Soleils atikamekw de Chloé Leriche remporte le prix Gilles-Carle aux RVQC
Les Rendez-Vous Québec Cinéma (RVQC) ont an‐ noncé jeudi les lauréats et lauréates de sa 42 édition, qui se poursuit jusqu’à sa‐ medi. Le film Soleils atika‐ mekw, de Chloé Leriche, a remporté le prix GillesCarle du meilleur premier ou deuxième long métrage de fiction.
Le deuxième long mé‐ trage de la réalisatrice re‐ monte le fil d’un drame non élucidé : en 1977, une ca‐ mionnette tombe dans une rivière, au nord de Saint-Mi‐ chel-des-Saints et de Mana‐ wan. Deux Québécois s’en sortent, mais cinq Atikamekw perdent la vie. Si la police conclut à un accident, pour les familles des victimes, des questions demeurent sans réponse, 40 ans plus tard.
Le prix Gilles-Carle, pré‐ senté par Crave, est accom‐ pagné d’une bourse de 10 000 $.
Le film Éviction, de Ma‐ thilde Capone, a de son côté remporté le prix Pierre-et-Yo‐ lande Perrault, qui récom‐ pense le meilleur premier ou deuxième long métrage do‐ cumentaire. Novembre, de Karine Van Ameringen et Iphigénie Marcoux-Fortier, a mérité une mention spéciale dans cette catégorie.
Le prix du meilleur film franco-canadien a été remis à Y’a une étoile, du réalisa‐ teur néo-brunswickois Julien Cadieux, alors que Coeur de slush, de Mariloup Wolfe, a obtenu le prix Jury en herbe, qui souligne le meilleur long métrage de fiction de la sé‐ lection du Lab Québec Ci‐ néma. Cette branche de Qué‐ bec Cinéma offre depuis 18 ans des activités de sensibili‐ sation au cinéma québécois dans les écoles.
Un prix pour Simple comme Sylvain
La comédie sentimentale Simple comme Sylvain, qui a remporté le César du meilleur film étranger la se‐ maine dernière, a reçu le prix On tourne vert, qui vise à ré‐ compenser la meilleure pro‐ duction écoresponsable. C’est le travail de Sylvain Cor‐ beil et de Nancy Grant des productions Metafilms qui est ainsi souligné.
De l’économie d’électricité à la mise en place d’un ser‐ vice de navettes pour les dif‐ férentes équipes, la produc‐ tion a multiplié les initiatives pour réduire son empreinte carbone. Les artisans et les interprètes ayant travaillé sur le film ont d’ailleurs signé dès le début du tournage un contrat d’engagement au pla‐ teau vert.
La jeune cinéaste Edith Jo‐ risch a remporté le prix du meilleur court métrage de fiction avec Mothers & Mons‐ ters, une allégorie sur les craintes liées à la maternité mettant en vedette Juliette Gariépy et Mylène Mackay.
Les autres films récom‐ pensés sont Après-coups, de Romande Garant Chartrand (meilleur court métrage do‐ cumentaire), Un trou dans la poitrine, de Jean-Sébastien Hamel et Alexandre Myotte (meilleur court métrage de fiction), L’atelier, de Namaï Kham Po (meilleur court mé‐ trage étudiant), et Procès ver‐ bal, de Matthew Wolkow (meilleure oeuvre d’art et d’expérimentation).
Les RVQC se concluent sa‐ medi avec la présentation du film de clôture Au boute du rien pantoute, un hommage à l’esprit et à la vie de Marcel Sabourin réalisé par son fils, Jérôme Sabourin.