] UCRC, ma santé mentale, tout comme mes objectifs scolaires au‐ raient été un véritable dé‐ sastre, affirme-t-elle.

Le centre d'accueil est dé‐ sormais officielle­ment ouvert au pavillon Yamnuska du campus, qui accueille les visi‐ teurs du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 16 h 30.

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