Malgré sa popularité, la plateforme Temu accumule les critiques
Parmi les applications les plus téléchargées en Amé‐ rique du Nord et en Eu‐ rope, la plateforme de ma‐ gasinage en ligne Temu connaît un immense succès depuis son lancement, il y a moins de deux ans. Tou‐ tefois, certains jouets qui y étaient vendus jusqu’à tout récemment posent des risques pour la sécurité des enfants, a prévenu un lobby européen la semaine dernière.
Les
Industries
euro‐ péennes du jouet se sont procuré 19 jouets pour en‐ fants sur cette plateforme, propriété de la société chi‐ noise PDD Holdings. Parmi ceux-ci, aucun ne respectait les législations européennes en matière de sécurité et pas moins de 18 d’entre eux po‐ saient des risques pour les enfants.
Un exemple? Un hochet en ruban arc-en-ciel pour bé‐ bés comporte des bords tranchants et de petites par‐ ties qui pourraient étouffer un enfant.
Cette non-conformité pourrait entre autres s’expli‐ quer par le fait que Temu ne fait pas affaire avec des inter‐ médiaires occidentaux. L'en‐ treprise expédie plutôt ses objets directement de Chine, explique Laurence GrondinRobillard, chargée de cours et doctorante en communica‐ tion à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
Ce sont de petits ou de gros commerçants qui ne suivent pas nécessairement tous les mêmes normes, note-t-elle.
Par courriel, Temu précise qu'une enquête interne a im‐ médiatement été déclenchée au sujet des jouets jugés dangereux, qui ont ultime‐ ment tous été retirés de la vente.
L'entreprise en profite pour rappeler qu'en 2020, le lobby européen des indus‐ tries du jouet avait réalisé une enquête identique au‐ près des plateformes Ama‐ zon, eBay, Aliexpress et Wish. Sa conclusion : 97 % des jouets achetés ne respec‐ taient pas les législations eu‐ ropéennes en matière de sé‐ curité.
Peu de plaintes au Qué‐ bec
Au Québec, l’Office de la protection du consommateur a reçu six plaintes au sujet de Temu en deux ans. C’est un nombre qui n’est pas telle‐ ment élevé, affirme son