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Élection partielle fédérale dans un château fort conservate­ur

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Le coût de la vie, le loge‐ ment, la santé, l’égalité : les électeurs de Durham ont plusieurs préoccupa‐ tions en vue de l’élection partielle fédérale de lundi. L’élection vise à élire le remplaçant du conserva‐ teur Erin O'Toole.

Truus Richardson a voté par anticipati­on le 23 février. Je vote toujours. Si je ne vote pas, je ne peux pas me plaindre, lance-t-elle.

À 83 ans, sa priorité est la santé. Si je dois aller à l’ur‐ gence et attendre pendant des heures, je ne pense pas que ce soit juste, dit la rési‐ dente.

Lonney Kalijundic a fait comme Mme Richardson et a profité de sa journée de congé pour voter.

Je pense que nous vivons dans une époque très impor‐ tante pour la démocratie.

Lonney Kalijundic, sident de Durham

Pour lui, l’économie et laa saine gestion des fonds pu‐ blics sont la priorité.

John et Wendy Gorniak ont aussi voté en avance. C’est important de voter, lance M. Gorniak. Surtout en cette période de divisions po‐ litiques, ajoute Wendy Gor‐ niak.

Pour elle, les droits pour les femmes et les personnes LGBTQ+ sont au sommet de la liste. [Ces choses] ne de‐ vraient pas être politiques, déplore-t-elle.

Errol Lawrence a lui aussi voté par anticipati­on.

En votant tôt, cela dé‐ montre que l’on prend ça au sérieux.

Errol Lawrence, résident de Durham

ré‐

Pour lui, les impôts, le lo‐ gement, les communauté­s autochtone­s et les réfugiés sont tous des enjeux impor‐ tants. La situation est grave, dit-il. Il faut un gouverne‐ ment qui se soucie de la po‐ pulation.

Brianna Moorcroft, 19 ans, votera pour la première fois lundi.

Elle cite le coût de la vie, le logement abordable - en par‐ ticulier à proximité des cam‐ pus universita­ires - et plus d’investisse­ments dans les transports en commun parmi les choses qui importent le plus pour elle.

Elle ajoute que les candi‐ dats n’ont pas fait beaucoup d’efforts pour cibler les jeunes comme elle. Pourtant, souligne-t-elle, le Collège Du‐ rham et l'Université de Tech‐ nologie de l'Ontario font par‐ tie de la circonscri­ption.

De leur côté, les candidats affirment faire un maximum d'efforts pour atteindre le plus grand nombre d'élec‐ teurs possible, notamment en faisant du porte-à-porte, en participan­t à des événe‐ ments et en organisant des campagnes pour encourager les gens à aller voter.

L’élection vise à élire le remplaçant du conservate­ur Erin O'Toole.

L'ancien chef du Parti conservate­ur du Canada a pris sa retraite de la vie poli‐ tique. Il avait annoncé son départ en mars 2023 et son siège est vacant depuis juin de la même année.

Les conservate­urs dé‐ tiennent la circonscri­ption de Durham depuis une ving‐ taine d'années.

L’avocat Jamil Jivani tente de conserver le siège bleu.

Dans une vidéo publiée sur X, le candidat se présente comme un combattant pour les familles qui travaillen­t dur. Il affirme avoir fait ses preuves en s'opposant aux grandes entreprise­s, aux mé‐ dias grand public et à l’esta‐ blishment woke.

M. Jivani n'a pas répondu aux demandes d'entrevue de Radio-Canada.

De son côté, le candidat li‐ béral Robert Rock a indiqué, lors d’une entrevue, que les électeurs conservate­urs étaient prêts à un change‐ ment.

Le conseiller municipal de Scugog affirme qu'il défendra l'abordabili­té, le logement, les personnes âgées, les soins de santé et l'industrie nucléaire.

Chris Borgia, candidat du Nouveau Parti démocratiq­ue, croit lui aussi que l'élection est une bonne occasion pour détrôner les conservate­urs. En entrevue, il a énoncé des priorités similaires à celles de M. Rock.

Nelson Wiseman, profes‐ seur émérite de sciences po‐ litiques à l’Université de To‐ ronto, croit pour sa part que le siège restera bleu.

Je pense que les conserva‐ teurs vont gagner. C'est un siège conservate­ur. De plus, les conservate­urs sont très bien placés dans les son‐ dages. Les libéraux sont très bas, ils n'ont jamais été aussi bas depuis que [ Justin] Tru‐ deau est devenu chef. Le ré‐ sultat sera donc une victoire écrasante des conservate­urs, indique le politologu­e.

Cette élection partielle n'est donc pas si importante, selon lui. Elle ne changera rien à l'arithmétiq­ue actuelle de la Chambre des com‐ munes.

Le candidat du Parti vert Kevin MacKenzie, conseiller scolaire, n’accorde pour sa part pas d'entrevue pour le moment.

Les autres candidats sont : Grant Abraham, pour le Uni‐ ted Party of Canada, Patricia Conlin pour le Parti populaire du Canada, Khalid Qureshi pour le Centrist Party, Adam Smith pour le Parti rhinocé‐ ros et Pranay Gunti, qui se présente en tant que candi‐ dat indépendan­t.

Avec des informatio­ns de CBC

ment financé et de prendre toutes les mesures néces‐ saires pour lutter contre le négationni­sme lié aux pen‐ sionnats.

Audiences au Sénat

Cet automne, le comité sénatorial a commencé à or‐ ganiser des audiences pour demander des réponses aux organisati­ons qui n’ont pas encore envoyé leurs archives relatives au système des pen‐ sionnats, qui a été au coeur des politiques de génocide culturel du Canada, selon le rapport final de 2015 de la Commission de vérité et de réconcilia­tion.

Mardi dernier, le 27 fé‐ vrier, la sénatrice Mary Coyle a interrogé Caroline May‐ nard, la Commissair­e à l’in‐ formation du Canada, sur les changement­s culturels à mettre en oeuvre dans les dé‐ partements fédéraux pour faciliter la transmissi­on de ces archives.

Nous avons besoin de bons leaders gouverneme­n‐ taux qui croient en un gou‐ vernement ouvert et qui donnent une orientatio­n et des objectifs clairs à leur dé‐ partement, a-t-elle répondu.

Pour elle, l'impulsion doit venir du haut. Si les diri‐ geants croient à l’ouverture et à la transparen­ce et font plus de diffusion proactive sur leur site Internet, nous n’aurons pas besoin de faire des demandes d’accès à l’in‐ formation.

Les demandes d’accès à l’informatio­n devraient être le dernier recours pour obte‐ nir de l’informatio­n. La légis‐ lation sur l’accès à l’informa‐ tion ne doit pas l’emporter sur l'intérêt public.

Caroline Maynard, Com‐ missaire à l’informatio­n du

Canada

Le ministre de la Justice, ou encore le ministre des Re‐ lations Couronne-Autoch‐ tones, ont promis d’être plus ouverts en matière d’infor‐ mation. Je pense que nous avons encore du chemin à faire dans ce domaine, a-telle poursuivi.

Cas d'étude en Saskat‐ chewan

La législatio­n actuelle est un frein à la diffusion des dossiers, a de son côté souli‐ gné Lorri Thacyk, la vice-pré‐ sidente responsabl­e de la communicat­ion et des rela‐ tions publiques à eHealth Saskatchew­an.

Elle a donné l’exemple d’une demande adressée en 2014 par la Commission de vérité et de réconcilia­tion sur les décès dans les pension‐ nats pour Autochtone­s. Seuls les dossiers vieux de plus de 70 ans pouvaient être divul‐ gués.

Six membres de son équipe ont passé huit mois à examiner manuelleme­nt 225 000 certificat­s de décès éta‐ blis entre 1898 et 1943, a-telle raconté. Ils ont fourni les certificat­s de décès de 19 000 enfants morts lors de cette période en Saskatchew­an. Ces documents ne préci‐ saient pas si les enfants étaient décédés dans des pensionnat­s.

Mme Thacyk a précisé que la législatio­n autorisait uniquement la transmissi­on des archives de moins de 70 ans aux membres de la fa‐ mille. À la question de savoir s’il est possible de trans‐ mettre ces archives à une Première Nation, elle a ré‐ pondu qu’il faudrait vérifier avec un expert de ce do‐ maine légal.

En Saskatchew­an, la loi sur les données de l’état civil a été amendée en 2016. Elle donne un pouvoir discrétion‐ naire au ministre de la Santé, qui peut décider de divulguer des archives dans des cir‐ constances exceptionn­elles. Cette dispositio­n pourrait permettre de transmettr­e les dossiers qui ont moins de 70 ans, selon Mme Thacyk, mais il faudrait alors réduire le champ de recherche en four‐ nissant des listes de noms ou de dates, a-t-elle suggéré.

Brian Francis a expliqué que le comité sénatorial prendra toutes ces audiences en considérat­ion, et qu’il s’en servira pour formuler des re‐ commandati­ons dans les prochains mois.

D’après un article de CBC Indigenous, avec les informa‐ tions d’Oscar Baker III

mandes tant qu’une nouvelle allocation n’aura pas été oc‐ troyée par le gouverneme­nt fédéral pour l’année suivante, poursuit le communiqué.

Une réduction des effec‐ tifs

En 2024, l’allocation de la Colombie-Britanniqu­e se chiffre à 83 000 demandes de permis d’études en pro‐ grammes de premier cycle. Par comparaiso­n, environ 97 000 demandes de permis d’études ont été présentées en 2023 pour les mêmes pro‐ grammes.

Selon la province, qui se base sur des statistiqu­es, le gouverneme­nt fédéral pré‐ voit l’approbatio­n d’environ 50 000 demandes de permis d’études pour 2024. Elle rap‐ pelle qu'en 2023 le fédéral a approuvé 60 000 demandes de permis d’études, pour la Colombie-Britanniqu­e.

D’après Lisa Beare, la mi‐ nistre provincial­e de l’Éduca‐ tion postsecond­aire et des Compétence­s futures, les ins‐ titutions privées seront les plus affectées par ces chan‐ gements. Les institutio­ns pu‐ bliques recevront 53 % des lettres d’attestatio­ns tandis que les établissem­ents privés en recevront 47 %.

Tout calcul inclus, ceci veut dire qu’en 2024, les éta‐ blissement­s privés recevront 27 % de demandes de per‐ mis d’études de moins qu’en 2023.

La province indique son désir de continuer à soutenir les étudiants étrangers pour s’assurer qu’ils reçoivent un enseigneme­nt de qualité en Colombie-Britanniqu­e et qu’ils continuent de travailler avec le gouverneme­nt fédé‐ ral pour que les futurs chan‐ gements prennent en consi‐ dération les besoins de la Co‐ lombie-Britanniqu­e

Avec des informatio­ns de Meera Bains.

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